Ivica Olic et le HSV en démonstration

Malgré les absences du Péruvien Guerrero, de l’Argentin Sorin et des Hollandais Van der Vaart et de Jong (tous blessés), le SV Hambourg a atomisé Stuttgart 4-1 dans une HSH Nordbank Arena archicomble. Le grand bonhomme du match a été le Croate Ivica Olic, auteur d’un parfait hattrick entre la 7e et la 34e minute. La déroute des champions sortants a été complétée par une réussite du seul Néerlandais valide du HSV, Mathijsen.

Avec seulement un point d’avance sur le premier relégable et trois défaites consécutives, Stuttgart s’enfonce dans la crise. L’entraîneur Armin Veh bénéficie encore du crédit que lui a conféré le titre miraculeusement acquis en mai dernier mais, si une réaction ne survient pas rapidement, sa position finira par être fragilisée. Tout va bien en revanche pour le HSV qui partage la 2e place avec son grand rival du Nord, le Werder Brême, à six longueurs du Bayern Munich.

Winning Ugly

Le Bayern a une nouvelle fois fait sienne la devise de l’affreux tennisman Brad Gilbert. Sur le terrain d’un Bochum privé de sa charnière centrale titulaire et contraint d’aligner l’ex-Saint-Gallois Imhof, les Rekordmeister ont encaissé un but d’entrée pour le plus grand bonheur des 31’328 spectateurs (guichets fermés) du rewirpower-Stadion. Mais deux buts de raccroc de Ribéry et Schweinsteiger ont permis au Bayern d’inverser la tendance et de remporter un vilain succès. Cela tient peut-être un peu de la méthode Coué mais j’aurai tendance à dire que les Bavarois sont mûrs pour une première défaite cette saison : idéalement dimanche prochain contre Dortmund au Westfalenstadion. On sera dans les parages de la Südtribüne, je te raconterai.


CartonRouge sera au Westfalenstadion pour Dortmund-Bayern !

Lucien Favre doit lui nourrir quelques regrets après la défaite de son Hertha Berlin à Brême (3-2). Les Berlinois ont en effet réussi l’exploit de concéder le 2-1 signé Rosenberg… neuf secondes après l’engagement consécutif au 1-1 de Gilberto. L’équipe de Suisse n’aurait pas fait mieux.

Eggimann plébiscité

Puisque l’on parle de l’équipe de Suisse, signalons à Köbi Kuhn que Mario Eggimann vient d’être élu par les internautes du site Bundesliga.de meilleur défenseur de cette première partie du championnat d’Allemagne, loin devant Demichelis et Mertesacker. L’Argentin et l’Allemand étaient titulaires avec leur équipe nationale respective lors des récents matches de qualifications, l’Argovien même pas convoqué pour les rencontres amicales de la Nati. La Suisse doit vraiment être très forte pour se passer d’un tel joueur. Ou alors les choix de son sélectionneur sont très étranges. A priori, après la brillante démonstration contre les Etats-Unis, la première hypothèse paraît difficilement défendable.
Le capitaine du KSC a participé au blanchissage de son équipe ce week-end. Le néo-promu perd toutefois sa deuxième place pour n’avoir pas pu inscrire le moindre but à domicile contre Bielefeld, la défense la plus perméable d’Allemagne (0-0).

Le match des Suisses

Frei et Schwegler blessés, seuls deux Helvètes et demi ont participé au match Leverkusen – Dortmund. Le plus en vue a été le demi, le Croato-Suisse Mladen Petric, qui a donné deux fois l’avantage au BVB : d’abord sur une volée somptueuse, ensuite en profitant d’une bourde monumentale de Sinkiewicz, de ces bévues qui rendent la Bundesliga si sympathique. Le Bayer est revenu sur deux inspirations de Freier amenant deux buts de Gekas et Kiessling (86e, 2-2) et aurait même pu passer l’épaule sur la fin si l’arbitre n’avait pas ignoré un plaquage de Degen sur Kiessling dans la surface de réparation.


Un doublé pour l’ex-Bâlois Petric

En déplacement à Rostock, Schalke menait 1-0 et semblait avoir le match en main. Jusqu’à ce que son gardien Neuer n’effectue une relance directement dans les pieds du dénommé Marc Stein qui s’est offert le lob de l’égalisation (1-1). Malgré l’apport de sa nouvelle recrue Grossmüller, qui est, comme le laisse supposer son patronyme, Uruguayen, Schalke semble une nouvelle fois devoir faire une croix sur le titre cette saison.

Le match de la peur

Nuremberg a enfin réagi après un début de saison calamiteux. Der Club est repassé au-dessus de la barre en étrillant Francfort 5-1, malgré l’ouverture du score de Takahara pour SGE. Le Grec Charisteas a remis son équipe sur la bonne voie en égalisant puis en amenant le 2-1 et le 3-1. Son compatriote de Francfort Amanatidis a été moins heureux mais on ne lui en tiendra pas rigueur : le but qu’il devait marquer, il l’avait inscrit quatre jours auparavant à Istanbul, hypothéquant les chances de nos amis turcs de visiter nos contrées en juin prochain. Cela ferait le troisième grand rendez-vous consécutif raté par Terim et compagnie. Ce serait tellement dommage, une équipe si sympathique…
Le match de la peur entre la lanterne rouge Cottbus et l’antépénultième Duisburg a tournée à l’avantage des Zebras (1-2), grâce à deux coups francs lointains de Schlicke et Grlic qui ont bénéficié de l’aimable complaisance du gardien Tomislav Piplica. L’Energie fait de plus en plus figure de relégué en puissance.


L’Energie Cottbus est mal barré

Was für ein Spiel !

Borussia Mönchengladbach – 1. FC Köln, c’est l’un des grands derbys historiques du foot allemand. Alors même en 2e Bundesliga et même un lundi soir, le Borussia-Park affichait complet depuis plusieurs semaines. Les 54’067 supporters de ce 75e derby du Rhin ont assisté à neuf minutes de folie entre la 56e et la 65e : tout d’abord Oliver Neuville ouvrait la marque pour les Fohlen (56e). En l’espace de trois minutes, les Geissböcke égalisaient par Mohamad (60e), perdaient l’ex-joueur de GC Mitreski sur expulsion (61e) et prenaient l’avantage par Helmes (62e). Trois minutes plus tard, Daems remettait les deux équipes à égalité (2-2). Après six victoires consécutives, la marche en avant du leader Gladbach est freinée par son éternel rival Cologne, qui reste dans la course à la montée. Disputé devant 60’000 spectateurs à l’Allianz Arena, le derby bavarois a lui vu la déroute de Munich 1860 devant le Greuther Fürth (0-3).


Neuville a ouvert la marque dans un match fou, fou, fou

Un stade en quatre mois

Le derby entre Wehen Wiesbaden et Mainz 05 (1-3) constituait le premier match officiel disputé dans la toute nouvelle BRITA-Arena. Cette enceinte de plus de 12’000 places, qui doit permettre au promu SV Wehen de disposer d’un stade digne de sa nouvelle catégorie de jeu, a été bâtie en seulement quatre mois. Quand on voit qu’en Suisse l’esprit étriqué de quelques intégristes a empêché le Hardturm d’être prêt pour l’Euro, que le caudillo de Martigny attend depuis dix ans de bâtir sa «Constantin-Arena» et que l’on demande au Lausanne Sport d’attendre jusqu’en 2012 pour se voir imposer un stade tellement mal situé qu’il provoquera la seconde mort du club, on se dit qu’en Allemagne le football bénéficie d’un soutien et d’une considération bien supérieurs à ce qu’ils sont dans nos contrées. 


Zoom sur…

L’article du 15 novembre 2006 à propos du projet du nouveau stade du LS :

L’Epuration Stadion ? Non merci !

Écrit par Julien Mouquin

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