Federer : le noir lui va si bien

Dimanche soir, au terme d’une finale sans grande saveur hormis quelques rares coups, Roger Federer s’est encore un peu plus rapproché du record de victoires en Grand Chelem détenu par Pete Sampras, tout ceci grâce à un Djokovic qui s’est procuré des possibilités sans jamais les convertir (au total 7 balles de sets !), faute probablement à la pression. Un record qu’il pourrait peut-être égaler l’année prochaine à… Paris, ce qui (espérons-le) lui ouvrirait les portes de son premier Grand Chelem. Mais tout ceci n’est que musique d’avenir et avant toute autre chose, revenons sur ce qui s’est passé dimanche soir du côté de New York.

Après un mauvais début de partie du Suisse, mais heureusement sans break pour une fois, on a vu deux joueurs plutôt craintifs. Certes, les services passaient aux alentours des 200 km/h,  tous les coups étaient en place mais le premier set a vraiment eu l’air d’une simple continuation de l’échauffement ; très peu de points spectaculaires mais une tension grandissante alors que la fin du set se rapprochait. Et c’est à 5-5 que Rodg décidait d’offrir le break au Serbe sur un point qui semblait pourtant déjà terminé tant il l’avait bien conduit. Sur son service, Novak n’a pas tremblé… jusqu’à ce qu’il obtienne trois balles de sets. Federer profitait ensuite de la fougue non contrôlée de son  adversaire pour recoller à égalité avant que Nole ne se procure deux nouvelles ccasions de conclure la première manche, toutes deux également sauvées par le maître. Déstabilisé, Djokovic se faisait à son tour breaker sur une double faute. Le tie-break fut à l’image du set en lui-même : alors qu’il avait fait en premier le break, Djok’ se faisait immédiatement reprendre avant de lâcher un nouveau point sur une double faute et de terminer le set de la même manière.

La seconde manche a paru plus ouverte que le début de match. Djokovic parvenait à breaker dès le 4ème jeu et confirmait sur son service pour mener 4-1. Mais l’image qu’il faudra retenir de cette finale, c’est l’incapacité de Novak à résister à la pression puisque Federer recollait à 4-4 sans trop de difficultés. Nole tenait son service à merveille et à 6-5, obtenait deux balles de set sur le service du numéro 1 mondial. La première est sauvée facilement, la seconde fait frémir l’Arthur Ashe Statium : un échange haletant conclu par une attaque du coup droit du Serbe qui sort… pour moins d’un millimètre ! Les dieux du tennis avaient choisi leur camp, Djokovic pouvait seulement sourire… Le tie-break était quant à lui sans appels tellement le Suisse avait élevé son jeu et que son adversaire ne parvenait plus à afficher son meilleur tennis.
Au début du troisième set, on sentait le jeune Serbe complètement en dehors du coup. Heureusement pour lui, son service lui permettait de ne pas sombrer. Toujours est-il que malgré un score plutôt serré, c’est bel et bien le Suisse qui a mené ce set, ne parvenant à breaker Djokovic que lors du dernier jeu de la partie.
Ce qu’il faut retenir de cette finale se résume en quelques mots : Novak Djokovic n’a pas encore la carrure d’un vainqueur de Grand Chelem, et pourtant, la technique est bien là. Federer quant à lui a paru bien fébrile tout au long de cette finale, ne montant au filet que lorsque le terrain était parfaitement dégagé, et n’étant pas vraiment à son meilleur niveau. Federer semblait stressé, on peut le comprendre. En même temps, et heureusement pour lui, son adversaire a besoin d’une ou deux années supplémentaires par jouer à son meilleur niveau tant physiquement que mentalement, car face à Nadal, une finale jouée avec aussi peu d’entrain aurait été perdue. Ce 4ème titre new-yorkais renforce encore une fois la légende Federer. On sent que le Suisse peut envisager de rester au sommet du tennis mondial encore quelques années, Nadal étant en difficulté physique et les jeunes n’ayant pas les épaules pour supporter la place de numéro un mondial.

On notera l’excellente performance de Stan Wawrinka qui a manqué pour très peu une place en quart de finale. Gageons que le Vaudois, qui peinait jusque-là à se remettre de sa blessure du début de l’année, trouvera la motivation pour engranger de la confiance avant sa saison 2009. Les déceptions sont à chercher chez Nadal surtout. Très vite sorti du tournoi, il abandonne sa place de numéro 1 à la Race, le classement annuel. Depuis Wimbledon, le Majorquin est quasi invisible et même si honnêtement on verrait mieux Djokovic et ses superbes imitations (qui cette fois ne s’est pas contenté de les faire dans le confort des vestiaires mais au milieu du Central) à la place de dauphin de Federer, on espère vraiment que l’Espagnol fera vite taire les mauvaises langues sur son état physique.
Cette semaine, Pékin et Bucarest ouvrent un mois de septembre plutôt calme avant Tokyo puis les deux derniers Masters Series avant les Masters de Shanghai.

Écrit par Nicolas Jayet

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2 Commentaires

  1. IL est jsute qqun dextraordinaire et de phénoménale, j adore regarder Federer jouer quil gagnew ou quil perde.. cest toujours un pur bonheur de voir le maître du tennis à loeuvre!..

    Carton Rouge continuer comme sa!
    ä loccasion, mardi ON joue contre Donneloye chez eux!!

    Fabrice (FC Granges-Marnand)

  2. MERCI POUR TON ARTICLE…

    CLASSE….

    eh il est ou georges baudry avec son coin
    polémique sur rodger… »fais attention ton ami pete sera bientot dépasser… »

    bonne journee

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