Le Festival de Cannes s’invite à Roland Garros

Alors que débute Roland Garros, le Festival de Cannes décerne ses prix après une semaine d’âpres batailles. Avant même le début officiel de la compétition, Carton Rouge a donc décidé d’attribuer, de façon arbitraire évidemment, quelques prix du Festival de Cannes aux joueurs et joueuses de tennis.

La Prix du court métrage

On va débuter avec le Prix du court métrage. Chez les hommes, il revient sans conteste à Marat Safin. Avec un tel talent, le Russe pourrait facilement passer dans la catégorie «long métrage» mais en ce moment, il a décidé de s’en tenir aux deux premiers tours des tournois qu’il dispute. Et s’il changeait de catégorie pour Roland Garros ?
Chez les femmes, la bataille est plus rude. Si Anna Kournikova jouait encore, il ne fait aucun doute qu’elle l’obtiendrait. Mais c’est finalement Venus Williams qui l’emporte grâce à sa longévité, en devançant de justesse Amélie Mauresmo. Depuis combien de temps Venus n’a-t-elle plus disputé une finale voire même une demi-finale ? Roland Garros n’est pas non plus sa terre promise.

Le Prix du scénario

Le Prix du scénario est plus disputé. Chez les hommes, la bataille oppose Vince Spadea, le joueur le plus antipathique et le moins fair-play du circuit, Novak Djokovic, le jeune loup qui se prend déjà pour le meilleur joueur du monde, et Guillermo Coria, pour nous avoir inventé le meilleur scénario en finale de Roland Garros en 2004. Vu les circonstances, la distinction revient finalement à Novak Djokovic car il est le plus constant et le plus doué des trois, mais il est surtout celui qui va gratiner le circuit ATP de ses niaises réflexions dans les années à venir. On l’attend déjà au tournant à la Porte d’Auteuil…

Chez les femmes, Justine Henin semblait se détacher en début d’année avec l’étalage de ses problèmes conjugaux. Notre Martina n’était pas en reste puisqu’elle joue le plus beau scénario de sa vie avec Zug. Elle détient également toujours la palme du meilleur scénario en finale de Roland Garros. Souvenez-vous, c’était en 1999 contre une certaine Steffi Graf… Mais aujourd’hui c’est Jelena Jankovic qui les coiffe toutes au poteau ! Avec sa moisson de titres sur terre battue, elle n’a quasiment rien laissé à ses adversaires. Le mauvais scénario pour les autres mais le bon pour elle. La confirmation pourrait intervenir dès cette année sur la terre battue parisienne.

Le Prix de la mise en scène

Chez les hommes, le Prix de la mise en scène est décerné à Andy Roddick. Plus qu’à lui, ce titre revient surtout à son nouveau coach, Jimmy Connors. S’il n’a pas révolutionné le tennis de Roddick, il lui a apporté une dimension psychologique, fait rare chez un joueur américain. Mais ce sera sans doute insuffisant pour décrocher le titre aux Internationaux de France.
Chez les dames, il revient sans contestation à Serena Williams. Cette superproduction américaine ne paie peut-être pas de mine mais elle peut créer une grosse surprise à Roland Garros comme ce fut le cas à l’Open d’Australie. Alors Serena, tu nous refais quand ce Grand Chelem ?

Le Prix d’interprétation

Le Prix d’interprétation revient à Rafael Nadal, évidemment. Avec ses nombreux tics, ses grimaces au service et son costume digne d’un Paco Rabane des grands jours, ce Prix ne pouvait pas lui échapper ! Mais la différence s’est surtout jouée ailleurs car parmi les meilleurs joueurs du monde, il est le seul à être capable de produire une bande son en même temps que jouer au tennis ! Il est donc prêt à poser sa patte sur le tournoi parisien pour un triplé.
Chez les femmes, il n’y a pas eu d’hésitation non plus. C’est Maria Sharapova qui remporte la palme ! Entre les dialogues qu’elle tient avec son père tout en étant sur le court et ses costumes très légers, elle a écrasé toute la concurrence. Il y avait pourtant beaucoup de prétendantes au titre. Tout comme Nadal, elle arrive à produire une bande son originale digne des meilleurs films pornos. Même si Maria ne possède pas un jeu de terre battue, ses autres qualités lui permettront peut-être de s’imposer à la Porte d’Auteuil.

La Palme d’Or

On terminera cette cérémonie par la récompense la plus prestigieuse du Festival : la fameuse Palme d’Or. Et on va être chauvins, pour une fois ! Je décerne la Palme d’Or à Roger Federer pour l’ensemble de son oeuvre, pour son talent sur et hors du court et pour sa brillante victoire contre Rafael Nadal à Hambourg. S’il en est un qui est prêt à soulever les montagnes (de terre battue) à Roland Garros, c’est lui ! La confiance règne mais méfiance, on n’est jamais à l’abri d’une mauvaise surprise. Roland Garros n’est pas sa terre promise, c’est à lui d’aller la conquérir et il a désormais toutes les armes en sa possession.
Son homologue féminin n’est autre que Patty Schnyder, éblouissante sur terre battue depuis quelques semaines ! Je lui décerne donc la Palme d’Or pour son come-back, son jeu talentueux (mais parfois un peu mou) et son exceptionnelle victoire face à Serena Williams à Rome. Elle l’avait affirmé, «je veux terminer ma carrière avec un titre du Grand Chelem». Et si Roland était son Graal ?…

Écrit par Jérôme Nicole

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.