Le EHC Bienne fait le break contre le cours du jeu

Dans des Mélèzes annoncés à guichet fermés (7000 personnes), le EHC Bienne a remporté sa 2ème victoire de la finale, en prolongations. Mais les hommes de Gary Sheehan méritaient mieux, s’ils avaient été un peu plus opportunistes devant les filets de l’excellent Wegmüller.

Heins Ehlers l’avait annoncé : son équipe ne se déplacerait pas aux Mélèzes pour présenter un hockey champagne. Et il a tenu parole le bougre. En réduisant considérablement le rayon des Canadiens du HCC, la défense biennoise a aussi mis à mal le jeu chaux-de-fonnier.Le jeu nordique imposé par le coach danois est basé sur une défense solide. Mais celle-ci peut être mise hors de position lorsque l’adversaire parvient à jouer vite. C’est bien ce qui s’est passé sur le premier but des Abeilles. Les Biennois évoluent à 5 contre 4, mais sur une contre-attaque rondement menée par Jonathan Roy qui tire sur Wegmüller. Anthoine Lussier suit et marque, la défense biennoise est à la rue. Va-t-on se diriger vers un tiers de folie ? Le nombreux public l’espère vivement.
Malheureusement pour les Neuchâtelois, les actions suivantes seront trop désordonnées pour qu’elles aboutissent. Durant ce 1er tiers, les visiteurs n’auront qu’une vraie action de but par Truttmann, mais Antoine Todeschini veillait au grain.

Le score de 1-0 ne reflète pas véritablement la domination chauxoise à la fin du premier tiers. Le 2ème tiers débute de la même façon avec un abordage des hommes de Gary Sheehan. On croit même au 2-0 de la canne de Aebersold dont le tir passe peu à côté des montants de Wegmüller. Sur la même action, les Biennois traversent la patinoire en 3 passes et le Suédois Robert Burakowski s’en va fusiller le portier neuchâtelois dans un angle pourtant bien fermé. 21e, 1-1.
Loin de se démonter, les Chaux-de-fonniers remettent la compresse. Moins de 2 minutes plus tard, Dominic Forget slalome dans la défense biennoise, fait une passe à Laurent Emery qui inscrit la deuxième réussite locale. Idéal : un but marqué immédiatement après une égalisation.
Le HCC rate ensuite une occasion monumentale de creuser l’écart, puisque ceux-ci évolueront à 5 contre 3 durant près d’une minute. Les Biennois se défendent becs et ongles et se dégagent souvent sans trop de difficultés face à un mauvais power-play. C’est au contraire alors que Bienne évolue encore à 4 contre 5 que Truttmann profitera d’un dégagement trop mou de Simard pour intercepter le puck à la ligne bleue et s’en aller battre Todeschini de façon imparable.
Ce 2-2 va aussi sonner le glas de la domination chaux-de-fonnière puisque les débats vont dans un premier temps s’équilibrer avant que Bienne ne démontre son autorité face à une équipe qui se fatigue à force de patiner après une rondelle parfois insaisissable.

Le 3ème tiers sera de la même veine avec des phases de domination stérile de part et d’autre. Le HCC connaîtra pourtant les meilleures chances de marquer.
La prolongation sera finalement très courte. Les Chaux-de-fonniers s’installent dans le camp biennois, notamment grâce au duo Botta-Pasqualino qui sont à deux doigts de donner l’avantage à leurs couleurs. Mais sur un contre, Tuomainen expédie un missile qui passe au-dessus des buts de Todeschini. Le plexiglas renvoie le puck dans l’axe du but, dont l’arrière-garde n’arrive pas à s’en emparer. C’est au contraire le Finlandais qui continue son action et parvient à inscrire le but de la mort subite.
Coup dur pour l’équipe de Gary Sheehan qui avait les moyens de s’imposer au terme du temps réglementaire. Mais la défense biennoise, expérimentée a bien tenu le choc.
Sur la base des 2 premiers matchs de la série, force est de constater que les 2 équipes sont très proches et que la différence se fait sur des détails. Pour le HCC, il s’agira de les corriger d’ici samedi soir pour contre-breaker les biennois et se relancer dans la série. Il sera difficile de renouveler l’exploit des demi-finales.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

HCC – Bienne  2-3 ap. (1-0, 1-2, 0-0, 0-1)

Les Mélèzes : 7000 spectateurs (guichets fermés)
Arbitres : MM. Eichmann, Abegglen, Schmid
Buts : 3’19  Lussier (Roy, à 4c5) 1-0 ; 21’25 Burakowski (Korsch, Miéville) 1-1 ; 23’05 Emery (Forget) 2-1 ; 27’45 Truttmann (à 4c5) 2-2 ;  61’46 Tuomainen (Truttmann) 2-3
Pénalités : 3 x 2 minutes contre le HCC + 1 x 10 minutes (Botta), 4 x 2 minutes contre le EHC Bienne
Bienne : Wegmüller ; Frölicher, Reber, Kamerzin, Diethelm, Thommen, Gossweiler; Brägger, Truttmann, Beccarelli, Tuomainen, Miéville, Burakoswski, Peter, Gerber, Korsch, Tschantré, Ehrensperger, Wetzel, Zigerli, Pasche.
HCC : Todeschini, V. Chirjaev, Vacheron, Simard, Avanthay, Daucourt, Hostettler, Emery ; Forget, Neininger, Dolana, Roy, Botta, Pasqualino, Mano, Aebersold, Lussier, Bochatay, E. Chirjaev, Pochon, Dubois

Écrit par Jean Dreier

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1 Commentaire

  1. De notre envoyé spécial le chat à la Tchaux

    Voilà trois jours que je traîne mon spleen dans la capitale mondiale de l’horlogerie. Hier, La Tchaux s’était réveillée sous un linceul blanc, signe du destin ou pas ? Au hasard des rues, je ne rencontrais que quelques passants à la mine défaite.

    Ce matin encore les visages étaient toujours aussi sombres que le ciel. Nul ne voulait évoquer le score de ce soir: sera-t-il celui du renouveau ou les abeilles vont-elles à nouveau s’écraser sur le mur biennois.

    Alors dans les coulisses de ce duel fratricide entre horlogers de la plaine et ouvrières de la montagne, les discussions de bistrot se focalisaient plutôt sur un facteur des plus essentiels: comment s’abreuver lors de cette confrontation. La préférence allant à une substance euphorisante, afin de mieux se préparer à fêter la victoire ou… à noyer son chagrin.

    Mais dans les rues bruissent aussi les échos d’une rumeur qui prend de l’ampleur. Une idylle semble s’être nouée entre deux partisans des clubs rivaux, un individu d’origine teutonne et un transfuge seelandais. Cet amour résistera-t-il à lépreuve du temps. Nous espérons pouvoir vous apporter de plus amples informations lors d’une prochaine chronique.

    De notre envoyé spécial le chat à la Tchaux

    Voilà trois jours que je traîne mon spleen dans la capitale mondiale de l’horlogerie. Hier, La Tchaux s’était réveillée sous un linceul blanc, signe du destin ou pas ? Au hasard des rues, je ne rencontrais que quelques passants à la mine défaite.
    Ce matin encore les visages sont toujours aussi sombres que le ciel. Nul ne veut évoquer le score de ce soir, sera-t-il celui du renouveau ou les abeilles vont-elles à nouveau s’écraser sur le mur biennois.
    Alors dans les coulisses de ce duel fratricide entre horlogers de la plaine et ouvrières de la montagne, les discussions de bistrot se focalisent sur un facteur des plus essentiels : comment s’abreuver lors de cette confrontation. La préférence allant à une substance euphorisante, afin de mieux se préparer à fêter la victoire ou… à noyer son chagrin.
    Mais les rues bruissent les échos d’une rumeur qui prend de l’ampleur. Une idylle semble s’être nouée entre partisans des deux clubs rivaux, un individu d’origine teutonne et un transfuge seelandais. Nous espérons pouvoir vous apporter de plus amples informations lors d’un prochain billet.

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