Gottéron s’enlise et son dragon désespère

Au péril de son intégrité physique, bravant le danger dans le seul but de préserver le droit à l’information de son lectorat, CartonRouge.ch est en possession de preuves irréfutables nous permettant de lâcher enfin cette bombe, ce scoop : Gottéron est dans la mouise !

Si si. Les Fribourgeois sont depuis trop longtemps déjà entrés dans une de ces spirales qui vous entraîne de déceptions en désillusions et qui vous amène à devoir reconsidérer vos objectifs en essayant de positiver le moindre fait, aussi insignifiant soit-il.Le manager qui doit sévèrement hésiter à se virer ne l’a-t-il pas déclaré après cette nouvelle ligne ajoutée à la désormais abyssale liste de défaites consécutives ? Son équipe a bien joué le premier tiers, puisqu’elle n’a pas encaissé de but ! Ou quand faute de grives… Les quelques-uns qui n’auront pas encore songé à retirer leurs œillères argueront que par deux fois des envois fribourgeois ne trouvèrent que du métal. Que Gottéron avait presque ouvert la marque. Que c’était presque des buts. Que les efforts de gars comme Knoepfli (quelle bonne pâte !) avaient presque fini par payer. St-Caron redevenu un homme parmi la foule du public, le très inorthodoxe Ciaccio faisait presque exprès d’arrêter tout ce qu’il arrêtait.

En fait Fribourg jouait presque bien face à des Seelandais un peu gauches dans leur habit tout neuf de favori. Sauf que quand le patient a le moral au fond des patins, la moindre broutille prend tout de suite des allures de cataclysme galactique. Un petit but biennois, résultat d’un inexistant et faiblard lancer d’un Jackman premier surpris d’avoir marqué, et le semblant de retour à une presque victoire (enfin, à ne pas prendre de but surtout) n’était plus qu’un déjà très lointain souvenir. Et le navire de sombrer rapidement à nouveau à la première voie d’eau.
Assez pour que Loeffel et ses camarades en aient plein le dos ! Assez pour que la frustration succède à l’abnégation et que soient commis ces gestes pourtant fustigés par la même équipe quand ils visent Julien Sprunger. Serge Meyer appréciera les câlins façon Aubin. Assez aussi pour que ce qui reste de fans pour se déplacer à ce derby des bilingues (ben quoi, c’est tout aussi crédible que les derbies HCC-LHC ou Fribourg-Servette…) affiche clairement son ras-le-bol.
Gottéron a besoin d’aide et il n’est pas certain qu’un changement de coach soit la solution, ce d’autant plus que l’habituel pompier de service (tant dans la ligue suisse qu’à la TSR) Larry Huras est déjà sous contrat ailleurs. Qui donc pour réparer les âmes ?

Dans le vestiaire d’en face on se frotte les mains tant on vit le négatif de ce qui arrive aux collègues de St-Léonard. Cinq victoires, cinq unités d’avance sur une barre qu’on ne pensait voir que d’en bas, un premier blanchissage depuis la promotion assorti d’un premier carton plein lors d’une double ronde de championnat. On a même de nouveau une horloge en état de marche. Enfin, presque, puisqu’on n’a pas pu compter sur les Fribourgeois pour tester l’affichage des buts des visiteurs…
Photos copyright Simon Bohnenblust

Bienne – Fribourg Gottéron 4-0 (0-0, 3-0, 1-0)

Stade de Glace, 5212 spectateurs (record de la saison).
Arbitres : Mandioni; Kohler/Marti.
Buts : 23’34 Jackman (Trunz, Peter) 1-0. 28’09 Steinegger (Jackman, Tschantré) 2-0. 30’18 Tschannen (Ehrensperger) 3-0. 55’08 Fata (Schneeberger, Steinegger, à 5 contre 3) 4-0.
Pénalités : 2 x 2’ contre Bienne; 7 x 2’+ 2 x 10’ (Aubin, Heins) contre Fribourg Gottéron.
Bienne : Berra; Jackman, Trunz; Steinegger, Schneeberger; Brown, Fröhlicher; Meyer; Nüssli, Fata, Lötscher; Ehrensperger, Peter, Tschannen; Truttmann, Bordeleau, Tschantré; Zigerli, Gloor, Beccarelli; Haas.
Fribourg Gottéron : Ciaccio; Heins, Birbaum; Abplanalp, Collenberg; Gerber, Voisard; Loeffel, Leuenberger; Ouellet, Mowers, Knoepfli; Lakhmatov, Aubin, Botter; Lauper, Plüss, Casutt; Mottet, Wirz, Hasani.

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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5 Commentaires

  1. Lamentable Aubin! En plus de refuser de jouer il se permet de faire faute sur faute et même d’agresser des adversaires…

    La dernière mouise pareille, lorsque les joueurs refusaient de mouiller leur maillot, datait de 1986 sauf erreur. Comment donc certains de ces gaillards peuvent-ils donner une si mauvaise image de Gottéron après avoir jouer 2 demi-finale? Trop grosse tête, problèmes internes, mélange des 2?

  2. L’intérêt d’avoir un DG et un entraîneur tient peut-être au fait qu’il en faut un pour faire les yeux doux pour le recrutement de joueurs clés et un autre qui tape sur les doigts au besoin (plus besoin de débattre du besoin ou non…).

    Là, Pelletier a dû faire du charme à Aubin pour qu’il vienne à Fribourg et s’il se met en rogne contre lui, il ne perd pas uniquement un bon « chum » qui a le même nom que lui, mais aussi pas mal de sa crédibilité.

    Ceux qui excellent dans les deux rôles en même temps ont souvent une tendance à être boarderline et s’affirment bien à cette place. Del…

    L’argument des blessures tient à moitié. C’est aussi qu’un leader comme Montandon ne va pas revenir au jeu, insuffler la bonne mentalité. A Bienne, on a aussi des blessés, mais puisque le contingent est plus faible, ça se remarque moins. Et les ennuis de Seydoux n’ont pas l’air de porter malheur au collectif…

    Jeannin et Sprunger devraient en avoir suffisamment dans les endroits spécialement protégés pour maîtriser les moments clés et pour forcer l’entraîneur à mettre sur pied au moins deux trios qui ne limitent pas leur apport défensif à un forechecking involontaire. Après 0 buts en 2 matches, l’égo offensif des futurs préposés au sale boulot devrait s’y faire.

    Pelletier est un type intelligent, mais il n’a pas pour autant inventé la pierre philosophale. On pourrait même se demander s’il n’a pas transformé son or en plomb.

  3. Le derby des bilingues, voilà qui va plaire à notre « ami » Georges…

    Et où est la suprématie romande avec Bienne à 1 point de Genève et devant les « Grande » Lugano et …Fribourg ?

    Bon, maintenant une semaine périlleuse s’annonce pour les Biennois, mais savourons justement ces doux instants d’euphorie, comme il se doit.

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