On est encore là !

Euh mais c’t’équipe ! Certainement que peu de monde y croyait, et pourtant ils l’ont fait. Empêcher Berne de fêter son premier titre à domicile, les contraignant à revenir aux Vernets jeudi dans un match de tous les dangers. La série n’est pas encore gagnée, mais déjà bien relancée.

Je vous parlais des émotions vécues lors d’une finale l’autre jour ? Alors vous pouvez reprendre cette description et multiplier ces sensations par 10 pour obtenir ce que nous avons vécu hier soir. Qui, à Genève, n’a pas cru à un moment ou un autre du match que son cœur allait le lâcher ? Qui n’a pas hurlé aussi fort que ça depuis sa naissance lors du but de Bezina ?Pourtant, ce serait mentir de dire que nous étions particulièrement confiants avant ce match. Ce n’est un secret pour personne, Berne nous est supérieur (sur le papier du moins), et les absences de Savary et Toms risquaient quand même de peser lourd. D’autant plus qu’Höhener en attaque, ça sent quand même le rafistolage à plein nez. Mais il ne fallait pas non plus oublier les incroyables qualités de cœur dont font preuve les Grenat depuis le début de la saison, et plus particulièrement depuis le retournement de situation face à Fribourg. Le cœur allait-il donc prendre le dessus sur la qualité ?


Stephan a de nouveau dégoûté les attaquants bernois 

On ne demandait qu’une chose aux hommes de McSorley : quitte à perdre, autant le faire en laissant ses tripes sur la glace. En agissant de la sorte, gagner le match n’était pas mission impossible. Et le but du nouvel «Eishockeygott» des Vernets, à savoir Thomas Déruns, en début de match confirmait au moins une chose : nos joueurs n’accepteraient pas la défaite.
Dans les travées de la GrandMachinJaune Arena, la tension règne. Les supporters bernois, pour une fois plus ou moins bruyants, attendent que leur équipe déroule, tandis que les Genevois ayant fait le déplacement ont passé plus de temps à se bouffer les ongles et même les doigts qu’à soutenir leur équipe. Peut-on vraiment leur en vouloir dans des moments pareils ?
Puis vint l’égalisation des locaux, suivie de quelques minutes (enfin) impressionnantes niveau sonore. Là, j’avoue que j’ai un peu senti le souffle de la défaite, et les quelques mines déconfites à côté de moi me prouvèrent que je n’étais pas seul dans ce cas. Le troisième tiers sera intense, dominé par des Bernois visiblement crispés, et qui le seront d’autant plus après le but de Suri, qui déclenche une belle hystérie au sein du parcage genevois. L’exploit paraît si proche. Une déviation malencontreuse de Malik plus tard, et il paraît dorénavant si loin. D’autant plus lointain après que notre Finlandais volant ait commis un geste aussi bête qu’incompréhensible, écopant logiquement de 5 minutes + match, qui le privera du prochaine match. Vraiment dommage, surtout venant d’un joueur si précieux et si correct d’habitude. Mais rien ne viendra à bout des Grenat et de l’intraitable Stephan avant la fin du temps réglementaire. Ni même après d’ailleurs.


Salmelainen a craqué

Au moment de revenir sur la glace pour les prolongations, Berne, que ce soit ses joueurs et ses supporters, devait être bien plus confiant que Genève, vu les deux derniers résultats après prolongations dans cette série. Et pourtant.
Après avoir passé la première minute 30, mon voisin me dit que, maintenant que ce laps de temps est écoulé, tout est envisageable. Je l’envoie poliment balader, craignant que ce genre de phrase nous porte la poisse. Quelques secondes plus tard, Genève est en power-play.
La suite, vous l’avez tous vue. Bezina est servi magnifiquement, ajuste son tir du poignet dans la lucarne d’un Bührer impuissant et Genève explose, Berne pleure. Oui, ils l’ont fait, ils se sont offert le droit de dire adieu à leur public jeudi, avec qui sait, un match décisif samedi à la clé.
Merci les gars de porter ce maillot avec tant de fierté. Et à jeudi pour une nouvelle victoire. En espérant que nos cœurs tiennent…
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Berne – Genève-Servette 2-3 ap (0-1, 1-0, 1-1)

PostFinance Arena, 17 131 spectateurs (guichets fermés).
Arbitres : MM. Reiber, Kurmann; Wehrli et Wirth.
Buts : 5e Déruns (Rubin, à 5 c 4) 0-1. 25e Trevor Meier (Gerber, Berger) 1-1. 52e Suri (Rivera) 1-2. 53e Roche (à 5 c 4) 2-2. 64e Bezina (5 c 4) 2-3.
Berne : Bührer; Gerber, Josi; Roche, Furrer; Jobin, Hänni; Dominic Meier, Stettler; Neuenschwander, Plüss, Rüthemann; Vigier, McLean, Reichert; Berger, Froidevaux, Trevor Meier; Scherwey, Dubé, Gamache.
Genève-Servette : Stephan; Mercier, Bezina; Vukovic, Malik; Gobbi, Breitbach; Déruns, Trachsler, Salmelainen; Höhener, Rubin, Kolnik; Rivera, Conz, Suri; Maurer, Hürlimann, Pivron; Antonietti.
Pénalités : 6 x 2’ contre Berne; 5 x 2’, 1 x 5’ et pénalité de match (Salmelainen) contre Genève-Servette.
Notes : Berne sans Goren (étranger surnuméraire) et Ziegler (blessés). Genève-Servette sans Savary, Toms et Cadieux (tous blessés). 5e et 56e, les arbitres ne valident pas deux buts de Berne.

Écrit par Robin Dousse

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7 Commentaires

  1. Magnifique!
    J’ajouterai que s’il y a des gens qui ont des patins et une crosse chez eux, qu’ils les amènent jeudi parce que, vu le nombre de joueurs qu’il nous reste, je crois que toute bonne volonté est maintenant bonne à prendre… 🙂
    De la ligne SDS, il ne nous reste maintenant plus que le système D!

  2. Voilà, je partage la conclusion:
    Bravo les gars ! Quoi qu’il arrive maintenant, titre ou pas, ce fut une saison exceptionnelle et des play-off splendides !

  3. Très sympa l’article 😀

    Et franchement, à ce stade quoiqu’il arrive ça aura été trop ouf!!! Ces playoffs, vraiment incroyable =D

    Bon dommage vu que c’est le dernier match ce soir 🙁

    Enfin allez, c’est pas totalement fini, faut qu’on soit présent encore ce soir =DD

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