Période VI : 14 – 20 février 2012

La Ligue des Champions a repris, Alex Frei et Marco Streller peuvent légitimement envisager les deux premières places la semaine prochaine. En attendant, la semaine dernière, le meilleur joueur du monde a fait le spectacle, tout comme les joueurs de l’AC Milan avec la complicité des charrues londoniennes.

Tops

1. Lionel Messi (Barcelone) +25 points
Critiqué depuis quelques semaines, le génie argentin a démontré en l’espace de deux rencontres pourquoi il est le meilleur joueur du monde. Un but et un assist (sans compter un magnifique solo et une balle piquée sur le poteau) en semaine contre Leverkusen et surtout un quadruplé contre Valence dimanche soir. Y en a un à Madrid qui a dû en être dégoûté.
2. Robinho (AC Milan) +20 points
L’association Ibra-Boateng-Robinho fait des étincelles sur San Siro. Le petit Brésilien a donné le tournis aux défenseurs d’Arsenal qui ont choisi de se blesser les uns après les autres. Deux buts en Ligue des Champions, un en championnat, quelques passements de jambes et des vertiges pour les défenses adverses : Robinho mérite sa deuxième place.
3. Klaas-Jan Huntelaar (Schalke 04) +15 points
Le Hollandais a frappé, et plutôt trois fois qu’une (2 en championnat et 1 en Europa League). Si Klass-Jan fut l’homme providentiel à Gelsenkirchen la semaine dernière, ces réussites furent éclipsées par celle de son coéquipier espagnol Raul qui a marqué le 400e but de sa carrière.
4. Zlatan Ibrahimovic (Milan AC) +12 points
Suspendu en championnat, le Suédois a fait un match plein contre Arsenal. Deux assists et un but (même sur penalty) sont venus récompenser une performance de haut vol. Zlatan n’aura jamais été aussi altruiste de sa carrière, à faire pâlir de jalousie Zahia au milieu de l’équipe de France.
5. Stefan Kiessling (Bayer Leverkusen) +10 points
Non-titulaire contre Barcelone, l’Allemand se sera vite consolé en championnat. Il est vrai que l’adversaire du week-end se prêtait mieux pour ne pas aborder la rencontre avec une tactique des plus frileuses en 7-2-1 utilisée en semaine. Du coup, Kiessling est aligné aux côtés de Schürrle une victoire 4-1 pour le Bayer contre Augsburg et surtout un match plein: 2 buts et deux passes décisives. En attendant, Derdiyok a tout le temps pour recoller des tessons de bouteille.
6. Marco Di Vaio (Bologne) +8 points
Les débâcles successives de l’Inter ne pouvaient être passées sous silence. Vendredi soir, le vétéran italien a dégouté Ranieri et sa troupe en l’espace de deux petites minutes. Bien aidé par la complaisance d’une défense interiste évasive et plus particulièrement Ranocchia, Di Vaio a inscrit un doublé aux 37e et 38e minutes.
7. Falcao (Atletico Madrid) +6 points
Le Colombien est en forme et il fallait le mentionner. L’ancien joueur de Porto a adressé un assist et inscrit deux buts (oui, il n’avait plus qu’à les pousser au fond et alors, j’en connais plusieurs qui ne les auraient pas cadrés) lors de la victoire de l’Atletico à Rome contre la Lazio 3-1 en Europa League.
8. Mehmet Topal (Valence) +5 points
S’il fallait ne retenir qu’un but la semaine dernière, c’est celui inscrit par le Turc à Stoke City en Europa League. Une mine de 30 mètres dans la toile de Sörensen et une petite victoire 1-0 en terres anglaises pour les Valenciens. Une telle tatane méritait bien un petit éloge.

9. Ikechukwu Uche (Grenade) +4 points
Non non, ne vous inquiétez pas, ce n’est pas celui qui jouait à Neuchâtel, c’est le frère de Kalu Uche. En même temps, ça se saurait si un joueur arrive à faire son trou après avoir arpenté les tribunes vides de la Maladière. Le joueur de Grenade, entré à la 58e, a assis la victoire des siens contre la Real Sociedad avec un doublé à la 61e et la 87e. Hélas, ce ne sont que les deuxième et troisième pions de la saison pour Ikechukwu qui enquille les buts aussi vite que son frère touche ses arriérés de salaire xamaxien.
10. André Santos (Sporting Lisbonne) +3 points
Le remplaçant portugais a inscrit le but égalisateur du Sporting à la 88e contre le Legia Varsovie. André Santos nous a gratifiés d’une «Quaresma» des meilleurs jours avec une frappe enroulée de l’extérieur du pied droit venue se loger dans le petit filet polonais. Une pure merveille.
11. Sergei Semak (Zenith St-Petersburg) +2 points
Sergei Semak a été à la conclusion de la plus belle action de la semaine. Le deuxième but du Zenith St-Petersburg contre Benfica est d’abord venu d’une talonnade de Bystrov qui remet en retrait à Kerzakhov qui centre immédiatement, et d’une… nouvelle talonnade de Semak qui trompe le portier lisboète Arthur.
12. Andy Carroll (Liverpool) +1 point
Juste parce qu’il a marqué… Un fait rare pour le copain de chevelure de notre Oskar national.

Flops 

1. Ever Banega (Valence) –15 points
Non-convoqué pour la rencontre contre Barcelone, car blessé au genou, l’Argentin a aggravé son cas en se fracturant le tibia-péroné… à la station-service. Le milieu de terrain s’est fait rouler dessus par sa propre voiture en oubliant de mettre le frein à main. Sorte de Balotelli du pauvre, Banega n’est pas à son premier coup d’essai. Adepte des sorties alcoolisées (dont une conclue par un accident de la route) et des prises de bec avec son entraîneur, le joueur de Valence avait publié récemment des photos de lui sur Facebook avec le maillot du Real…
2. Thomas Vermaelen (Arsenal) –10 points
Un des derniers défenseurs valides des Gunners, le Belge fut avec Sagna le seul à avoir disputé l’intégralité des 180 minutes catastrophiques de la dernière semaine des Londoniens (naufrages en L1 contre l’EMS Milan et en Cup contre Sunderland 2-0). Se faire tourner en bourrique par Boateng passe encore, mais lorsque c’est Sessegnon qui vous met la misère, on peut légitimement envisager une reconversion. Un deuxième rang qui récompense toute l’équipe d’Arsenal qui, avec une septième saison de suite sans titre, devrait continuer à truster les 3 places de nos flops.
3. Michal Kladec et Manuel Friedrich (Bayer Leverkusen) –5 points
Rudi Völler a piqué une colère noire après une dispute de pucelle effarouchée entre Michal Kladec et Manuel Friedrich pour le maillot de Léo Messi. Le directeur général n’a que très peu goûté au fait que les deux coéquipiers soient rentrés en altercation après que Friedrich ait volé le maillot de Messi récupéré à la mi-temps par Kladec. Du coup, l’arrière tchèque est allé en récupérer un second à l’issue de la rencontre auprès du prodige argentin. Rudi Völler a choisi de leur confisquer leurs biens et de revendre les deux maillots aux enchères pour une œuvre caritative.

Écrit par Johan Tachet