Ne réussissent que ceux qui osent oser

Je n’aurais jamais pensé titrer avec une citation de Georges Clémenceau (en plus, ces initiales…) C’est signe de grande frustration : il y avait moyen de faire mieux contre cette Seleção.

Le match en cinq mots

On se retrouve en finale.

L’homme du match

Ça aurait dû être Xhaka, aligné deux fois dans la composition du Matin qui a suivi l’annonce de la blessure de Shaqiri. Malin.

La buse du match

Si vous me lisez depuis quelque temps, vous savez que nombreux sont les joueurs que je n’aime pas. Mais de temps en temps surgit LE joueur hors catégorie, la quintessence de la tête à claque, le Vincent Rüfli au carré qui te rappelle que pendant un Mondial en hiver, on supporte bien une petite haine, je parle bien sûr de Neymar da Silva Santos Júnior, qui prouve chaque jour qu’on peut être hydrocéphale et faire malgré tout son petit bout de carrière, à condition de ne jamais signer dans un grand club.

Je rappelle qu’en plus d’être la pleureuse que le monde entier sait (et qui s’est roulée par terre pendant une heure il y a quatre ans sous le regard amusé de Behrami), ce sinistre con a déclaré qu’il dédierait son premier goal au Mondial à Jair Bolsonaro, son très extrémiste, sexiste, raciste et homophobe ex-président.

Est-ce que vous imaginez un instant Embolo planter un goal et le dédier à Ted Robert ?

Neymar, je te trouve pour une fois fort modeste avec ta petite entorse de rien du tout, et je t’encourage à faire preuve d’un peu plus d’ambition dans tes blessures, à l’image de ta compatriote qui est passée dans un hachoir à pommes de terre. Voilà qui a de la gueule, et si tu as besoin de quelqu’un pour te pousser, tu m’appelles.

Le tournant du match

Avant le match, Murat Yakin a posé son plan de jeu, et la Nati s’y est astreinte avec abnégation, jusqu’à l’absurde. Jamais une projection en avant, aucune prise de risque. On calme le jeu, on ne s’expose pas à la contre-attaque, même Sommer ne dégage jamais au pied pour donner une impulsion. C’est relance à la main, construction depuis derrière, rythme de sénateur, et s’il faut faire des passes en retrait, tant pis.

Le tournant du match, c’est à la mi-temps, alors que tout est en place, et que Yakin décide de ne pas lâcher la bride à ses joueurs. Il demande de fait à son équipe de jouer un impossible 0-0 contre ce Brésil, alors qu’il y avait la place de passer. Et ça c’est clairement petite bite.

L’esthète du match

Rien à voir avec le mach d’hier, mais je voulais quand même signaler que le Qatar, en 2022, a réussi à inventer un concept nouveau dans le football international : la sélection qui joue à domicile, mais seulement en première mi-temps.

Après 45 minutes les supporters locaux se cassent parce que bon, c’est bien sympa votre jeu bizarre mais on a autre chose à faire.

Le geste pourri du match

La présence dans la liste des 26 de Shaqiri pour ce Mondial.

On a bien compris que c’est le chouchou de Yakin, mais quand tu sais que son dernier match avec Chicago Fire en championnat date du 9 octobre (dans un championnat qui n’a aucune valeur), que ce gars est blessé une semaine sur deux depuis la puberté et qu’il s’est entraîné ces dernières semaines avec le FC Lugano, tu peux sans aucune critique le laisser là où il se sent mieux, dans un McDrive de la région.

Au lieu de cela, tu le sélectionnes contre tout bon sens, tu l’alignes contre le Cameroun, il fait un assist que les 20 autres sélectionnés étaient capables de faire (j’enlève les 4 gardiens par principe, encore que…) et juste avant le match décisif contre le Brésil il se blesse à la cuisse, sans que cela n’étonne personne.

On l’avait déjà signalé sur Twitter, mais à part l’endométriose, il nous aura tout fait.

Le chiffre à la con

En regardant Serbie-Cameroun dans la matinée, je devisais avec quelques potes sur le résultat qui arrangerait le plus la Nati, sachant qu’une victoire serbe était clairement le pire résultat possible. On était assez d’accord sur le fait qu’il aurait fallu un mix entre une victoire camerounaise et un match nul

On a donc passé la matinée à regarder la rencontre en espérant un match nul, mais avec deux buts d’écart pour le Cameroun.

L’anecdote

Je me demande comment la RTS désigne le malheureux qui va devoir commenter Brésil-Cameroun pendant le décisif Suisse-Serbie de vendredi. Je suppose que Lorenzi demande qui s’y colle et que tout le monde regarde en l’air. Puis l’un des journalistes fait un pas un avant et se sacrifie, mais la légende dit qu’à ce moment on entend « Quel est le salaud qui m’a poussé ? ».

Si le match avait été une chanson :

Blessé, mais encore en vie.

Le Doha dans le cul

Les supporters brésiliens sont probablement très heureux aujourd’hui.

Sauf ceux qui sont actionnaires du Crédit Suisse. C’est mesquin, mais ça nous venge de Petrobras.

La minute Johan Djourou

Merci à David Lemos, avant le match, pour son impossible à contredire : « La Suisse pourrait être qualifiée après ce match en cas de qualification ».

A la 35ème minute, Djourou constate, admiratif, que « Militão va très très vite sur ses jambes » et je n’ai pas souvenir d’un documentaire où il marchait sur les mains, mais probablement que ça allait vachement moins vite.

En tous les cas, lors des entrevues d’après match, on s’est vite rendus compte que Marquinhos parle mieux le français que Djourou. Démerdez-vous avec cette info.

La minute de silence pour les ouvriers morts

(…)

Le pronostic d’avant-match selon l’indice MILFF (Match Index Losail Forecast Football)

Une fois de plus l’indice MILFF a eu raison. Mais bon, si on injectait d’autres paramètres comme la qualité du chocolat et le nombre de bouquetins, on aurait une chance. On en reparle en 2024.

A propos Yves Martin 247 Articles
Cette Nati a deux vertus : celle de faire rêver quasi tout son peuple, et celle d'emmerder les connards de la fachosphère. Longue vie à elle.

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1 Commentaire

  1. « On a donc passé la matinée à regarder la rencontre en espérant un match nul, mais avec deux buts d’écart pour le Cameroun. » Excellent.

    Par contre cracher sur un joueur à cause de son opinion politique… (en étant sérieux, là on sent clairement que le but n’était pas de faire de l’humour).

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