Chelsea met tout le monde d’accord

En remportant leur 25ème Chelsea – Liverpool en seulement cinq ans, les Blues profitent du match nul de Manchester United face à Sunderland pour reprendre les commandes de la Premier League. Pour sa part, Arsenal comble petit à petit son retard et Tottenham ne parvient toujours pas à assumer le statut de favori que certains fantaisistes leur attribuaient.

Si le résultat semble logique au vu du match, le score peut paraître un peu sévère. Deux petites erreurs défensives et Liverpool l’a payé cache. Mais il faut avouer que Chelsea a montré plus de jeu et d’envie, malgré une première mi-temps timide, à l’avantage des Reds.S’ils ont bien défendu, les hommes de Benitez, ne sont pas parvenus à pénétrer la défense londonienne. En cherchant trop souvent Torres sur des longs ballons de 50 mètres, les Scousers ont peut-être oublié de créer des espaces et de passer par les côtés, comme ils savent pourtant si bien le faire.
La piètre prestation de Lucas, indigne d’un joueur du Big Four, n’a rien arrangé au manque de créativité et de dynamisme au milieu de terrain. Trop jeune, trop lent, il n’apporte rien et ralentit constamment le jeu. On attend toujours une véritable performance de sa part car pour l’heure il ne doit sa place qu’à l’absence d’Acquilani…
De leur côté, les Londoniens ne se sont peut-être pas montrés plus imaginatifs, mais ils ont su exploiter le manque de concentration de leur adversaire, que ce soit au moment de défendre ou de conclure face au but. Comme d’habitude, ils ont pu compter sur un Didier Drogba omniprésent dans les duels et se démarquant à la perfection, même si ses simulations à répétition deviennent clairement insupportables. Concernant Hilario qui remplaçait Petr Cech suite à son expulsion face à Wigan, il n’a certes pas eu à s’illustrer mais est parvenu à s’imposer dans les airs sur ses rares sorties.
Les Blues deviennent donc leaders avec deux points d’avance sur United et six sur Liverpool. Les Scousers, relégués à la 7ème place, attendent toujours leur première victoire face à une grosse équipe, toutes compétitions confondues. Mais n’oublions pas que les Red Devils ont remporté le championnat précédent en perdant des plumes lors des gros chocs, et en comptant jusqu’à 9 points de retard sur Liverpool… Comme dirait Benitez : «Restons calme».

Ces mêmes Red Devils sont parvenus, comme toujours, à échapper à la défaite dans le temps additionnel à Old Trafford. Si les Mancuniens ne sont pas parvenus à aligner trois passes face aux Black Cats en première mi-temps et à se procurer la moindre occasion, la seconde période a été le théâtre d’un magnifique but acrobatique de Berbatov qui remettait les locaux sur les bons rails. Mais voilà, la défense des rouge et noir n’est plus très au point en ce moment et l’absence de Rio Ferdinand se fait sentir. Deux buts encaissés ne sont pas si chers payés, surtout quand on sait qu’à 1-2 Sunderland avait l’occasion de tuer le match… Mais finalement ce score de parité semble être justifié, tant la prestation de Sunderland fut admirable et celle de ManU un peu légère.
Quant aux Gunners, ils ont fêté de la meilleure des manières la treizième année d’Arsène Wenger sur le banc d’Arsenal. L’Alsacien devient ainsi le manager qui a exercé le plus longtemps à Arsenal, dépassant le record de longévité détenu par George Allison, il y a 60 ans. Pour ce jubilé, les Londoniens ont offert un véritable match-champagne à leur coach, sous les yeux d’un Thierry Henry ovationné avant le match. Certes l’invité n’était pas de marque, reste que le festival offensif a été impressionnant. 6 buts marqués par 6 joueurs différents, voilà qui s’appelle jouer en équipe. Les hommes de Wenger remontent donc à la 5ème place et comptent toujours un match en moins… Attention au retour des Gunners !
Finalement, Tottenham ne prend plus autant de points qu’au début de saison et petit à petit commence à montrer des signes d’impuissance. Certains les ont vu trop haut un peu trop vite. Avec 4 points en 4 matches, les Spurs n’ont pas confirmé leur excellent début de saison, ou du moins leur victoire face à Liverpool qui les fit élever au rang de future équipe d’un illusoire Big Five ou Big Six, pour tout comique qui croit encore aux chances de Manchester City…
A noter également les premiers points et la première victoire de Pompey qui débloque enfin son compteur face aux illustres Wolves.

Écrit par Julien Billarant