Une (moche) Serbie en prend pour son (Bel)grade

Tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas pleuré au réveil en revoyant les images d’un match. La vie est jolie.

Le match en deux mots

назад кући

L’homme du match

Promis, je ne dirai plus jamais rien sur Shaqiri. Mais c’est donnant-donnant : plus jamais tu ne critiqueras Rodriguez, stratosphérique hier. On peut bien pinailler sur sa qualité de centre, mais finalement même quand il merde, ça débouche sur le premier goal. Il ne reste plus qu’à le voir s’avancer pour tirer le prochain péno de la Nati, et le planter, afin d’effacer l’ardoise.

La buse du match

Toute cette équipe serbe qui ne peut s’empêcher de retomber dans la provocation crasse dès lors qu’elle se rend compte que sur le strict plan du football, le match lui échappe. La simulation dans les seize mètres de Mitrovic à la 65ème minute leur donne le prétexte d’envenimer le débat, avec l’envahissement du terrain par les remplaçants et un début de Castagne (non pas toi Timothy, tu peux rentrer à Leicester tranquille, personne ne t’a vu de toute façon). Puis ils ont tout fait pour faire sortir Xhaka de son match, y compris en l’agressant à cinq minutes de la fin, en vain.

Cher joueur serbe, je vais te dire un truc : t’as une mentalité de merde, et si tu prends huit buts en trois matches, tu ne peux pas aller en huitième de finale.

Cher joueur serbe, je vais te dire un truc : t’as une mentalité de merde, et si tu prends neuf buts en trois matches, tu ne peux pas aller en neuvième de finale.

Cher joueur serbe, je vais te dire un truc : t’as une mentalité de merde, et si tu prends dix buts en trois matches, tu ne peux pas aller en dixième de finale.

Je peux continuer si tu veux. T’as juste une mentalité de merde.

Le tournant du match

Il y a trop. Je dois parler de quoi ? Les transversales dingo de Rodriguez ? Les deux inspirations géniales de Sow qui fait à chaque fois le choix parfait sur les deux premiers goals ? La talonnade brésilienne de Vargas sur le troisième ? La rentrée de Zakaria, qui en cinq minutes fait un bien fou à cette équipe ?

Je vais garder les déclarations de Breel Embolo, qui s’excuse après le match que nous n’ayons pas planté ce quatrième but (Fassnacht, putain…), ce quatrième but qui nous aurait propulsé en tête du groupe, devant le Brésil.

Tu te rends compte ? Après un match comme celui-ci, on s’excuse de ne pas finir premier devant le Brésil.

Ici, c’est la Suisse.

L’esthète du match

Casemiro qui, en plantant le seul goal du Brésil contre la Suisse il y a quatre jours, nous a empêchés d’être déjà qualifiés avant ce dernier match et d’y aligner les coiffeurs.

On a donc évité l’horreur absolue de voir une défense Steffen-Schaer-Cömert-Fernandes.

Le geste pourri du match

Toute la Nati, sur le deuxième goal encaissé, et sur le coup on aurait fait mieux avec une défense Steffen-Schaer-Cömert-Fernandes.

Une passe en retrait criminelle de Shaqiri directe dans les pieds de l’adversaire, suivie d’un assist de Freuler, aucun défenseur qui se jette (Widmer, qui hésite parce qu’il a déjà un carton ?) et un gardien mal placé…

C’était la deux de Prangins sur cette action.

Le chiffre à la con

Zéro. Comme le nombre de corner tiré par la Nati. Et au vu de leur qualité contre le Cameroun et le Brésil, tant mieux.

Zéro, comme le nombre de hors-jeu sifflés pendant ce match, et ça c’est déjà plus étonnant.

Zéro, comme le nombre de goal planté par le Brésil contre le Cameroun, et personne n’avait vu le truc venir à part moi (et j’ai des témoins).

Zéro, comme la défense serbe. C’est très fort devant, solide au milieu… Dragan Stojkovic, tu sais où tu as ta marge de progression pour dans quatre ans. A la revoyure.

L’anecdote

On a fait les foufous avec son petit zoziau bicéphale ?

Si le match avait été une chanson :

J’ai pas d’idées, alors je remets ça, parce que ça me fait rire.

 

Le Doha dans le cul

Le look de Gudelj. Jamais rien vu d’aussi improbable depuis Conchita Wurst.

La minute Johan Djourou

Olivier Dominik, sur le bord du terrain, qui nous sort en seconde mi-temps « Il y a de longues discussions entre Yakin et son assistant, je suppose qu’ils parlent des différentes options tactiques en cas de changement ».

T’es sûr de ton truc ? A mon avis Yakin parlait du fait que sa chatte venait d’avoir cinq petits et que si t’en prenais pas un, il le noyait.

La minute de silence pour les ouvriers morts

(…)

Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)

C’était écrit. A se demander pourquoi on l’a joué.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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