Joao Paulo, enfin !

Joao Paulo a marqué ! Si, si, en championnat, dans un match qui compte, un but égalisateur en fin de match contre GC ! Le signe indien est vaincu, à nous les cascades de buts et les victoires faciles ! Tout n’est pas si simple. Surtout que certains rouages de la mécanique mise en place par Nestor Clausen se sont grippés dimanche face à Grasshopper.

On l’attendait depuis longtemps. Le Brésilien l’a fait! Sur un centre du remuant Niçoise, entré en même temps que lui à la 72e, «Le Jean-Paul», comme on a pu l’entendre dans les gradins de la Maladière, a marqué son premier but en championnat depuis son retour de blessure. Joao Paulo avait déjà scoré à deux reprises en match amical il y a quelques jours face à Koweit City.

Etre argentin ne suffit plus

Neuchâtel Xamax a démontré, en ce début d’exercice, des qualités de conservation du ballon et de jouerie intéressantes. Toutefois, la concrétisation des occasions laisse encore à désirer. Comme face aux Young Boys la semaine dernière, les Neuchâtelois ont manqué de clairvoyance devant le but de Jakupovic, avant la tête plongeante égalisatrice de Joao Paulo. Brown perdait son duel face à Jakupovic (15e) en préférant fusiller le portier des Sauterelles plutôt que de glisser un intelligent plat du pied. Sur la reprise, Rossi dévissait (encore).

On pardonne plus volontiers la fougue du jeune Ideye Brown (19 ans) que la maladresse d’un routinier comme Julio Hernan Rossi. Sur son flanc droit, l’Argentin a fait figure de tortue face au lièvre Mikari. Contrairement à la fable, le lièvre a toujours pris le meilleur dimanche. Entre mauvais choix et lenteur, Rossi ne devrait pas profiter longtemps de son crédit vis-à-vis de Clausen. Etre argentin ne suffira pas toujours pour faire partie du onze de départ. Sur l’autre côté, Szlykowicz était opposé à l’international suisse M20 Kay Voser et a eu mille peines à faire la différence, le jeune zurichois possédant une pointe de vitesse exceptionnelle et une sûreté technique au-dessus de la moyenne.
L’autre gaucho, le défenseur central Ivan Furios, devra aussi gagner en constance. Dépassé sur certains enchaînements zurichois, il a tout de même montré dans les duels, aériens ou au sol, qu’il se rapprochait plus du bison que du renard. Furios compense le retard dans son placement par un engagement physique sans limite. En fin de partie, il monta même à l’abordage balle au pied. Par contre, sa volée, sur un coup de coin de Taljevic en première mi-temps, aurait valu l’égalisation si un attaquant l’avait exécutée. Au dernières nouvelles, on a toujours pas retrouvé le ballon.

Insupportable M. Grossen

Après le penalty oublié par le caporal Bertolini à Berne il y a une semaine (faute de Portillo sur Szlykowicz), Xamax a hérité face à GC de M. Bruno Grossen. Inconstant dans ses décisions, pinailleur et finalement malhonnête, c’est le cocktail que la Ligue avait offert dimanche, via son homme en jaune, au public et aux acteurs. Taljevic, victime d’une semelle tombe et reste au sol. M. Grossen l’avertit pour simulation, les marques sur le tibia de l’Allemand ne le feront pas changer de décision. Le clou du Grand Guignol proposé durant 90 minutes par le «directeur» de jeu se situe pourtant à la 85e. Cabanas, dans un ultime geste d’humeur pousse Besle au sol alors que le jeu est arrêté. Grossen sourit à Cabanas et… l’avertit!

On a coutume d’entendre que l’on a les arbitres qu’on mérite. Dans le match de dimanche, aucun des joueurs, des entraîneurs ou encore des spectateurs ne méritaient une telle apparition. Pour mémoire, M. Grossen avait déjà faussé le match de Super League Aarau – Zurich (4 septembre 2007). L’avantage pour lui, c’est que la prochaine partie qu’il arbitrera ne devrait pas être trop éloignée de son domicile, un bon Breitenrain – Dürrenast peut-être. Une solution aurait été de demander au meilleur arbitre suisse Massimo Busacca de siffler à la Maladière dimanche, plutôt que de diriger Saint-Gall – Bienne samedi soir (devant plus de 13’000 spectateurs tout de même). Ah, mais Neuchâtel ça fait quand même loin, c’est en Suisse romande…

Neuchâtel Xamax – Grasshopper 1-1 (0-1)

Maladière : 5085 spectateurs.
Arbitre : M. Grossen (médiocre).
Buts : 8e Cabanas 0-1. 90e Joao Paulo 1-1.
Avertissements : 27e Salatic, 37e Mikari, 41e Taljevic, 45e Nuzzolo, 45e Callà, 53e Bobadilla, 81e Besle, 85e Cabanas. Coups de coin 6-5 (3-3).
Neuchâtel Xamax : Faivre; Nuzzolo (72e Joao Paulo), Furios, Besle, Sulimani; Bah, Chihab; Rossi /72e Niçoise), Taljevic, Szlykowicz; Brown (46e Coly).
Grasshopper : Jakupovic; Voser, Vallori, Smiljanic, Mikari; Colina, Slalatic; Callà, Cabanas, Lulic; Bobadilla (88e Touré).
Notes : Minute de silence en l’honneur de l’ancien conseiller fédéral Kurt Furgler (membre d’honneur de Neuchâtel Xamax), de Roger Maffioli (figure du football régional neuchâtelois) et Yann Richter (supporter décédé au stade lors de la partie face à Zurich). Xamax sans Quennoz (blessé). Grasshopper sans Colomba, Dos Santos, Feltscher, Machado, Sutter ni Zarate (tous blessés) ni Romero et Sbarra (non convoqués).

Écrit par Oscar Sörensen

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4 Commentaires

  1. On ne pouvait pas dire mieux sur cet arbitre! Cest une honte davoir des incompétents pareils dans un match de super league….

    Quand est-ce que lASF va enfin se décider à faire le ménage une bonne fois pour toute?

  2. Plus scandaleux que larbitrage, ce sont les affluences de la Maladières !
    Par moment on se croirait presque à Vaduz tant les sièges restent vides !
    Que faut-il pour faire venir du monde au stade ?

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