Hécatombe à l’Open d’Australie !

Ce lundi débute l’Open d’Australie. Pour les amateurs, il faudra vous armer de beaucoup de courage ; d’une part les matches se dérouleront en pleine nuit et d’autre part, surtout si vous vous intéressez aux matches féminins, ne comptez évidemment pas sur une surprise avant les quarts de finale. Notez cependant que la chaleur risque fort de pimenter un peu l’intérêt des spectateurs, surtout si l’on assiste à une finale Ivanovic – Sharapova…

Sous la chaleur torride australe, joueurs et joueuses vont donc se donner la réplique sur une nouvelle surface, le Flexicushion, qui remplace le fameux Reboundace. À en croire certains «avertis», la surface n’est pas à la hauteur. Personnellement, je serais tenté de voir un peu de positif dans ce changement, particulièrement si le règne inébranlable du Top Ten féminin était bouleversé. On peut toujours rêver, me direz-vous. Alors rêvons et imaginons un Open d’Australie complètement fou…

Justine Henin

Battue en 2006 par Mauresmo (sur abandon, certes) et absente en 2007, la petite Justine, alias «Justine au pays du tennis», aimerait réécrire son nom au palmarès du tournoi australien. Ambitieuse, douée et un brin présomptueuse, elle défie une concurrence souvent bien désarmée. Et pourtant… un tour, deux tours, trois tours et c’est la casse ! Justine avale en effet un steak de kangourou qui lui retourne l’estomac dans tous les sens. Le lendemain, avec une heure de sommeil dans les jambes mais huit heures de cuvette, elle fait un mauvais match et est battue par l’idole locale, Alicia Molik.

Svetlana Kuznetsova

Le bulldozer «made in Russia» (le bruit court dans les vestiaires qu’on la surnomme ironiquement «Sveltana»), dont le talent n’a d’égal que sa silhouette, a des points à défendre. Abonnée aux seconds rôles, elle rêve secrètement de battre Justine, son éternelle rivale. Manque de chance, Justine est déjà hors course et Svetlana perd toute sa motivation. Elle est sèchement battue par la belle Daniela Hantuchova.

Ana Ivanovic

Son prénom n’est pas sans rappeler feu Anna Kournikova. Plus encore qu’un prénom, les deux jeunes femmes partagent une plastique irréprochable. Ce qui a joué un mauvais tour à Ana en quart de finale… Un fan hystérique entre sur le court à poil et s’agrippe à la jupette d’Ana qui se retrouve fesses à l’air en pleine Rod Laver Arena. Les photographes immortalisent la scène et Ana fait la une de tous les magazines people. Morte de honte (et de rage), Ana quitte l’Australie en catimini et déclare forfait. Officiellement, pour raisons privées…

Maria Sharapova

L’autre déesse du circuit se prénomme évidemment Maria Sharapova. Son air hautain et ses tenues qui frisent l’indécence la mettent régulièrement sur le devant de la scène. Il n’en va pas de même dans les coulisses, où Maria est en froid avec la quasi-totalité des joueuses, dont une certaine Nicole Vaidisova. Entre insultes et crêpages de chignon, ces deux-là se rendent coup pour coup. Hors court, la dernière victoire revient à Maria, qui a piqué le petit copain à sa rivale, un gogo danseur aux allures de Jean-Claude Van Damme. Mais la revanche de Nicole ne s’est pas fait attendre, puisqu’elle a tout simplement empoisonné le cocktail d’un gala auquel Maria participait. On dénombre 250 malades et un forfait à l’Open…

Amélie Mauresmo

Après une année 2007 bien pâle, Amélie est de retour aux affaires. Après avoir plaqué sa petite amie et abandonné son goût prononcé pour la vigne, elle est affûtée, ceci malgré une défaite contre Patty Schnyder. Mais le moral reste son point faible, on le sait bien. Elle passe sans encombre deux tours, peine au troisième et encaisse une gifle historique au quatrième. L’heureuse élue ? Une certaine Lindsay Davenport, en verve depuis qu’elle a accouché de son premier enfant. Il faut dire que la grande Lindsay lui avait joué un sale tour le jour d’avant, déclarant aux médias qu’elle et Amélie s’était très rapprochées ces derniers mois… Amélie a vu rose et était visiblement ailleurs au moment du match. Amélie est une vraie gentille, mais qu’elle est naïve !

Les soeurs Williams

Chez les Williams, on travaille en famille. Les parents sont divorcés et la mère Oracene va voir les matches de Venus et le père Richard ceux de Serena, tandis que les soeurs trustent les soirées mondaines. Mais quand tout ce beau linge se trouve réuni par hasard à la même soirée VIP donnée par Paris Hilton, ça fait des étincelles. Oracene et Richard ont bonnement fait fi de la bienséance et se sont littéralement injuriés en public. À tel point qu’Oracene, enragée par la nouvelle copine du père, une naïade de 25 ans, a giflé publiquement Richard, qui a sitôt riposté. Aux dires de Marc Rosset, présent sur les lieux du crime, les deux se sont battus comme des chiffes moles et c’est finalement Venus et Serena qui sont intervenues, à leurs risques et périls. Des côtes fêlées, une cheville fragilisée et quelques blessures superficielles ont eu raison de Venus et Serena, qui ont toutes deux perdus leurs matches du lendemain. Officiellement pour blessures contractées à l’entraînement…

Daniela Hantuchova

Une silhouette à faire pâlir Maria Sharapova, un visage d’agneau et un jeu aussi plat qu’un court de tennis, j’ai nommé Daniela Hantuchova. Discrète et fuyant les mondanités, «Dani», comme on la surnomme affectueusement, est bonne copine avec Tatiana Golovin, elle-même maîtresse occasionnelle de Mats Wilander. Juste avant l’Open, Mats organise une petite sauterie dans son pied à terre à Melbourne, invitant Boris (Becker), son pote de toujours. Après quelques bouteilles de Bordeaux et de Moët & Chandon, Boum Boum improvise une danse du ventre sur la table, perd l’équilibre et tombe sur la frêle Daniela, qui se retrouve couverte de bleus et de contusions. Inutile de dire que les quelques dizaines de bandages n’ont rien changé au sort de Dani, puisqu’elle a été battue en quart de finale par Marion Bartoli.

Marion Bartoli

Justement, Marion Bartoli, finaliste malheureuse à Wimbledon 2007, a la voie royale, après l’hécatombe qui a touché les prétendantes au titre. Nouvel entraîneur, nouveau jeu, nouvelles amitiés (mais un look «eighties» inchangé), Marion a tout pour réussir. Et atout indéniable en matière de jeu, elle compte parmi ses nouvelles amitiés une désormais jeune retraitée, Martina Hingis. Sauf que voilà, Martina n’a pas abandonné son penchant pour la poudre blanche. Deux jours avant la demi-finale de Marion, Martina l’initie à sa «cure de jouvence». Planant comme jamais, Marion veut tester le nouveau bijou de Martina (non, ce n’est ni le nouveau four Zug, ni son nouvel amant) mais la nouvelle et rutilante Porsche 911. Manque de chance puisque la police les arrête à 220 km/h sur l’autoroute. Entre excès de vitesse et de coke, Marion passe une semaine au poste et manque sa demi-finale… Officiellement, Marion s’est intoxiquée à la même soirée que Maria…

N’essayez pas de déceler une morale à ces histoires. Elles sont simplement le fruit d’une imagination stimulée par un cruel manque de suspense dans le tennis féminin. Somme toute, on peut espérer un vague changement, mais ne nous attendons pas un cataclysme. Le dernier en date remonte d’ailleurs à 1994, lorsque Conchita Martinez avait remporté Wimbledon en battant Martina Navratilova en finale. Comme quoi, même l’improbable peut arriver…

Écrit par Jérôme Nicole

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