Bernard Mendy : droit de réponse de NSTDBM

On dit que la passion est une émotion si forte que nous la subissons. Si par définition la passion a un début et une fin programmée, alors je veux bien mourir ce soir, car j’aurais connu Bernard Mendy.

Jusqu’ici tout va bien…

Luis Fernandez : «Bernard Mendy a probablement vécu une enfance trômatisante à Evrô». (ndlr. : il accrochait délibérément dans sa chambre des posters de Franck Dumas. Leitmotiv ou héros, Bernard n’avait Franck que pour Dieu, euh non d’yeux que pour Franck)
1992 : le premier choc émotionnel de Bernard a eu lieu lorsqu’Alexandre… non euh Mireille… non… FRANCK signât un contrat avec Rainier de Monaco : ce fût la fin d’un rêve éveillé pour Bernard. Finis les matchs de D1 avec Francky, finis les hot-dogs à la mi-temps, les autographes à la sortie des vestiaires, le patient a compris à ce moment qu’il devait s’arracher les tripes s’il voulait devenir le nouveau symbole de Caen.
1996-2000 : selon le principe d’immersion, le patient a signé dans ce que l’on appelle le club local – dans le jargon footballistique – et goûte rapidement aux joies du gazon et de l’herbe (mais c’est mal l’herbe) de Caen avec ses camarades de club.
Si les résultats permettent au club de rester en seconde division, les qualités athlétiques du patient, notamment sa vitesse naturelle et sa volonté de fer, le propulsent au sommet de la D2 d’alors : meilleur latéral droit. Ce titre qui provoquera moult moqueries lui permet de s’attirer les faveurs de l’équipe de France du relai 4×100 mètres. En effet la génération Sangouma / Trouabal / Marie-Rose cherchait encore ses successeurs, mais le DTN d’alors Richard Descoux ne faisait pas le poids face au redoutable Luis Fernandez (ndlr. : coffret DVD édition limitée à commander sur Paris Sonne le Glas) et son armada prête à tout pour reconquérir ce titre qui les fuit depuis 6 ans.
20 mai 2004 : première sélection en équipe de France : «Je vais aller trottiner avec Roberto» répétait-il dans les vestiaires.

Mais l’important c’est pas la chute…

Il faut parfois toucher le fond pour commencer à se relever, le Ballon de Plomb a été cet abysse pour notre Narber. La traversée du désert a été longue pour Narber, tous l’ont sifflé, hué, détesté, conspué, puis l’applaudiront, l’ovationneront, le porteront dans le coeur comme «mascotte» parisienne. (1)
Tous ?
Non car une petite armée indépendante – dont les origines restent inconnues – résiste depuis le début face aux tabloïds et leurs attaques en dessous de la ceinture, moulant le grain jusqu’à en racler les bords du moulin à café. Contre vents et marées, en dépit de ses centres au 3ème voire 4ème poteau, des journalistes dénonçant régulièrement Bernard Mendy comme responsable des résultats du PSG, ces chevaliers là clamaient haut et fort que si leur idole était un footballeur médiocre et mauvais, alors ils l’étaient tout autant que lui.
X : «C’est dégueulasse cette nomination, pourtant merde Dalmat… Grégorini… c’est la faute aux footix tout ça !»
Y : «Et Traoré, Cissé, vous croyez pas qu’ils sont autant responsables? S’ils veulent tuer notre Bernard, ils devront d’abord me passer sur le corps»
Z : «Ouais à partir de ce soir, nous sommes tous des Bernard Mendy»
X, Y, Z : «Ouuuaiiiisss ! Tiens Francisque, remets nous trois pintes»

«Nous Sommes Tous Des Bernard Mendy» (NSTDBM) part recruter ses troupes, tel Mask dans l’épisode 9 (celui où Miles Mayhem des Venom truque une course de F1, alors Matt Trakker il recrute ses potes Calhoun Burns et Ali Bombay pour gagner la course), le collectif tente d’approcher le club et les grands médias qui ferment leur porte telle une maison de disque refusant à Nirvana son «I hate myself & I want to die», ne sachant pas à côté de quelle pépite ils passent (In Utero et NSTDBM). Underground et DIY seront les maîtres mots du commando. Pourquoi «Nous Sommes Tous Bernard Mendy» ? Tout simplement parce que nous avons tous (attention, moment d’émotion bouleversifiant) des qualités cachées, qu’une circonstance particulière fera s’épanouir. Et ce fut le cas pour Bernard, lors de l’arrivé du Boss Gniaque, et actuellement sous les ordres de St Paul, qui en a fait un impact player à la Sébastien malgré les Cabales (attention, jeunes Suisses, un savoureux jeu de mot s’est glissé dans cette phrase, tel Yépès sur les chevilles d’un attaquant inconscient). Alors oui, Bernard nous renvoie son amour à chaque match, il n’est pas ingrat, il nous renvoie à chaque fois la balle. Parce que nous sommes son troisième poto.

De l’équarrissage à l’atterrissage

Athènes et sa chevauchée à travers les défenseurs posant le genou à terre avant que la lucarne ne dise bonjour à son missile du gauche, le déboulé face à Auxerre, son pénalty qui offre la Coupe de la Ligue à Paris, ses passes décisives… (2) Un groupe Facebook lui est aujourd’hui consacré. Des tee-shirts à l’effigie du collectif sont mystérieusement apparus dans les travées du Parc et un peu partout dans les stades. Des SMS sont envoyés lors des retransmissions radiophoniques à des commentateurs encore incrédules afin de propager la bonne parole. D’obscur «chevreuil» (comme certains lecteurs l’ont laissé entendre ici… Que la bave d’Astaroth le glaireux recouvre leurs yeux à jamais), il s’est maintenant métamorphosé en Pieds d’Or, renforçant son côté divin. Oui, divin, puisque c’est le seul à avoir réussi à transformer le plomb en Or.

Aujourd’hui c’est donc à Raymond Domenech que le collectif s’adresse :
«Finis les François Clerc et autres Anthony briseur de cheville Réveillère, qui d’autre que Narber pour suppléer Willy Sagnol ?» [Qui ça ? Sagna ? Jamais entendu parlé.]
Ah oui et vous aussi Messieurs les journalistes (Jérôme Latta) et autres apparentés (Jérôme Touboul), et tous les autres (que vous soyez dans votre canapé à refaire la compo, l’action, le match, le monde), nous vous donnons aujourd’hui l’occasion de réparer vos offenses, car après tout, dans votre genre et à votre façon, vous êtes tous des Bernard Mendy.
Une dernière chose : L’Equipe d’hier faisait un article sur Pieds d’Or. En titrant «Clap de fin». Les nôtres de clap t’accompagneront où tes pieds ailés se poseront (écraser ici une larmichette).


(1) : Extrait de L’Equipe du 3 avril 2008 : «dans cent ans à Paris, les touristes se prendront peut-être en photo sur la place Bernard-Mendy», ces mêmes qui le gratifiaient régulièrement d’un 2 ou d’un 3.5 dans leur édition du lundi il n’y a pas si longtemps.

(2) Extrait de l’article «Merci Bernard» de F365 du 3 avril 2008 : «Souvent décrié par les supporters, Bernard Mendy est en phase de rédemption. Passeur décisif contre Strasbourg, le défenseur parisien est un des artisans du redressement du PSG  (…) Cette phrase aurait fait sourire bien des supporters parisiens il n’y a pas si longtemps encore.»


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Une journée pour rien Bernard Mendy en rugby à XIII

Écrit par Ant-Wan & JeanRoucas, Présidents de «Nous Sommes Tous Des Bernard Mendy»(NSTDBM)

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11 Commentaires

  1. @ David :
    Petit ingrat. Des présidents prennent la peine de tracer le portait dun homme dexception, et tu te permets de fine-boucher ?
    Pff, aucun respect, cest navrant.

    Vive le collectif NSTDBM.

  2. Chers amis de CR,
    nous vous enverrons un exemplaire du tee-shirt éponyme, rebaptisé Saint-Suaire il y a peu. De quoi pimenter la palpitante fin de saison qui sannonce!

  3. Pour mieux comprendre Benny : remonte le temps en décembre 2006, pointe toi sur les Cahiers du Foot, la réponse viendra à toi en faisant de la curiosité et de la patience tes meilleures amies.

  4. Allez je taide : Narber est élu Ballon de Plomb en 2006, suite à cette injuste « victoire », nous décidons de monter un collectif pour le réhabiliter aux yeux du monde entier.
    Tranquillou.

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