Le FC Bâle est pardonné !

Week-end un peu fou en Espagne, où le spectacle a encore une fois été au rendez-vous, tant sur le terrain qu’en dehors. Entre la consécration du Barça, les plaintes d’enfant gâté du Real et un choc Villarreal-Atletico inoubliable, voici pour vous le top 5 des meilleurs moments de cette 8ème journée de Liga !

NUMERO CINCO : David Villa au firmament

Si Valence est toujours invaincu après deux mois de championnat, c’est en grande partie – pour ne pas dire uniquement – grâce à son génial buteur, j’ai cité David Villa. Auteur de la moitié des buts de son équipe (neuf en huit matches) depuis le début de la saison, l’attaquant asturien a encore frappé ce dimanche en égalisant sur la pelouse du Recreativo Huelva (1-1), permettant aux siens de rester seuls en tête du classement.
Les performances de Villa depuis l’été méritent que l’on s’attarde un instant sur le phénomène. Meilleur buteur de l’Euro (pour ceux qui l’auraient oublié) et nominé au prochain Ballon d’Or, le natif de Gijon est considéré par les spécialistes comme l’un des meilleurs joueurs du moment : outre un sens du but inné, il excelle également dans les domaines de la créativité et de l’intelligence de jeu. Deuxième meilleur buteur de la Liga il y a trois ans et systématiquement au-dessus des quinze buts en championnat, David Villa est actuellement au sommet de sa carrière ; une aubaine pour Valence, mais attention toutefois au revers de la médaille : les effets pervers d’une trop grande dépendance à un joueur ne sont plus à démontrer…


But de Villa : une image qu’on commence à connaître

NUMERO CUATRO : le Sporting Gigon gagne encore !

Le Sporting Gigon mérite également son paragraphe élogieux ! Les néo-promus, dont je me moquais volontiers en début de saison, sont allés empocher leur troisième victoire consécutive en l’emportant 0-3 (!) sur le terrain du Deportivo La Corogne. On commence donc à croire que leur début de saison calamiteux n’était dû qu’à un calendrier extrêmement défavorable, et que les désormais 13èmes du championnat pourraient bien continuer à surprendre ! Cela fait plaisir, venant d’un club comptant de nombreux supporters et dont le joueur le mieux coté – Kike Mateo – vaut à peine plus de 3 millions de francs suisses (source : www.transfermarkt.de, ma bible). De quoi faire rougir certaines starlettes du FC Bâle !

NUMERO TRES : valse en trois temps au Madrigal

Le choc très attendu de cette 8ème journée entre Villarreal et l’Atlético Madrid (sans Agüero, officiellement blessé) a tenu toutes ses promesses ! Menée sur un rythme endiablé, cette rencontre s’est articulée en trois parties distinctes que je vous propose de découvrir ci-dessous.
1er acte : lors des 35 premières minutes, les Sud-Américains d’Espagne présentent un jeu fluide, efficace et réaliste. Ils marquent par deux fois et semblent s’acheminer vers un bel exploit, qui les relancerait quelque peu dans la course au titre.
2ème acte : à la 38ème minute, Banega écope d’un deuxième carton jaune synonyme d’expulsion pour une faute aussi inutile que stupide. Surtout quand on sait que mener 0-2 au Madrigal relève presque du miracle ! Dès le retour des vestiaires, la sentence ne se fait pas attendre : en à peine vingt minutes, le Sous-marin jaune marque à quatre reprises (dont une immense bourde du gardien Leo Franco) !
 
3ème acte : dos au mur, les Rojiblancos réalisent l’impensable. Sur un magnifique solo de Simao dans un premier temps, puis par Raul Garcia de la tête, ils arrachent le 4-4 à la 85ème minute et sauvent l’essentiel de leur périlleux déplacement en terre valencienne.
Malgré ce bon point, les Madrilènes semblent définitivement distancés dans la course au titre : 10èmes du classement à dix points du leader, les protégés d’Aguirre semblent accuser le coup physiquement en ce début de saison. Quant à Villarreal, elle est l’une des deux dernières équipes invaincues du championnat (avec Valence), le Séville FC ayant essuyé dimanche sa première défaite depuis six mois face à Malaga (0-1) !

NUMERO DOS : Saison blanche pour le Real ?

Sixième victoire de la saison pour le Real Madrid, qui s’est imposé 3-2 à domicile face aux séparatistes de l’Athletic Bilbao. A l’arrache, comme d’habitude ; c’est la quatrième fois de la saison que les champions en titre l’emportent par un seul but d’avance (c’est un peu différent du côté du Barça, on va y revenir plus tard). Une victoire toutefois méritée pour les locaux, mais ternie par leur comportement pré-pubère avant, pendant et après la rencontre.
Match jour J-1 : Sergio Ramos a l’imprudence de critiquer les choix tactiques de son entraîneur, Sir Bernd Schuster. Les rumeurs vont même jusqu’à prétendre qu’il en serait presque venu aux mains avec quelques coéquipiers un peu trop lèche-bottes ! Toujours ouvert à l’autocritique, l’entraîneur madrilène répond à sa manière : le latéral sévillan, l’un des meilleurs de la planète à son poste, n’est tout simplement pas titularisé pour le match de dimanche.


Le Real continue à faire son cirque

Match jour J : lors du but victorieux d’Higuain (60ème minute), notre ami Bernd ne trouve pas plus malin que d’adresser un splendide bras d’honneur en direction du camp basque. Un geste de grande classe, comme à son habitude ! Raul, sorti dans les dernières minutes de la rencontre, mérite également une palme pour avoir délibérément omis de serrer la main à son pote Ramos, isolé au milieu du banc madrilène.
Match jour J+1 : après le cirque de la semaine passée, les Merengue remettent ça, cette fois-ci par l’intermédiaire de leur directeur sportif Pedrag Mijatovic : «je suis très préoccupé par les arbitres» ; «quelqu’un ne veut pas que nous soyons champions». Cette nouvelle démonstration de mauvaise foi n’est, cette fois-ci, pas restée sans réaction : des moqueries du président de Séville Del Nido au bon sens de Guardiola («le Barça et le Real ne peuvent pas se plaindre des arbitres»), l’opinion publique ne semble cette fois-ci pas jouer en faveur du club de la capitale. Une bien pâle vitrine pour un club de cette renommée !
En attendant, le Real Madrid gagne encore une place au classement (3ème) et semble tenir le rythme imposé par ses principaux rivaux. Ce qui n’est pas rien ! Il n’empêche que si les Blancos continuent de gaspiller davantage d’énergie en dehors que sur le terrain, leur saison risque fort d’être… blanche.

NUMERO UNO : le FC Bâle est pardonné

Pour la troisième fois depuis le début du championnat (on ne compte donc pas le match à Bâle), le Barça s’est imposé par cinq buts d’écart ! Face à Almeria, qui n’est pourtant pas la première équipe venue, les Blaugrana avaient déjà acquis leur avantage définitif à la 37ème minute (5-0) ; ils empochent du même coup leur neuvième victoire consécutive, toutes compétitions confondues. Il n’y a absolument rien à ajouter à cela : les chiffres parlent d’eux-mêmes ! On se dit d’ailleurs que le FC Bâle n’a peut-être pas été si ridicule que ça mercredi passé (en attendant le match retour au Camp Nou), et mérite donc notre pardon. Attention toutefois : fidèles à leur réputation, les Catalans – notamment les médias – ont déjà tendance à s’enflammer outre mesure (on parle même de «Dream Team II», après celle de Cruyff au début des années 90). Le meilleur moyen de tomber de haut ! Exemple d’humilité, l’entraîneur Guardiola devrait toutefois être à même de tempérer les ardeurs, et cette équipe pourrait bien réaliser une très grande saison.


Le Barça n’avait plus été aussi fort depuis longtemps

Classement :
1. Valence C.F. – 20 pts
2. FC Barcelone – 19 pts
3. Real Madrid – 19 pts
4. Villarreal C.F. – 18 pts
5. Séville FC – 17 pts

Remarque :
33 buts ont été marqués ce week-end en Espagne, contre 24 en Angleterre et 19 en Italie.

Écrit par Raphi Stollé

Commentaires Facebook

12 Commentaires

  1. pffffff pas etonant de la part du real que de semer la polemique sur les arbitre: «quelqu’un ne veut pas que nous soyons champions»….. cest assez minable comme affirmation! ca merite punition! villareal grandiose. merci pour le resumé

  2. Il(ndlr:les joueurs du real madrid) devrait sencourager entre eux aux lieux davoir des querelles de gamins.
    Mais je suis confiant les resultats vont venir rapidement

  3. Je me permets de contredire quelques point concernant le Sporting de Gijon. Les supporters du Sporting ne sont pas masochistes mais de réels supporter qui porte et porteront tjs fiérement les couleurs de leur club malgrés les résultats (comme le Lausanne et Servette…). Pour info, 7000 dentre eux ont fait le déplacement à La Corogne. A souligner également que le Sporting est le seul club de lhistoire du football moderne à navoir dépensé le moindre sous en transferts pour lascencion en 1ere division et que la source la plus importante du club est le centre de formation. Le joueur le mieux côté est Michel, milieu défensif issu de Mareo (centre de formation) estimé à 8 millions dEuros. Vous avez dit que vous vous feriez membre du Réal si le club se maintenait… Que ferez-vous sil se qualifiait pour lUEFA ?

  4. « Les supporters du Sporting ne sont pas masochistes mais de réels supporter qui porte et porteront tjs fiérement les couleurs de leur club malgrés les résultats (comme le Lausanne et Servette…) ».

    Jose espérer que concernant Lausanne et Servette cétait ironique.

  5. En effet, David Villa, quel joueur !!! En parlant de Ballon dOr, je crois (les specialistes me corrigeront si je fais erreur) que 3 joueurs nomines sur les 5 favoris sont espagnols… Sauf erreur : Villa, Casillas, Torres + Messi & C. Ronaldo, pour les non-espagnols. Assez impressionant quand meme.

    Quant Schuster… Son comportement en tant quand entraineur est a limage de ce quil etait en tant que joueur, un tout tout petit bonhomme.

  6. Tant de haine vis-à-vis du Real! Certain vont un peu loin, la jalousie vous aveugle!
    Le Real cest vu annulé 2buts valables et une action où Higuain se présentait seul face au portier face a lathlético et à nouveau annulé 2buts valables face a lathletic, ce qui fait 5buts en 2matchs consécutifs. Cest un peu lourd quand-même.
    Je pense pas que le barça serait rester sans broncher face à une telle situation contre eux…
    Il fallait voir aussi le comportement du banc de lathletic pour comprendre celui de schuster. Notre ami Caparros a largement dépasser les limites lui-aussi.
    En fin bref, cette liga nous réserve encore bien des surprises.
    Viva la liga, Viva España!

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.