LHC – PSG, même combat ?

Malgré d’évidentes différences, les clubs de la capitale française et de la capitale olympique partagent un certain nombre de similitudes. Des ambitions trop grandes pour leur ligue respective, un recrutement à susciter jalousie et admiration, des entraîneurs ne faisant pas l’unanimité mais surtout, un début de championnat plus que poussif.

Ce type de comparaison n’est évidemment qu’un pur exercice de branlette intellectuelle. Mais comme il paraît que je suis là pour ça, prenons les choses en main. Attention, ça va partir dans tous les sens.

Effectif

Si vous vous êtes toujours demandé ce que ressentait le supporter franchouillard moyen d’un obscur club de Ligue 1 à l’évocation de la venue d’Ibra au PSG, demandez à l’un de vos potes de l’arc jurassien ce qu’il pense de la venue d’Huet à Malley. «Oui mais il est surcoté et s’il va en ligue B, c’est qu’il est plus si bon». L’allusion à sa prétendue baisse de niveau est d’habitude immédiatement suivie d’un: «bizarre qu’il ne soit pas retourné en NHL». Logique et implacable. Autant essayer de trouver un signe de faiblesse de la part des Parisiens dans l’embauche de Zlatan.

Ambitions

L’un rêve d’Europe et de Ligue des Champions. L’autre fantasme sur la terre promise de la Ligue A. Tous deux sont engoncés dans des ligues qui ne présentent pas le moindre intérêt. Tous deux sont détestés par le reste des supporters des autres équipes et, au moins, par la terre entière. Et tous deux sont contraints de feindre lors de l’évocation de leurs objectifs, pour ne pas paraître arrogants aux yeux des cougne-pets et autres pétouillons de criseux.

Entraîneurs

C’est LE prétendu talon d’Achille exploité pour décrier un club où tout le reste est maîtrisé. A la moindre contre-performance, c’est celui qui va se prendre les volées de bois-vert de ceux qui savent mieux que quiconque. Et malgré des palmarès qui parlent pour eux, Ancelotti et Boxy sont régulièrement mis sur la sellette par les médias ou les fans de clubs d’arrière-pays.

Résultats

C’est sans doute là que la comparaison est la plus parlante. Le PSG a échoué lors des dernières journées au pied du titre de Ligue 1. Le LHC s’est liquéfié lors des quatre derniers matchs en finale de play-off. L’objectif minimal était là, à portée de main, mais tous deux se sont vautrés. Rebelote cette saison. Les Parisiens ont enchaîné trois matchs nuls (contre les redoutables Lorient, Ajaccio et Bordeaux) alors que les Vaudois se sont ramassé l’une des pires baffes de ces dernières années contre Bâle (1-7). Certes, les Lions se sont rattrapés face à Viège (5-1), mais le match aurait pu tourner tout différemment lorsque Viège a manqué le 0-2 à 4 contre 5. Sur l’action d’après, Lausanne égalisait, reprenait confiance et a enfin pu prendre la mesure de son adversaire du jour.

Confiance

Confiance. Le mot est lâché. Perdre contre Bâle n’a rien de honteux, il y aura d’ailleurs plein d’autres défaites, y compris contre des «petites» équipes. Mais comment expliquer un tel naufrage (7 buts encaissés par le meilleur gardien de l’histoire de la LNB et un seul marqué) ? Les blessures et le début de championnat n’expliquent pas tout. En ne resignant pas Staudenmann, le LHC a perdu plus qu’un joueur charismatique. Il était ce leader, ce battant qui allait tout donner, même mené par 6 buts. Il y a évidemment de tels joueurs dans le contingent actuel, mais il va surtout falloir que chacun se responsabilise, sans penser que d’autres feront le sale boulot à leur place. Bien sûr qu’un joueur comme Huet (ou Zlatan) peut faire gagner un match à lui tout seul, mais pas sans que l’équipe fasse tout pour qu’il soit en position de réaliser des exploits. La confiance en son équipe est une chose, mais elle ne doit pas occulter que l’équipe ne peut gagner que si chacun se surpasse. Même contre Bâle, Martigny, Lorient ou Ajaccio. Les play-off ou la Ligue des Champions attendront.
Bon. Il est temps de mettre un terme à cet inutile astiquage de ciboulot. Et d’attendre avec impatience ou appréhension le prochain déplacement piège, ce jeudi à Olten.

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Écrit par Yves de St-Aÿ

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8 Commentaires

  1. 🙂

    Très bon article qui reflète une nouvelle fois bien une partie (hélas) de l’absurdité qui règne dans le lhc, et qui réchauffe le cœur du supporter lausannois moyenne (tel que.. moi) qui s’est résolu à l’adage « mieux vaut en rire qu’en pleurer », malgré que ce ne soit drôle tous les jours…

    La saison sera longues…

  2. @LàChier :Réjouis-toi ! Il y aura encore plein « d’articles de merde pour ce club de merde » dans les mois qui viennent.

    Du côté des lecteurs, on se réjouit encore plus de ta prose. Sincèrement ! Ne touche à rien.

    Cordialement
    ES

    (il me semble que CR cherche toujours un rédacteur pour Ajoie)

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