Bon pour la confiance !

Au plus grand bonheur des Ajoulots, Chaux-de-Fonniers et autres Biennois, le LHC a répété à merveille l’acte II de sa série précédente en se taclant par derrière en beauté en fin de partie. Pourtant, Olten avait fait étalage de toutes ses limites durant les 40 premières minutes en dépit d’un score de parité.

Il faut cependant dire que les deux réussites des Souris ont été la conséquence d’autant de monstrueuses bourdes défensives. Soit, mais Lausanne a donc fini par se prendre une dégelée – au propre comme au figuré – dans le glacial Kleinholz. Se farcir 340 kilomètres pour voir ceci, il y a en principe mieux à faire mais passons.L’avantage d’Olten, c’est qu’au cas où une rencontre deviendrait toute moisie, il y a toujours la Schützenmatte, toute proche de la patinoire, qui fait office de débit de boissons dans une partie, et de boîte à putes dans l’autre. Si on y vient à Olten pour le plaisir, autant élargir son angle de vue. Sinon, il y a toujours les sympathiques rencontres avec les groupuscules néofascistes du coin si vous êtes d’humeur plus taquine.

Oltner Burger und Kafi-Bailey’s

Pour revenir au hockey, «Oute» a de toute manière réussi sa saison puisqu’une participation aux quarts de finale avait été budgétisée. Dans ce contexte, tout ce qui vient maintenant est du pur bonus, d’autant que les «Power Mouse» ont pu bénéficier de quatre rencontres à domicile avec à chaque fois une jolie affluence à la clé, derby oblige. Signe de cette légèreté, l’annonce du départ de la première ligne soleuroise (Brägger, Campbell, Kelly) chez le rival du SC Langenthal n’a généré qu’une déception polie chez des fans un tantinet fatalistes. Finalement, c’est sans aucune pression que le EHC Olten a abordé cette demi-finale face au grand favori lausannois.
L’ouverture du score de celui qui manque cruellement dans l’effectif des Vaudois – Patrick Della Rossa – n’a pas changé grand chose à la volonté des Lausannois qui ont par la suite largement dominé les débats. Après l’égalisation de Jonathan Roy, nous avons pu assister à la traditionnelle saute de concentration du LHC puisque les Souris reprirent trop facilement l’avantage 24 secondes plus tard sur un missile de Wüthrich dans la toile de Mona. L’opportunisme d’un Stefan Schnyder se bonifiant au fil des matchs a permis aux visiteurs de rétablir la parité.

Lausanne tenait le bon bout, mais il a fallu un but litigieux de Pargätzi à la 42e minute pour que tout se déglingue ; Mona s’était fait bousculer dans sa zone de gardien avant de faire l’Étoile de mer sur le tir du Soleurois. A partir de là, plus rien. Que dalle que pouic. Aucun signe de révolte ni de rébellion, la partie venait de basculer. En tout cas, pour donner de la confiance à leur adversaire de cette demi-finale et pour que les Souris y croient, le coup de ce soir fut parfaitement réussi. La défaite est donc déjà interdite vendredi prochain à Malley.

Photo Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Olten – Lausanne 5-2 (1-0 1-2 3-0)

Kleinholz, 2852 spectateurs.
Arbitre : M. Koch.
Buts : 20e Della Rossa (Hirt, Haldimann) 1-0, 29e J.Roy (St.Schnyder, Villa) 1-1, 29e Wüthrich (Brägger, Schwarz) 2-1, 32e St.Schnyder (Staudenmann, Bonnet) 2-2, 43e Pargätzi 3-2, 56e Campbell (Kelly, Schwarz/5c4) 4-2, 59e D.Maurer (Kelly, Leimbacher/5c6, cage vide) 5-2.

Pénalités : 1 x 2′ contre Olten ; 3 x 2′ contre Lausanne.

Olten : Leimbacher; Pargätzi, Stapfer; Ramholt, Haldimann; Si.Schnyder, Morandi; Diethelm; Della Rossa, Annen, Hirt; Kelly, Campbell, Cy.Aeschlimann; Wüthrich, Schwarz, Brägger; Ruotsalainen, Marcon, D.Maurer.
Lausanne : Mona; Villa, Zalapski; Kamerzin, Leeger; Schilt, Chavaillaz; Cadonau; Bonnet, Staudenmann, St.Schnyder; Gailland, Miéville, Fedulov; Banham, J.Roy, F.Randegger; Hendry, Augsburger, Lussier; Abplanalp.
Notes : Olten sans Meister ni Schwarzenbach (blessés) ; Lausanne sans Tremblay, Frunz, O.Keller, Stalder (blessés) ni Chabloz (surnuméraire).

Écrit par Alexandre Krimine

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4 Commentaires

  1. au plus grand bonheur … comme tu y vas. Je suis sûr qu’il y a des ajoulots qui détestent encore plus les suisses-allemand que les loz.

    et au vu de la température ambiante, tu aurais pu t’appeler kramine et non krimine…

  2. Comment pouvez-vous penser que nous – Jurassiens et Ajoulots – puissions détester une équipe ?
    On aime toutes les équipes (un peu moins quand on perd)… mais le LHC n’en est pas une. C’est un amalgame d’individualité. C’est la seule raison pour laquelle il connait autant de problèmes malgré une équipe au top sur le papier.
    ABE

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