LHC : chronique d’un échec annoncé

On ne va pas dire qu’on ne vous l’avait pas dit. La défaite du LHC en finale des play-offs de LNB ressemble à un échec gravé dans le marbre bien avant de rencontrer Viège, terrifiant sixième de la saison régulière. Seule consolation cette saison à Malley : avoir sorti Ajoie et ne pas avoir perdu contre La Chaux-de-Fonds. On se réjouit de ce qu’on peut quand on est arrogants.

Bienne. Septième match décisif de la série de promotion/relégation il y a bientôt pile douze mois. Le LHC échoue une nouvelle fois in extremis dans sa quête de promotion. Alors que le club vaudois n’avait jamais été aussi près d’atteindre son objectif, un actionnaire majoritaire fantoche, téléguidé par des intérêts genevois douteux, décide de jeter le bébé avec l’eau du bain, de foutre ensuite le feu à la baignoire et de Fukushimiser le directoire. On change toute une équipe qui n’était pas loin de gagner. C’est le début d’une nouvelle fin. Encore et toujours l’éternel recommencement.Les ingrédients étaient excellents pour réaliser un plat infect et indigeste. Les «renforts» (rend-faibles pour les intimes) engagés étaient soit surpayés, soit trop vieux, soit compromis dans la direction sportive, soit Genevois, soit les quatre. Pire, ceux qui n’étaient pas de cet acabit étaient voués à la tribune ou au HC Red-Ice, tellement John Van Boxmeer et consorts prévoyaient l’arrivée de «quatre à cinq joueurs de LNA avant fin août/septembre/novembre/décembre/janvier/ah merde on peut plus on n’a pas dû recevoir le bon fax».
Dans ces conditions, comment motiver un honnête travailleur de troisième ligne qui, lui, était prêt à se mettre le cul par terre pour ses couleurs ? Comment gérer un effectif au quotidien, tout en espérant ne plus avoir à se taper cette bande de présumées chèvres quelques mois plus tard au cas où, par le plus grand des hasards, la moitié de la Ligue Nationale A ne trouve pas cool d’aller batailler à l’échelon inférieur juste pour le swing, le portemonnaie et les beaux yeux de Sacha Weibel ?

On disait que la LNB c’était : un bon gardien et deux bons étrangers. Le LHC s’est retrouvé avec un préretraité devant le filet, alors qu’en face, Jonas Müller devait lutter contre un rendez-vous à l’ORP. La banque contre le chômage, c’est encore une fois le banquier qui a gagné. Il a pris de la thune et est parti en vacances, tandis que le cerbère sans contrat un mois plus tard a bataillé comme un beau diable pour conserver son emploi (qu’il n’a toujours pas assuré, d’ailleurs). Pire, en continuant le hockey, Müller va certainement gagner moins du tiers que son vis-à-vis derrière un guichet ou le filet de Martigny.
A l’Ilfis, il était appelé la «danseuse». A Lausanne, son surnom est désormais le «libéro». Tel un Frank Verlaat des grandes années de la Pontaise, Oliver Setzinger a réinventé son sport. Il est le premier centre de première ligne à passer le plus clair de son temps quatre mètres derrière sa défense. Il l’avait dit «quand je joue ailier, je ne veux pas toucher la rondelle avant la ligne rouge». C’est con, en jouant dans l’axe, il n’en a pas joué une dans le camp adverse. Difficile dans ces conditions de se montrer décisif dans la zone de vérité. Dommage pour le plus gros salaire de la Ligue.
Après, on pourrait dégueuler tant qu’on veut sur les deux autres joueurs importés, mais bon… Alexandre Tremblay restera le meilleur étranger de la Ligue sur les cinq ou six dernières saisons (on le verra une nouvelle fois à Viège dès la saison prochaine, où il sera enfin mis en confiance et bien utilisé), tandis que son «concurrent» Cory Pecker a auto-suicidé sa carrière en avouant sous les yeux de près de 300’000 lecteurs qu’une maladie l’empêchait de donner sa pleine mesure en séries pour cause de stress (bonne chance pour retrouver du boulot copain).
Bref, il fallait bien faire un papier d’auto-flagellation pour donner du plaisir à tout l’Arc jurassien qui n’attendait que ça et qui va pouvoir s’en donner à coeur joie dans les commentaires. Mais heureusement, CartonRouge.ch n’est pas là que pour dégueuler dans le ventilo. Il peut aussi proposer des mesures drastiques pour que le LHC retrouve le lustre auquel il a droit.
Virer tous les pontes responsables d’une piteuse et prévisible élimination à trois minutes du terme de la série de promotion/relégation a montré ses bienfaits. On repart toujours d’un mauvais pied, le gauche. Et si possible, dans la merde. En bons Alter-ophiles que nous sommes, nous proposons donc l’inévitable motocultage de fin de saison en virant tout le monde. Et pour trouver de bonnes idées de remplacement, rien de tel que l’inspiration des greens paléLOLesques de Nyon ou d’ailleurs. Pour cela, prions pour que Pierre-Alain Dupuis, entre autres défauts, ait celui du golf.

Imaginez le tableau : cela fait quatre heures que PAD – dont CartonRouge.ch est «l’ennemi» d’après ses dernières déclarations sur le plateau de La Télé, alors qu’il était en campagne électorale – essaye de venir à bout de ce vilain dix-huitième trou. Il ne battra une nouvelle fois pas sa carte de + 958. Pas de bol, dans la voiturette de derrière, il y a là un certain Barry Alter qui sort de sa visite annuelle à Genève et qui s’est dit «tant qu’à faire, autant aller taper une ou deux balles» (pour une fois que c’est pas «taper un ou deux balles de la poche des fans du LHC», estimons-nous heureux). Forcément, tout ce petit monde se retrouve à l’apéro. Et là, c’est le drame.
Quelques jours plus tôt, une fois n’est pas coutume, le Pigeon d’Or de CartonRouge.ch millésime 2008 décide de lire L’Equipe afin de faire son boulot. Si si, ça doit bien arriver de temps à autre. Qu’y voit-il ? Que Charles Villeneuve (ex-TF1) a en son temps dirigé le PSG, que Jean-Claude Dassier (ex-TF1) est actuellement à la tête de l’OM, tout comme Patrick Le Lay (ex-TF1) qui préside à la destinée du Stade Rennais. Pas en mal de démagogie afin de montrer sa binette au monde entier alors que franchement, personne ne lui a rien demandé, il décide de proposer sa candidature à l’actionnaire «majoritaire» du LHC.
Con comme il est – et Dieu sait qu’on en a eu des preuves flagrantes –, Barry Alter suit alors la mode du foot français et lâche ce gros pigeon dans la basse-cour de Malley, en lieu et place de Sacha Weibel qui se rerecycle sans sushi dans la mode. Le Lausanne HC avait touché le fond depuis bien longtemps, voici les quatorze décisions qui vont permettre à l’actuel chef de la rubrique des sports du téléjournal de creuser définitivement la tombe du club vaudois.
1. Faire jouer le LHC en vert.
Nouvelle étiquette politique oblige, Pierre-Alain Dupuis décide de faire d’une pierre deux coups et de promouvoir son parti politique gratuitement. Contre toute logique, il oblige le LHC à jouer en vert. Plus qu’intéressée, cette décision lui permettra également de facilement reconnaître le club pour lequel il doit lever les bras en cas de but. Alors que ces cons du FC Barcelone et du FC Bâle portaient les mêmes couleurs, au moins, cette fois, il est tranquille. A vérifier toutefois contre Olten ou Thurgovie.
2. Ne pas quitter la glace trop tôt.
Soixantième minute de jeu du premier rendez-vous de la saison contre Huttwil ou un truc comme ça. Alors que les deux équipes se serrent la main au centre de la patinoire après une victoire lausannoise de haute lutte 7-6, PAD ne comprend pas pourquoi ce match n’a pas duré nonante minutes comme ce qu’il a l’habitude de voir un mercredi soir de Ligue des Champions tous frais payés par Billag. A ses amis VIP/électeurs amenés à Malley pour l’occasion, il déclare que les joueurs venus du canton de Berne ont «sans doute abandonné» vu que la dernière minute a été jouée sans le gardien «qui s’était sans doute blessé». Dans la foulée, après avoir eu l’air bien con et reçu le Pigeon d’Or 2011, il intervient auprès de l’IIHF pour faire changer les règles.

3. Radio Kopo remplacée par Radio Bobo.
Quand il s’agit d’être ridicule, PAD est un taliban. Il s’aperçoit assez vite (vers le début des play-offs) que la retransmission des matchs à la radio est assurée par une obscure mais sympathique équipe ne sévissant que sur internet. Offusqué et révulsé, le beau-frère idéal décide de prendre le taureau par derrière et d’assurer lui-même le commentaire qui l’a rendu si populaire dans ces colonnes. Radio Kopo devient alors Radio Bobo et écolo-responsable. Tous les déplacements sont effectués en chevaux de trait (quitte à aller à Weinfelden en une semaine chrono), il est interdit de dire du mal de l’équipe adverse et il est obligatoire de faire cinq minutes de blabla ethno-culturelo-pompeux pétri de politiquement correct pour chaque minute où il est question de hockey.
4. Le service des sports de la TSR à la direction technique.
Afin de donner une nouvelle voie au domaine sportif, PAD décide de nommer le service des sports de la TSR à la tête du domaine sportif. Dans la foulée, le roustère prend une toute autre forme. Dougue Chideune est débauché de Zoug, tout comme Tomasse Roufenarte, qui revient à ses premiers amours. Le gros coup du recrutement lausannois est encore plus fumant : pour épauler Oliveure C’est Tzinne Guerre sur la première ligne, un accord est trouvé avec Djonatanne Touvsse à coup de millions de dollars. Un gros problème est toutefois encore survenu en route. Avec ces prononciations bizarres, tous ces éléments sont encore plus nuls que Marc Savard, qui avait l’avantage d’être pour sa part, au moins, un vrai homonyme.
5. Un happening mensuel avec Massimo.
Puisque Massimo Lorenzi aime bien venir montrer ses Ray-Ban sur divers événements sportifs sans servir à quoi que ce soit, Pierre-Alain Dupuis a demandé au chef des sports de la TSR de venir animer des séances d’apprentissage du hors-jeu et du dégagement interdit pour la gent féminine de Malley. Avec le bellâtre Sacha Weibel et le présentateur préféré de la ménagère de moins de 124 ans, nul doute que la fréquentation de Malley se féminisera pour notre plus grand bonheur.
6. Internationaliser le club.
Le marché romand et plus globalement suisse n’étant pas extensible à volonté, PAD a sa petite idée pour gagner des parts de marché sur le plan européen. Celui qui a fait préférer le commentaire de Xavier Gravelaine au sien en de nombreuses occasions – quel exploit ! – a décidé d’investir de missions les Belges et autres Français des sports de la RTS. Pierre Poullier se voit donc confier le mandat belge, tandis que Frédéric Scola devra aller prospecter en France. Pour ses connaissances linguistiques et du tissu économique local, Stéphane Rinaldi s’occupera pour sa part des fans situés dans le carré géographique Solothurn – Thurgau – Burgdorf – Siders.
7. Développer le marketing.
Jamais en rade d’une idée foireuse, le grand pote de Rosselat a trouvé une bonne idée pour augmenter le poste marketing du budget de son club. Grâce à ses connections à la Tour, il contacte William Besse pour réaliser, à la tronçonneuse, des statuettes en bois des joueurs du LHC. Il souhaite aussi monter une boîte événementielle autour du club et choisit d’embaucher Bernard Jonzier qui sera chargé d’animer baptêmes, anniversaires et Bar Mitsva dans les nouvelles salles attenantes à la patinoire. Repas servis par le restaurant du LHC à base de riz aux pâtes et de saucisses de Montbéliard.

8. Hypnotiser les joueurs.
Pour redonner du coeur aux joueurs, ainsi que de leur enlever toute leur arrogance, PAD engage le meilleur hypnotiseur du pays pour parvenir à ses fins. Coup de bol, celui-ci travaille également à la TSR. Il est correspondant parlementaire à Berne et s’appelle Alain Rebetez. L’homme capable de fixer une caméra sans cligner mais en sourcillant à la Tigrou pendant plus de dix minutes est également connu pour ses facultés à faire entrer en transe son auditoire. Dupuis espère ainsi transcender et faire monter en puissance sa formation à l’approche des séries.
9. Prendre de la hauteur.
Puisque Pierre-Alain adore les poncifs concernant le sport, il pense que prendre de la hauteur par rapport aux événements serait une bonne chose. Il décide donc d’engager Fabrice Jaton comme recruteur et superviseur du Lausanne Hockey Club. Du haut de son mètre 2000, le commentateur du ski a une toute autre vision des choses. De plus, PAD espère que Jaton inculquera une donnée très importante aux joueurs en vue des play-offs. Comme Didier Cuche, il souhaite que ceux-ci soient de bons finisseurs. Point également valable pour les attaquants.
10. Vaincre le cygne indien.
Traumatisé par les volatiles depuis qu’il gagné (mais refusé d’assumer) le Pigeon d’Or 2008, il en arrive même à voir des pigeons en rêve. Autant dire que les piafs de tous poils seront pourchassés jusque dans leurs terriers. Points positifs : des grillages seront installés tout autour de la patinoire pour éviter que les lointains cousins de PAD ne viennent assaisonner nos saucisses de veau. Mais surtout, plus aucun représentant des Aigles du bout du lac ne sera toléré à portée de fusil de Malley.
11. S’assurer un soutien inconditionnel.
On ne le sait que trop bien : Pierre-Alain Dupuis ne supporte pas la moindre remarque. Sa faculté d’autocritique étant aussi aiguisée que le sens de l’humour de Kim Jong-Il, il instaure l’obligation pour les joueurs et le public d’entonner un «Plus près de Toi, Dupuis», «Pierre-Alain, je m’abandonne à toi» et «Chantons, prions, célébrons le Dupuis» avant chaque match.
12. Ses coups de coeur à lui.
Histoire d’assurer de nouvelles recettes pour le club, Pierre-Alain Dupuis décide présomptueusement qu’il n’a rien à envier à Alain Morisod et organise ses «Coups de coeur» en prime-time sur La Télé. Le principe est simple : il sélectionne les hockeyeurs qui l’ont le plus impressionné et les fait jouer contre la sélection nationale. Des bruits de couloir insistant font état de la présence d’Antoine Morandi (grâce à son imprésario de papa), de Marc Grieder, de Nicolas Bernasconi et du retour en guest star de Reto Schürch. On en salive déjà.

13. Améliorer la communication.
Le sempiternel talon d’Achille du LHC est la communication. Soit trop, soit trop peu, tout est affaire de juste milieu. Pierre-Alain Dupuis mettra donc au service du club son sens suraigu de la langue de bois et de l’enfonçage au bélier de portes ouvertes. Apôtre des poncifs usés jusqu’à la corde et de l’inanité à chaque bout de phrase, nul doute que ce communicateur hors pair fera des merveilles lorsqu’il s’agira de ne rien dire tout en parlant pendant des plombes.
14. Prouver qu’il s’y connaît en sport.
Personne ne s’impose dans une nouvelle fonction sans donner des gages de ses compétences. Surtout dans le microcosme du hockey lausannois. Donc Pierre-Alain Dupuis, avec son éternelle envie de (bien ?) faire, décide de frapper un grand coup en organisant sur le modèle de la NHL le «Summer Classic». Valdo-vaudoise jusqu’au bout du slip, cette rencontre opposera le Forward Morges au LHC sur la grande scène de Paléo, «histoire de promouvoir les deux seuls clubs romands devant un large public et dans une partie de l’année où le hockey sur glace n’est pas assez mis en valeur».

Écrit par Alexandre Krimine

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23 Commentaires

  1. le PAD on ne s’en lassera jamais…on en vient meme a espérer qu’il soit élu pour qu’on puisse utiliser ses coquilles et autres idioties sur CR !…

  2. Je suis loin de porter PAD dans mon coeur, il m’a tjs gonflé.

    Mais l’article est vraiment sans intérêt et indigeste. On est habitué à mieux

  3. Dommage que PAD n’ai pas été du voyage avec Cerf au Qatar…peut-être que Massimo aurait réussi le tour de force de le faire garder là bas, en avant poste, pour préparer le Mundial!

  4. « moi je pas lôz et j ai pas trouvé spécialement drôle.. »

    Toi pas savoir parler…

    « ce site tourne vraiment rond, plus aucun intérêt »

    Toi non plus…

  5. Moi je suis Loz et j’ai trouvé très drôle, long mais très drôle…
    Les éternels pas-content commencent à me les briser, vous avez vraiment rien de mieux à faire que vous « emmerder à lire de la merde » et surtout à le faire savoir…

  6. et t’es pour qui toi badaboum, hein ? Lausanne est detesté par tout les autres clubs romands pour la simple et bonne raison que vous êtres jaloux de son fantastique public ! Me marre le jour ou Gottéron se retrouve en LNB –> Servette on en parle même pas. Retour à leurs 300 spectateurs de moyenne. Un supporter suisse allemand du LausanneHC

  7. quel public ? les masos qui se font cocufiés à chaque saison ? kloten n’a pas de public mais c’est une des meilleures du pays..

  8. « Malgré les douleurs, toujours présent !!!  »

    Oui on a vu que vous étiez toujours en LNB, pas besoin de le préciser…

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