La belle soirée du FC Sion

Je sais, une fois de plus, je prends l’affaire à l’envers. Catenacchiote, fâché, qui refuse de s’exprimer et qui fait des mystères en fin de match, BHC qui s’en prend à l’arbitrage (très original !), des joueurs extrêmement déçus du partage de l’enjeu. Bref, c’était plutôt la soupe à la grimace à Tourbillon. Sauf que moi, je trouve que le 3-3 obtenu contre Zurich est très encourageant.

D’ailleurs, au passage, je me suis bien moins ennuyé vendredi contre le FCZ que dimanche dernier contre Aarau, même si il y avait eu les trois points à la clé. Enfin, je comprends tout à fait la frustration des tâcherons du Valais. Menés 1-0, ils avaient réussi l’impossible pari d’en enfiler trois en neuf minutes à l’équipe du Bourru neuchâtelois. «Ca, c’est très très fort», qu’il aurait déclaré, le futur ex-entraîneur du double champion national pendant la partie, au moment où Beto a envoyé sa mine dans la lucarne de Leoni.Seulement voilà, Alberto Bigon ne s’appelle pas «Catenacchiote» pour rien dans les colonnes de votre site préféré. Un surnom qui mêle habilement les penchants ultra défensifs du Mister et l’échec qui a été le sien depuis le début de saison dans sa tentative de mettre sur pied une défense qui soit solide (44 buts encaissés en 29 matches). Bon à la décharge d’Il Grande, il faut dire qu’il a à disposition une équipe avant tout formée de jambes en bois. Et que, contrairement au dictateur en décembre dernier, je refuse de cracher sur un entraîneur qui nous a offert notre seul doublé, qui nous a qualifié pour l’UEFA la saison passée et que j’encensais il n’y a pas si longtemps.

Ne s’appelle pas «Catenacchiote» pour rien

Progression

Je l’ai déjà dit, le problème du FC Sion – comme celui des médiocres de la Maladière d’ailleurs – c’est la pauvreté de l’effectif et l’absence totale d’équilibre. Mais bon, j’avoue qu’en dépit de la rage d’avoir concédé le nul après avoir mené de deux longueurs, les jouets de Tintin d’Octodure auraient dû se montrer heureux après la rencontre. Premièrement, ils ont plutôt bien joué (ce qui m’a fait hésité à les traiter de tâcherons, mais j’ai pas pu résister…). Deuxièmement, ils se sont créé bon nombre d’occasions, péchant certes un peu à la finition. Troisièmement, Tourbillon redevient peu à peu une forteresse imprenable (quatre matches de suite sans défaite) où il ne fait jamais très bon aller jouer pour l’adversaire. Quatrièmement et finalement, n’oublions pas que cette saison, contre les joueurs du Bourru, nous avions pris 5-0 à la maison, puis 4-1 et 2-1 au Letzigrund.
Il faut donc y voir une progression. Espérons que, terrassés par la déception de sa défaite en finale de la Coupe de Suisse contre Bellinzone, le FC Bâle soit hors de ses pompes dimanche prochain à St-Jacques, comme il l’avait été à Tourbillon lors de la fameuse journée portes ouvertes. Histoire de vraiment s’éloigner des Ciriaco Boys et de la troupe du lâcheur de la Pampa.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Sion – Zurich 3-3 (3-2)

Tourbillon : 11 080 spectateurs.
Arbitre : Laperrière.
Buts : 10e Abdi 0-1. 16e Saborio 1-1. 20e Saborio 2-1. 25e Beto 3-1. 38e Abdi 3-2. 51e Alphonse 3-3.
Sion : Gonzalez; Alioui, Nwaneri, Kali, Sarni, Paito; Ahoueya (85e M´Futi), Beto (90e Brellier); Dominguez, Adeshina (69e Grosicki); Saborio.
Zurich : Leoni; Lampi, Stahel, Vergara, Rochat; Abdi, Kondé, Tico, Djuric (64e Vasquez); Alphonse (90e Stucki), Tahirovic (71e Büchel).
Notes : 19e coup-franc de Dominguez sur la transversale, reprise d´Adeshina sur la transversale. 86e but de Saborio annulé pour hors-jeu.
Cartons jaunes : 60e Alioui. 83e Tico. 84e Büchel.
 

Écrit par Psyko Franco