Un titre pour Lausanne !

Malade de son football, de son hockey sur glace, de son basketball et j’en passe, Lausanne a tout de même trouvé un sport où ses joueurs brillent : le volleyball. Alors qu’il était mené 3-0 dans la série par Amriswil, le LUC a trouvé les ressources de revenir et de passer l’épaule.

Messieurs les supporters des sports dits populaires, il vous faut vite vous tourner vers le volley. Le spectacle et l’ambiance étaient assurés samedi du côté de Dorigny et Lausanne y a remporté le 7ème championnat de Suisse de son histoire devant une salle comble (1500 spectateurs). De plus, le spectateur moyen de ce sport est autrement plus attractif que le suiveur habituel du hockey ou du foot, si vous voyez ce que je veux dire…
 
Bref, entre deux œillades circonspectes à de jeunes (enfin pas trop quand même, on n’est pas à Thoune ou la Chaux-de-Fonds) et charmantes demoiselles, le jeu proposé par les Universitaires a fait chavirer la salle du bord du lac et votre chroniqueur. L’éclosion de Sandro Raffaelli au plus haut niveau, la filouterie de Cédric Hominal et la «grinta» de Piotr Wiacek a permis aux hommes du mage américain Carl McGown de renverser la série après avoir été menés trois rencontres à zéro, une première depuis l’apparition des play-offs.

Mage américain et Finlandais volant

Victorieux 3-0 (25-20 25-19 25-22) en un peu plus d’une heure, le LUC a pu compter sur le talent phénoménal de son importé Lauri Hakala. Arrivé dans les valises de McGown, le Finlandais volant a pris une part prépondérante dans les succès lausannois de cette saison. Cela faisait treize ans que le club vaudois était sevré de titres, cette année il s’est gavé avec la Coupe de Suisse, le championnat et un beau parcours au niveau européen.


Le LUC champion suisse !!

L’engouement pour ce septième et dernier match de la saison a dépassé les attentes des dirigeants du club au hibou. Trente minutes avant le début de la rencontre, une file de plus d’une centaine de mètres s’est formée devant la salle. Bien qu’une tribune supplémentaire de 500 places ait été dressée par la municipalité, voir la totalité du terrain s’est révélé être bien compliqué.

Le LUC montre la voie

Dépassée au début de la série, la phalange du directeur technique Georges-André Carrel a donné une leçon d’opiniâtreté, de volonté, voire même de c******* à leurs homologues sportifs de la capitale olympique. Alors que le LHC se prend les pieds dans le tapis en demi-finale, alors que le FC Lausanne-Sport se meurt en Challenge League ou plus bas et que Lausanne-Morges se ridiculise sur tous les parquets de Suisse, les volleyeurs ont réussi ce week-end un véritable exploit pour un club sain qui mise au maximum sur ses joueurs suisses.
 
Quand Voléro Zurich chez les dames devient champion avec… une seule Suissesse dans l’effectif, la prestation des hommes de Dorigny n’en prend que plus de relief. Comparé aux effectifs de Näfels ou de Chênois, qui se sont partagés les titres pendant treize longues années, le LUC fait figure de club formateur, mais a prouvé que former des joueurs du cru n’empêche pas d’être ambitieux.

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4 Commentaires

  1. Après la déroute du LHC, le LUC nous montre le 0-3 à 4-3 dans un sens un peu plus agréable pour les lausannois!

    Un grand bravo!!!

  2. oui, bravo au luc. ça faisait longtemps quun titre était attendu. mais quand même, il faut relativiser un tantinet et ce, pour au moins deux raisons dordre purement formel.

    premièrement, cette année, les autres ténors de la catégorie étaient particulièrement faible. dhabitude, en gros, le championnat de ligue a, cest chênois et näfels. à chenois, depuis quelques saisons et a fortiori celle-ci, léquipe nest plus franchement bandante. on « survit » en sappuyant – dune part – sur quelques joueurs ultra-confirmés mais plus tout jeune et – dautre part – sur des jeunes du crû pas encore capable de faire la différence. à näfels, depuis quelques années, léquipe laminait tout le monde grâce à ses étrangers. là, ils ont voulu se recentrer sur la formation. résultat ? ils ont embauché lancien entraîneur du luc michel bolle pour le limoger peu après faute de résultat. bah ouais: il y a beau avoir des futures superstar dans léquipe (les frères sutter, le monstre athlétique prawdzic), ça ne suffit pas.

    dautant que, et cest mon deuxième argument, le luc a un peu changer sa façon de faire cette saison. dune part, bien sûr, il y a quelques jeunes suisses. raffaelli, la révélation de lannée, surtout. au-delà, hominal est déjà une valeur sûre, tout comme wiacek. mais il ny a pas si longtemps, on claironnait vouloir opposer la formation à la convocation de joueurs étrangers en masse. or, avec les monstrueux carrere et hakala, on ne peut pas dire que les « universitaires » aient gagné sur la base de la formation uniquement. et là, joublie encore de parler du mur que constitue lallemand urs günthor et de la solution apportée par lautre central polonais dont le nom méchappe.

    donc voila. il faut un tout petit peu relativiser. cest un luc plus renforcé que jamais de joueurs étrangers qui a gagné le titre, devant des adversaires bien moins renforcé que dhabitude.

    cela ne ternit évidemment en rien léclat de la performance lausannoise, mais dire que cest le club des jeunes suisses qui a vaincu les repaires de mercenaires, cest faux.

  3. Le LUC a gagné avec 3 étrangers titulaires (seulement!) sur le terrain! Sans les 4 (avec le libero) autres jeunes et moins jeunes suisses de léquipe, ils nen seraient pas arrivés là.. Aucune des équipes vainqueurs de ces 10 dernières années ne peuvent en dire autant. Bravo donc à cette philosophie du LUC qui met en avant la formation depuis près de 30 ans!
    Continuez à nous faire rêver les gars! bonne chance pour la défense de vos titres!

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