LHC : et une de plus…

Au terme d’un match pas vraiment extraordinaire, le LHC s’est octroyé 4 balles de match contre un adversaire plus affairé à donner de sales coups par derrière plutôt qu’à véritablement jouer au hockey. Cette victoire n’a jamais semblé échapper aux Lions malgré un niveau de jeu qui n’a de loin pas été parfait.

Les choses commencèrent de manière très favorable, puisque les Lausannois eurent la possibilité d’évoluer avec deux hommes de plus sur la glace dès la 3ème minute. Hélas, le portier zurichois Grauwiler n’eut guère l’occasion de s’activer. Ce début de match a vu un LHC endormi et timoré, incapable d’aligner deux passes consécutives. Seul un tir de Schäublin dans le petit filet (6e) a provoqué un semblant d’enthousiasme dans le public. Du côté des Lionceaux, ce ne fut pas mieux si ce n’est un tir dévié de Ganz qui aurait pu avoir le poids d’un but. Le score fut enfin débloqué à la 14ème minute à la suite d’un tir de Bernasconi, détourné dans le but par le patin de Tognini. Malgré les protestations zurichoises, M. Eichmann accorda cette réussite, jugeant le geste de notre numéro 77 involontaire. Cependant, Lardi remit les joueurs des GCK Lions sur les rails en perdant le puck bêtement en zone défensive, ce dont profita Tiegermann. Le Grison du LHC se racheta immédiatement après en servant un caviar à Pecker au terme d’une action remarquablement construite par l’intermédiaire d’Himelfarb.

Villa peut faire nettement mieux !

Lausanne, mode crescendo

Le 2ème tiers débuta avec un rythme plus soutenu. Les Zurichois, plus agressifs et pressant bien plus haut génèrent davantage les Lausannois, mais sans vraiment se montrer dangereux. Au contraire, c’est Gailland qui permit au LHC de faire le break pour mener 3-1 (23e). Cette réussite eut le don de réveiller davantage les Vaudois qui se montrèrent très proches d’aggraver la marque. Quand ce n’était pas le poteau (Lardi, 30e), c’était Grauwiler qui sortit de grandes parades dont l’arrêt du match sur un tir de Lötscher – seul – prenant la direction de la lucarne. Vexés par cette nette domination, les Lionceaux débutèrent alors leurs bassesses en usant et abusant de coups particulièrement perfides. Suite à une violente charge à la bande de la part de Wolf sur Benturqui, le LHC eut encore l’occasion de tuer de match.
Contre toute attente, c’est Schommer d’un tir surprise en pleine lucarne, et profitant d’un invraisemblable cafouillage binomial de Villa et Benturqui, qui réduisit le score en infériorité numérique ! Ce fut là la seule réelle occasion zurichoise de ce tiers. Les deux défenseurs lausannois précités furent clairement les maillons faibles de l’équipe ce soir. Systématiquement pris de vitesse et accusant beaucoup d’approximations en relance, on en est presque venu à regretter l’absence de Grieder, blessé.
Avec seulement une longueur de retard après 40 minutes de jeu, Johner et Cie pouvaient s’estimer heureux. Pourtant, il apparaissait évident que le LHC n’allait pas perdre ce soir. Malgré deux actions dangereuses en début de tiers par Gruber et Geiger, Rüfenacht (plutôt discret ce soir) était plus proche de trouver l’ouverture à la suite d’une percée solitaire. La deuxième percée signée Himelfarb fut en revanche couronnée de succès à la 49ème minute, permettant aux Lausannois de se mettre à l’abri.

Lardi auteur de deux passes décisives

Pourtant, les Zurichois bénéficièrent d’une situation à 5 contre 3 durant 1’31 » à la 50ème minute, Staudenmann et Bernasconi chauffant le banc des pénalités. Le LHC résista bien pendant plus d’une minute, mais Lardi, oubliant de dégager le puck, donna l’occasion aux Lionceaux de revenir au score par Tiegermann une nouvelle fois. Heureusement, Bernasconi – de retour du banc d’infamie – adressa un joli service à destination de Bodemann qui scella le score final. En fin de match, les Zurichois eurent de plus l’excellente initiative de prendre encore deux pénalités coup sur coup. Le LHC enclencha alors le mode veille et se contenta de gérer ses acquis sans trop chercher à titiller Grauwiler. La messe était dite. A noter finalement le bon arbitrage de M. Eichmann, à des années lumières du sketch général des deux premières rencontres. Par conséquent, le match s’est révélé moins houleux que lors de l’acte II.

Dernier match vendredi ?

Pour le Lausanne hockey club, il ne s’agira aucunement d’aller faire de la figuration vendredi prochain à Küsnacht afin de satisfaire le caissier du LHC, mais bel et bien de terminer définitivement cette série contre cet insipide adversaire. Honnêtement, on ne voit pas très bien comment le club ferme des ZSC Lions pourrait faire durer ce quart de finale, tant leur jeu proposé est limité. Se résumant pour ainsi dire à des chevauchées personnelles de Gruber et Johner, le collectif zurichois souffre en outre d’un criant manque d’expérience à ce stade de la compétition. Pire : tous leurs buts marqués depuis le début de la série ont été réalisés soit sur une grosse bévue défensive lausannoise, soit en supériorité numérique. La victoire de mardi soir en a été symptomatique dans la mesure où le LHC n’a de loin pas montré son meilleur visage.
Photos Pascal Muller – copyright www.mediasports.ch

LHC – GCK Lions 5-3 (2-1 1-1 2-1)

Malley : 3883 spectateurs.
Arbitre : M. Eichmann.
Buts : 14e Tognini (Burdet, Rüfenacht) 1-0, 16e Tiegermann (Gruber/5c4) 1-1, 18e Pecker (Lardi, Himelfarb) 2-1, 24e Gailland (Lardi, Pecker/5c4) 3-1, 35e Schommer (Johner/4c5!) 3-2, 49e Himelfarb (Pecker, Gailland) 4-2, 51e Tiegermann (Gruber, Johner/5c3) 4-3, 52e Bodemann (Bernasconi) 5-3.
Pénalités : 5×2′ contre LHC et 7×2′ + 10′(Gruber) contre GCK.
LHC : Tobler; Bernasconi, Schäublin; Lardi, Lamprecht; Villa, Benturqui; Morandi, Merz; Sigrist, Staudenmann, Baumann; Gailland, Himelfarb, Pecker; Lötscher, Tognini, T. Rüfenacht; Burdet, Lüssy, Bodemann.
GCK : Grauwiler; Pienitz, Schoop; Schefer, Geering; Cadonau, Wollgast; Ganz; Tiegermann, Badertscher, Gruber; Kienzle, Johner, Schommer; Wichser, Ulmann, Schelling; Wolf, Geiger, F. Lemm.

Écrit par Mathieu Nicolet