Jusqu’au bout de l’ennui

Non non amis lecteurs, vous ne lisez point une nouvelle diatribe de mon confrère George Baudry pestant tant et plus sur l’ennemi de son cœur le HC Bienne. C’est bel et bien un rédacteur seelandais qui pond ce que nombre d’entre vous considéreront comme indigne même des octets qu’il occupe, après s’être échappé des geôles puantes de dédain dans lesquelles le méchant George avait cru pouvoir museler les voix biennoises, première étape de son ambition de domination totale du monde du hockey plumitif.

Mais tout Biennois que puisse être le soussigné, force lui est d’admettre que ce que Langnau et Bienne ont présenté lors de cette quatrième manche ne valait pas tripette pour qui aurait eu la mauvaise idée de se rendre au Stade de Glace en esthète. Peut-on toutefois en blâmer des acteurs rongés par la peur ? Non. Car malgré la maigre qualité du hockey pratiqué, cette rencontre fut riche en émotions. Riche en tension. Et en tensions… N’ayant pas le droit de perdre, les Tigres firent ce qu’ils devaient faire, appuyer et tenter de faire tourner la défense locale en bourrique.

Bis repetita

Et ils y parvinrent, exploitant tout d’abord la faiblesse enfin retrouvée du jeu de puissance du collectif made in Ehlers (on commençait à s’inquiéter de cette soudaine efficacité en power play), Sutter profitant d’une énième bourde de l’impayable Reber pour déflorer le score encore vierge. Avantage amplement mérité.
Mais Jiri Bicek égalisa. Puis ils reprirent les devant, Daniel Steiner adressant une facture corsée au jeune Daniel Boss sur l’une de ses pourtant rares erreurs. Pourtant Bienne aurait pu et dû passer l’épaule sur les occasions qu’il s’est procurées. Mais tant Himelfarb que Banham et Peter manquèrent le coche sur des mouvements que le néo-promu devra apprendre à exploiter à leur maximum s’il entend assurer sa survie au niveau supérieur.
Mais Jiri Bicek égalisa. Encore. Dans un grand soir, le Slovaque a laissé éclater une envie et une dextérité auxquelles il n’avait pas habitué les spectateurs.
Et ensuite ? Ensuite plus rien. Plus rien jusqu’au terme du temps réglementaire, plus rien non plus lors de la prolongation, aucun des deux protagonistes n’ayant pris le risque de se découvrir plus que de raison. Tellement plus rien qu’on en a même réussi à égarer Todd Elik aux alentours de la mi-match. (Message personnel de Christian W. de Langnau à l’attention du voleur qui s’est emparé du king du trash talking : surtout, surtout, ne le rapportez pas, gardez-le, il est à vous, c’est offert !) La frousse est puissante dans ta famille…

Et le numéro complémentaire est…

Il fallait pourtant bien un vainqueur et c’est donc par les tirs au but qu’il fut désigné. Autant tirer à pile ou face, l’issue n’en serait pas plus aléatoire, mais bien moins télévisuelle j’en conviens. Cet épisode IV va donc aux Tigres, ainsi en a décidé le sort, et uniquement le sort. Les voisins bernois suivent décidément des parcours bien similaires dans leurs confrontations directes. Deux victoires partout, puck au centre.
Ici c’est Bienne, et voici que débute une nouvelle série en best-of-3. To be continued…
Spéciale dédicace aux manipulateurs de championnats des Vernets : même sans l’Amicale des Joyeux Juristes du Seeland, le sport sait encore punir ceux qui trahissent son esprit… Bonnes vacances Chris.
PS de George Baudry : Claudio Neff était là et, comme par hasard, Biou a perdu…

Photos Pascal Muller, copyright
www.mediasports.ch

Bienne – Langnau 2-3 ap. tab (0-1 1-0 1-1 ; 0-0)

Stade de Glace, 5322 spectateurs.
Arbitres : MM. Popovic, Bürgi et Marti.
Buts : 12’14 Sutter (Helfenstain, à 4 contre 5!) 0-1. 27’54 Bicek (Banham) 1-1. 41’47 Steiner (Bieber, Simon Moser) 1-2. 47’05 Bicek 2-2.
Tirs au but : Sutter 0-1, Nüssli manque (Schoder retient); Steiner manque (Caminada retient), Banham manque (Schoder retient); Kariya 0-2, Bicek 1-2; Setzinger manque (à côté), Peter 2-2; Zeiter 2-3, Tschantré manque (Schoder retient).
Bienne : Caminada; Hill, Kparghai; Reber, Gossweiler; Boss, Meyer; Truttmann, Tschantré, Bärtschi; Banham, Himelfarb, Bicek; Tschannen, Peter, Nüssli; Randegger, Zigerli, Lötscher; Neff.
Langnau : Schoder; Blum, Murphy; Stettler, Kobach; Christian Moser, Gmür; Bayer; Kariya, Sutter, Setzinger; Sandro Moggi, Camenzind, Claudio Moggi; Steiner, Elik, Bieber; Helfenstein, Zeiter, Joggi; Simon Moser.
Pénalités : 4 x 2’ contre Bienne; 6 x 2’ + 1 x 10’ (Sutter) contre Langnau.

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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5 Commentaires

  1. Petite précision cher confrère, le temps de glace de Monsieur Neff a du, à vue de nez et avec une certaine marge d’erreur, avoisiner les zéro minute et zéro seconde.

  2. C’est fou qu’on ne parle pas de la préstation catastrophique de Popovich! Sa nullité mérite d’être revelé, parce que des arbitrages comme ca, j’ai encore jamais vu! Pour que tout les places assises se lèvent et balance des objets sur la glace faut bien les pousser!

  3. et moi j’attends toujours avec impatience l’article qui oseras expliquer ce qu’il s’est passé avec GE Servette… Le club qui choisi ses adversaires de playoffs…

  4. mis a part la tension qui régnait dans la patinoire, qu’est ce qu’on c’est fait ch…

    excellent article rien à redire!

    pour l’arbitrage qui semble ulcérer notre amie Jérémie sur l’ensemble des forum du Net, moi je ne partage pas son avis ce monsieur popovich a été tout à fait correct!

    à + les filles

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