La Bundesliga dans tous ses états

Le choc du jour 

Le déplacement du Bayern de Felix Magath sur les rives de la Weser, natürlich  ! Un Weserstadion en ébullition et bien entendu à guichets fermés (42’500 spectateurs) accueillait en effet les Bavarois samedi après-midi. Diego, Klose, Frings, Mertesacker, Baumann d’un côté, Kahn, Sagnol, Lucio, Lahm, Schweinsteiger ou Podolski de l’autre, les «Starspieler» étaient au rendez-vous d’un match qui sentait la poudre entre deux équipes à égalité de points avant le coup d’envoi. Les deux équipes pouvant également se targuer d’excellents résultats sur la scène européenne en milieu de semaine (victoire bavaroise à Lisbonne face au Sporting Portugal grâce à un mandrin monstrueux de Schweinsteiger, réminiscence du match pour la 3ème place de la FIFA World Cup Coca-Cola Hyundai Carslberg 2006 TM, et victoire du Werder 2-0 face au Levski Sofia), tout était réuni pour que ce choc au sommet accouche d’une fort jolie opposition. Et elle fut en effet de toute beauté, les maîtres des lieux s’imposant fort logiquement grâce à une nouvelle réussite du Brésilien Diego, qui est en train de reléguer Johan Micoud, pourtant adulé à Brême, aux oubliettes, à un coup franc lointain de Pierre Womé (dont la maison n’aura donc pas brûlé cette fois) et à une magnifique reprise de volée contre son camp de… Lucio (qui du coup s’est un peu inquiété pour sa maison, fort heureusement pour lui les coutumes camerounaises n’ont pas encore cours en Bavière). Du côté des hommes d’Oliver Kahn, un vieux but de Makaay… et rien d’autre ou presque. Ah si, Van Bommel ne s’est pas fait expulser, ce qui est à noter. 3-1 donc pour le Werder. Passation de pouvoir ? On l’espère, tant le jeu du Werder est attractif et porté vers l’avant. Cette équipe est un véritable régal pour les yeux et l’esthète ne peut que s’émerveiller dans cette recherche permanente du jeu vertical en première intention. Et dire que Miroslav Klose n’est pas encore en forme…

Le match de la peur du jour

Bayer Leverkusen-Hamburger SV. Ce qui aurait pu être une affiche concernant la tête du championnat se révélait être un duel de très mal classés, les visiteurs ne comptant avant la partie que cinq points, soit trois unités de retard sur leurs hôtes du jour. Résultat des courses, une partie qui démarre sur les chapeaux de roue avec des occasions de tous les côtés, des défenses aux abois et des gardiens assistés par la chance. Andriy Voronin, bourreau du FC Sion en coupe UEFA, se chargera d’offrir l’avantage à ses couleurs avant que José Paolo Guerrero, entré 24 secondes auparavant à la place de Ljuboja (qui avait rendez-vous chez le coiffeur), n’égalise et n’apporte les trois points à ses couleurs à trois minutes de la fin. Gros ouf de soulagement pour Thomas Doll, qui se voit accorder quelques jours de sursis avant son licenciement programmé.

Le retour de nulle part 

Lars Ricken ! Le si élégant milieu de terrain allemand, éternel espoir, s’est rappelé subitement pourquoi on lui avait prédit un jour un avenir. Titularisé samedi face à Bochum dans le fameux derby de la Ruhr-mais-pas-contre-Schalke, le milieu de terrain (30 ans) a une nouvelle fois été étincelant (pendant 60 minutes, faut pas déconner non plus), distillant quelques merveilles de ballon et orientant le jeu du Borussia un peu à la manière d’un Tomas Rosicky (mais dix fois plus lent, un peu un genre de Tomas Rosicky avec les jambes de Johann Vogel. Ou George Bregy). Cette performance faisant suite à celle de la semaine passée où ses deux merveilles de coup francs se sont en effet déposées comme autant d’offrandes sur le crâne du défenseur central Markus Brzenska afin de mettre le Borussia Dortmund sur la voie du succès au Stade de l’Amitié de Cottbus, on peut le dire haut et fort : Lars Ricken’s not dead. 

Le retour vers nulle part  

Ludovic Magnin qui, même sans jouer (relégué tout au bout du banc) a vu ses chances de titularisation à court terme prendre un sacré coup dans l’aile. Le fautif ? Arthur Boka, votre Honneur. Impressionnant sur ce qui semble désormais être son côté gauche, l’Ivoirien a de nouveau rendu une bonne copie lors du déplacement de son équipe à Wolfsburg. Et étant donné que la semaine passée, l’Ivoirien avait non seulement largement pris le dessus sur l’international allemand Paul Freier et ainsi contribué à la large victoire du Vfb Stuttgart sur le Bayer Leverkusen, mais s’était également montré à son avantage sur le plan offensif, inscrivant le deuxième but pour les Souabes d’un joli tir de 20 mètres (légèrement dévié par Bernd Schneider), on peut en conclure que le sympathique Vaudois a du souci à se faire… 

Le résultat prévisible du jour 

Petit jeu : l’Eintracht Francfort comptabilisant 6 matches nuls en 7 parties et son visiteur du jour, le 1.FC Nürnberg en comptant 5 en autant de journées, quel sera le résultat de ce choc ? Pas besoin d’Elizabeth Teissier (tu me diras, pour les autres trucs, on n’a pas besoin d’elle non plus !) pour le deviner : match nul 2-2 ! Encore plus fort, les deux équipes ont fait bien attention de ne pas rester séparées trop longtemps puisque le Russe Ivan Saenko ne mettait que 42 secondes à répondre à l’ouverture du score du Grec Ioannis Amanatidis et Albert Streit que trois minutes à égaliser sur coup franc suite au…coup franc de l’Espagnol Javier Pinola. A noter les titularisations de Spycher et Huggel pour l’équipe locale. Autre particularité de ces deux équipes ? Elles sont les dernières à être invaincues après 8 journées de championnat !

Le classement du jour

Les écarts commencent à se faire sentir : Werder et Schalke en tête avec 16 points, le Hertha et le Bayern qui suivent avec 13 et 5 équipes à 12 points. Pour l’instant en position de reléguables, Wolfsburg, Hannover et Bochum. Pas besoin d’Elizabeth Teissier non plus pour prédire la relégation à venir du Vfl Bochum… Un effectif à ne même pas rendre envieux le FC Schaffhouse (et Dieu et Franz Beckenbauer, je les confonds toujours, savent que j’adore le FC Schaffhouse), une attaque anémique, une défense qui réinvente le concept de fébrilité. Pour tout t’avouer (attention, ça va faire un choc), David Pallas y a déjà joué 5 matches. Oui, David Pallas, l’ex-remplaçant du FC Thoune, si ça en dit pas long sur le niveau de la Bundesliga, ça ! Sinon, autre ténor du milieu de terrain : l’ex-joueur de Wil Daniel Imhof (qui a quand même 32 sélections en équipe nationale… canadienne). Ca ne fait pas un peu peur ? Imagine, tu joues contre le Bayern, ils ont Van Bommel et Schweinsteiger au milieu, Makaay et Podolski en attaque et toi, tu joues avec Daniel Imhof et David Pallas ! Faut aimer le risque, hein ? Ultime espoir du Vfl Bochum, peut-être ont-ils un coach capable de transformer des tocards en cheval de course ? Peut-être possèdent-ils dans leurs rangs un Giovanni Trapattoni, un Valery Lobanovsky, un Arsène Wenger, capable d’amener ses joueurs à se sublimer et apte à en tirer le meilleur d’eux-mêmes ? Vérifions, quelle est donc l’identité de ce technicien… Marcel Koller. Ok, tu peux refermer le cercueil.

Écrit par Cnaptak

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.