Zurichois (comme dirait un zozoteur hilare)

D’un côté, un LS en confiance après son match plein contre Yverdon. De l’autre, un FC Zurich qui tire la langue en championnat et qui se retrouve émoussé par son déplacement européen en Norvège. Ce duel des 1/16èmes de finale de la Coupe de Suisse s’annonçait donc indécis sur la papier et, dans le camp lausannois, les raisons d’y croire étaient bien présentes.

Le match en deux mots

Le parcours du LS en Coupe continue ! En deux mots :

Canepa fini.

L’homme du match

Qui d’autre que Turkes ?

Blessé pendant près de deux ans, Al(ad)din a touché au génie en sortant de la lampe magique pour écrire ce rêve bleu. C’est merveilleux !

Franchement, on aurait voulu concocter le scénario parfait que l’on aurait pas fait mieux ! Merci à Alain Bieri d’avoir été lui-même, à savoir absolument nul. Sans ce but annulé de Gaudino 100% valable, Turkes n’aurait pas eu l’opportunité d’égaliser à la dernière seconde, de mettre la Tuilière en ébullition et de me faire passer proche de l’arrêt cardiaque.

Et que dire du deuxième but de notre revenant, au terme d’une action de contre rondement menée ? La talonnade de Koyalipou au départ, qui met deux défenseurs dans le vent, est un pur régal. Ensuite, le décalage de Labeau pour notre numéro 99 est parfait. Une réussite qui fera définitivement passer ce match dans une autre dimension. Le tout juste devant le kop lausannois. Alors que l’on avait perdu depuis quelques temps l’habitude de vibrer, on s’est cette fois-ci pris une énorme dose d’extase en pleine gueule !

Du côté de la Tuilière, on a Bieri (comme dirait un Jurassien).

La buse du match

Bon, qu’on se le dise, on aurait bien mis Alain Bieri pour l’ensemble de son œuvre. Mais comme on n’a pas grand chose de marrant à raconter sur ce triste personnage, on va plutôt se concentrer sur un autre protagoniste : Franco Foda.

Cette saison, l’entraîneur du FC Zurich a la lourde tâche de remplacer André Breitenreiter, qui a mené son équipe au titre de champion de Suisse l’an dernier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la sauce peine à prendre pour le moment.

Ne reculant devant rien, Carton-Rouge a tenté de savoir ce que les supporters zurichois pensent de leur nouveau coach. En fin de match, entre deux jets de projectiles, on a réussi à récolter quelques avis adverses. Le premier fan nous a répondu dans un français quelque peu approximatif : « Foda, c’est un carat haut ». Sans doute pour nous signifier qu’il a de la valeur. Quant au deuxième intervenant, il nous a sobrement dit avec un accent portugais : « Foda-se caralho ! ». On ne parle pas très bien la langue, mais ça doit sûrement vouloir dire la même chose que son compatriote précédemment interrogé.

Le tournant du match

Honnêtement, je ne vois rien d’autre que le départ d’Armel Zohouri. S’il avait encore été présent, nul doute qu’il aurait réussi à nous inventer un penalty à la 89ème pour tuer tout suspens. Sans compter qu’il n’aurait jamais mis la passe de l’égalisation de son remplaçant Giger sur le 1-1 de Brighton Labeau.

Bon, allez, je vous avoue tout. Je cherchais juste une excuse pour en remettre une couche sur notre ancien latéral. Car cette saison, on n’a plus grand monde sur qui taper. Du coup, on est un peu obligé de ressortir les anciens boucs-émissaires. Et surtout, c’est l’occasion de parler de la suite de sa carrière, qui me laisse assez incrédule.

Si vous avez raté l’info, Zohouri a signé au Sheriff Tiraspol, club du championnat moldave qui a brillé l’an dernier en Ligue des Champions. Cette saison, il dispute l’Europa Ligue dans un groupe composé de Manchester United, de la Real Sociedad et de l’Omonia Nicosie. Et tenez-vous bien, il a disputé les deux premières rencontres en tant que titulaire !

Pour rappel, on parle bien d’Armel Zohouri. Le mec qui n’arrivait pas à défendre à l’entraînement face à George et qui était dépassé face aux attaquants du FC Echichens. Celui qui arrivait à se dribbler lui-même et à s’encoubler tout seul sur la même action.

Et ben lui, là, il se retrouve à défendre face à Cristiano Ronaldo, Jadon Sancho et Cie. Alors soit il a vraiment le meilleur agent du monde, soit son monteur vidéo fait de très bonnes compilations (big up à toi Júnior Negrão).

Bon après on vous rassure, sa cote pour qu’il marque un but était aussi élevée que l’éthylotest de Mario Balotelli après sa sortie au Flon le week-end dernier. Faut quand même pas déconner.

Il y a certaines choses qui ne s’achètent pas, pour tout le reste il y a Armel Zohouri.

Le geste technique du match

On critique Franco Foda, mais c’était pourtant bien vu de sa part de faire entrer un Conde pour amener un peu de discipline dans le camp zurichois. Il n’aura finalement manqué qu’une poignée de ce Conde pour que son pari soit gagnant.

Le geste pourri du match

Pas très fair-play de la part du FC Zurich d’avoir recruté cet été la version irlandaise de Voldemort Waldemar, en la personne de Okita, en prévision de ce duel en Coupe de Suisse. Pas besoin d’avoir le nez fin pour comprendre qu’il allait raviver certains douloureux souvenirs du passé et nous laisser quelques cicatrices.

Au final, Okita le terrain avant ses partenaires, après s’être lancé comme un détraqueur sur le gardien Spiegel.

Le chiffre du match

2. Comme le nombre de points récoltés par le FC Zurich en 8 journées de championnat cette saison. En chiffres, ça donne le vertige : 0 victoire, 6 buts marqués, 19 encaissés.

À titre de comparaison, même le LS faisait mieux l’an dernier avec 4 points au compteur.

Vous vous demandez comment un club champion de Suisse peut pareillement s’écrouler et se retrouver dernier ? Nous aussi. C’est pourquoi nous avons décidé de mener l’enquête. Et après des semaines d’intenses recherches, il est temps pour nous de vous livrer une exclusivité.

Vous ne rêvez pas : après avoir disparu des radars pendant de nombreux mois, le voici de retour (pour vous jouer un mauvais tour).

L’anecdote

Le FC Zurich prend la question de l’écologie très à cœur. Pour son déplacement à Bodo Glimt, le président Canepa a donc décidé d’envoyer ses joueurs au casse-pipe en leur imposant le char à voile comme moyen de transport. Histoire de montrer l’exemple au PSG et de prouver au monde entier que coupler football et écologie, Canepa la mer à boire.

Petit problème, il n’y avait pas assez de vent pour mettre les chars en action. Canepa a donc dû affréter un jet d’urgence pour arriver à temps en Norvège et ainsi permettre à son équipe de se défendre Bec(kett) et ongles. En attendant Bodo, les joueurs ont dû prendre leur mal en patience.

La rétrospective du prochain match

Après cette soirée exceptionnelle, on espère simplement que le tirage au sort des 8èmes de finale de Coupe de Suisse n’aura pas mis le moral en berne aux supporters lausannois. S’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, Stade Lausanne a prouvé ce week-end que YB était prenable. Rendez-vous donc le 8 novembre prochain du côté de la Tuilière pour tenter de créer l’exploit. D’ici là, place au championnat ! Avec comme prochain rendez-vous un match au sommet face au FC Wil agendé le vendredi 30 septembre à Lausanne.

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