Le derby du Nord-Vaudois sous la loupe !

Ce dimanche était un peu particulier pour le FC Baulmes de Fabian Salvi puisque les passionnés de football nord-vaudois étaient conviés à se rendre dans le petit village du Pied-du-Jura pour y assister non seulement au derby face à Yverdon-Sport, mais aussi et surtout à l’inauguration du nouveau stade Sous-Ville. Un joli stade de 4’000 places (pour un sympathique village de 971 habitants), flambant neuf et finalement très adapté à la réalité locale.

Sobre et sans esbroufe (mis à part les sièges sports des vestiaires locaux, sortes de sièges baquets réalisés par une société italienne. Ayant eu la chance de les tester, j’aurais pu m’endormir dessus !), le nouveau stade Sous-Ville répondait à une nécessité et les infrastructures dans leur ensemble sont désormais vraiment d’une qualité plus que convenable pour la Challenge League. Les 3750 spectateurs attirés par l’affiche (bon, pour être honnête, je suis pas sûr que ce soit le fait de voir jouer Yverdon-Sport qui les ait beaucoup attirés) auront donc découvert avec grand plaisir ce joli stade (et sa buvette high-tech, sorte de lounge intimiste, mais où, Dieu soit loué, on peut encore boire local), mais auront surtout vu un match d’une qualité tout-à-fait honnête, marquée par plusieurs incidents de jeu, certains pouvant se montrer tout-à-fait amusants ou intéressants pour le spectateur neutre (moi, en l’occurrence).
Allez, on y va, le top 10 des événements marquants de dimanche après-midi.
1) Le discours d’Andrey juste avant le match : «Comme chaque week-end, nous ferons le maximum pour prendre des points». C’est vrai qu’avec deux points pris sur les dix derniers matchs, Didi parle en connaissance de cause.

2) Dario Drago, attaquant numéro 1 de Baulmes, sur le banc en raison de sa convalescence (il n’a repris l’entraînement que jeudi), qui a passé son match à insulter le joueur yverdonnois le plus proche de lui en jaillissant à chaque fois hors du banc comme un mort de faim sur un sandwich au salami. Et le bon Jochen Dries qui le retenait, tout placide : «C’est rien, Dario, c’est rien ». J’ai pas bien vu, mais ça m’étonnerait pas qu’il lui ait refilé un os sur le banc pour le calmer, histoire qu’il ait quelque chose entre les dents, un accident est si vite arrivé.
3) Baulmes qui joue en 3-5-2 suite au départ de François Marque à Bâle. Bon, la blague, c’est pas ça, c’est que leur libéro c’est Nicolas Weber. Bon, je dois dire la vérité : il a été plutôt bon. Commentaire de Bertine :  «Finalement, c’est un rôle de centre-avant à l’envers et il connaît très bien ce secteur du terrain!» Oui, Bertine…
4) La 74ème minute. Long centre de Verdon pour le nouvel attaquant serbe de Baulmes, Srdjan Aksic (en provenance du Racing Club de France, ex-Romorantin), qui se fait retenir par Khadim Diouf et s’écroule. Deuxième pénalty pour Baulmes. Geijo transforme et Bauch, le gardien français d’Yverdon, va chercher le ballon. Il reste 15 minutes à jouer, Baulmes revient à 2-3, tout est possible. Oui, mais non, Aksic pète un câble, pousse Bauch dans ses buts (alors que Bauch allait rendre le ballon). L’arbitre accourt et l’expulse. Bertine regarde Achille Njanke à côté de lui, fin prêt à rentrer, et lui dit : «Bon, ben tu peux aller te rasseoir». Njanke, qui s’échauffait depuis le 30ème minute, remet sa veste de training, tout penaud.
5) Manuel Bühler, alors que le score est de 0-0, qui tente une talonnade dans ses derniers vingt mètres, la rate, mais parvient miraculeusement à dégager en touche avant que Verdon ne puisse intervenir. Ce qui était drôle en fait, c’est surtout le cri sorti de la gorge de Didi Andrey, sorte de mélange entre un chat qui aurait la queue coincée dans la porte d’entrée et un hurlement de Joey Starr, le tout en shootant dans un ballon invisible en direction de Bühler. Et Bühler qui le regarde, complètement halluciné, l’air de se demander qui est l’autiste qui lui sert de coach (bon, il a déjà eu Geiger comme entraîneur, ça aide à relativiser).
6) Edo, l’attaquant nigérian d’Yverdon, qui vient provoquer Alexandre Geijo à la 43ème, lequel s’approche de lui et pose son front contre le sien. Edo s’écroule et fait un cirque pas croyable avant que l’arbitre intervienne et comprenne assez vite que le Nigérian n’a rien du tout. Edo qui se relève et continue à jouer, comme si de rien n’était.
7) Le deuxième pénalty de Geijo tiré exactement au même endroit que le premier et Bauch qui plonge exactement au même endroit que pour le premier, c’est-à-dire à l’exact opposé du ballon.
8) Abdul Carrupt qui tente un dribble compliqué à la 27ème minute et qui perd le ballon au lieu de centrer rapidement. Manuel Bühler lui fait alors comprendre qu’il ferait mieux de donner son ballon plutôt que de jouer à la starlette (il sait de quoi il parle, en plus). Action suivante, Carrupt prend le ballon à 40 mètres des buts de Zingg, dribble trois défenseurs et glisse le ballon hors de portée du gardien baulméran. Manuel Bühler se jette le premier sur lui pour le congratuler.
9) Le superbe troisième but yverdonnois : Carrupt vient chiper un ballon dans les pieds baulmérans, résiste à deux charges, trois attentats, quatre coups de couteau, une tentative d’assassinat et trois tacles arrière, avant de centrer en retrait pour Edo, seul à 4 mètres du goal, qui écrase sa frappe, laquelle rentre à 2 km/h après avoir frappé le poteau et Edo qui va faire 5 sauts périlleux au poteau de corner avant de réaliser que toute l’équipe est allée féliciter Carrupt et qu’il est seul comme un con de l’autre côté du terrain.
10) La buvette est vraiment incroyable.
Bon, sinon, sur le match lui-même, il faut bien reconnaître qu’Yverdon a quelques individualités qui lui ont permis de faire la différence, en particulier l’ex-Sédunois Abdul Carrupt, intenable sur le flanc droit du milieu de terrain yverdonnois (il a du faire à peu près le quadruple des kilomètres de Bühler dimanche après-midi et je compte les kilomètres que Bühler fait pour aller tirer les corners) parce qu’au niveau du jeu, ben on peut pas dire qu’il y ait eu grand-chose pour se rincer l’œil (mis à part les copines des joueurs, c’est pas parce qu’on est dans le Nord-Vaudois qu’elles sont moins jolies qu’ailleurs, au contraire). Une victoire qui fait du bien pour Yverdon et une défaite pas si embarrassante pour Baulmes (même si perdre le derby, hein, tu m’as compris) si l’on tient compte de la terrible malédiction de ces dernières années qui veut que mis à part Neuchâtel Xamax, aucune équipe inaugurant son stade ne s’est imposée lors du match inaugural (ça marche avec Bâle, YB et Servette).
Bon, bonne soirée et vive le Nord-Vaudois !

FC Baulmes – Yverdon Sport 2-4 (1-1)

Stade Sous-Ville : 3750 spectateurs.
Arbitre : M. Da Fonseca, assisté de M. Hofmann et M. Reli.
Buts : 29e Carrupt 0-1, 32e Geijo (penalty) 1-1, 52e Diouf 1-2, 70e Edo 1-3, 74e Geijo (penalty) 2-3, 84e Bühler 2-4.
FC Baulmes : Zingg ; Geijo, Weber, Versel (39e Zari) ; De Camargo, Noseda, Filipovic, Gilardi ; Begovic (76e Cottens), Verdon ; Aksic
Yverdon-Sport : Bauch ; Jenny, Diouf, Meoli, Gétaz ; Sejmenovic (80’Sing), Marazzi, Oppliger, Bühler, Carrupt (90e Moser) ; Edo
Cartons jaunes : 13e Begovic, 20e Aksic, 31e Bauch, 38e Gilardi, 45e De Camargo, 45e Filipovic, 53e Oppliger
Carton rouge : 75’Aksic (2ème carton jaune)

Écrit par Titus Bramble

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