HCB, visite de chantier

A l’instar des travaux sis à peine à jet de puck (si si même pour Reist, ce n’est vraiment pas loin) de l’actuel Stade de Glace, le chantier de restructuration du HC Bienne 2013-2014 va lui aussi bon train.

Si l’on peut d’ores et déjà reconnaitre ce qui sera l’emplacement de la surface de glace du nouvel édifice, des progrès évidents sont également observables dans les récentes prestations biennoises. Les bougres n’ont-ils pas inscrit dix buts lors de leurs trois dernières sorties ? Je n’ai pas fait maths appliquées mais ça doit au moins faire quelque chose comme 34’517% d’amélioration par rapport à leur foutue habitude de n’en mettre qu’un par match au fond.

Les artisans du changement

Il faut bien avouer que tout bizarre et parfois agaçant que soit son jeu, Burkhalter a quand même un fichu sens du but. Avec un petit poil de volonté en plus pour aller se placer là où en plus il sait pertinemment qu’il devrait aller pour se créer encore de plus belles occasions, sa carrière aurait assurément pris une autre tournure. Toujours est-il que même ainsi le débarqué de Lakers dont on peine vraiment à comprendre la stratégie, est un réel enrichissement à la force offensive de Kevin Schläpfer. Bon d’accord on ne partait pas de très haut non plus mais quand même. Opportuniste et habile à voir le jeu évoluer, et donc à prévoir certains rebonds favorables, il a repris une partie du rôle que tenait Micflikier la saison passée. Etre présent sur les dirty goals.

Le nouvel importé Chris Bourque, sorte de réminiscence d’un Shawn Heaphy encore bien présent dans les mémoires des moins jeunes, ou moins bourrés à l’époque, montre déjà de très belles dispositions malgré son manque de compétition. D’une technique fine et rapide, il faudra lui accorder des temps de jeu décents pour lui permettre de prendre sa place.
Derrière toutes ces modifications, ajouts, et autres McGyvereries avec les moyens du bord, il y a la patte de Martin Steinegger. Qui reconnait volontiers que le groupe de départ était bien trop gentil sur la glace et qu’il est urgent de réinsuffler un esprit plus combatif et belliqueux à son équipe. C’est donc une opération de rénovation en cours, mais dont les effets se font déjà sentir.

4 c’est mieux que que dalle !

Gottéron, le Z et les Aviateurs, la semaine était rude pour Bienne et la logique des forces en présence ne donnait pas cher de leur peau. Un zéro pointé n’aurait pas été une énorme surprise contre trois grosses machines bien mieux équipées qu’eux. Mais au lieu d’un score nul sur toute la ligne c’est bien quatre points qui s’en sont ajoutés au compteur seelandais. Une victoire contre un Dragon qui, dixit, les a pourtant totalement dominés à en croire le grand machin hirsute local a précédé un double exploit contre un ZSC que le soussigné voit à nouveau bien capable de s’assurer le titre. Double exploit parce que Bienne a réussi à ne jamais être ridicule et même à mener 3-1, sauf justement pendant ce désormais tristement célèbre puissant moment d’égarement total à la limite de l’incontinence pendant lequel ils ont réussi la gageure de se prendre deux shorthanders dans la même supériorité numérique, précipitant ainsi une défaite rageante mais totalement de la famille « bien fait pour ta gueule ».
Puis le HCB a poussé Kloten au-delà du temps réglementaire, s’assurant un point supplémentaire lors d’une partie marquée du choix rarissime d’un Hockeygott qui cherche quand même encore ses marques cette année d’évoluer avec 4 attaquants étrangers, plaçant le quadruple poumonné Bell dans les tribunes pour souffler la moindre.

La fin de semaine va être coton

Ce jeudi soir le HCB s’en va défier l’aigle genfois, cet aigle qui ne cesse de lentement tournoyer de plus en plus près de la barre… Bienne a donc une belle occasion de pousser les exilés de la ligue Magnus à tenter d’effacer leur marasme à grand renfort de White spirit. Ils pourront pour cela compter sur le retour du serial blessé Hänni et ne devront donc de Fey ou Cadonau ne subir qu’un des deux.
Samedi soir – Fright night. Non pas que ce soit fondamentalement le LHC qui fiche la trouille, ni leur public à l’extérieur (c’est plus ce que c’était). Non vraiment pas. Ce qui est effrayant au travers des deux matchs déjà disputés contre cet ennemi qui n’en est même plus un, c’est cette inacceptable propension biennoise à jouer comme des sous-défécations de yack nain cul-de-jatte albinos de Dharan contre le LHC. Il faut juste espérer que Bienne ait de la mémoire et se souvienne qu’il n’est jamais aussi efficace contre Lausanne que quand il est mené deux rencontres à rien…
L’idée est donc de se faire un max de points contre les pacsés qui ne s’assument pas du Léman, vu que les chances de faire mieux que de la figuration dimanche au Hallenstadion sont ultra-méga-archi-minces.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Écrit par Ludwig Seeländer Diebstahler

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