La ruée vers l’or

Incroyable LHC qui déjoue les prévisions météos en allant s’imposer une deuxième fois face au FC Barcelone du hockey suisse. Les Lausannois offrent à leur public le droit de changer leur programme du samedi soir et de suivre un 6ème match qui risque de faire exploser Malley.

Retransmission en direct sur Comédie Comédie

A défaut de proposer une soirée avec Alain Morisod et les Sweet People, la RTS nous propose donc ce 5ème acte de l’épisode ZSC – LHC dans cette magnifique salle de concerts qui animent les financiers de la place zurichoise. Pour l’occasion, on renommera la chaîne romande en Comédie Comédie dès les premiers sons de la voix de Jean-François Rossé, grand spécialiste de la Gymnastique fédéral, qui nous promet une soirée riche en anecdotes foireuses et en analyses hors-sujet qui nous feraient presque rappeler Pascale Blattner dans ses plus grandes soirées.
Dans le best-of de la soirée, on citera «Roman Wick pas très en vue cet hiver» (alors que c’est le second compteur de la ligue), «il est impossible de voir qui est sur le banc lausannois» (dit-il avec le gros plan sur Simon Fischer sur une pénalité), «Genoway toujours très dangereux à la ligne bleue» (le problème c’est qu’il est seulement dangereux à la ligne bleue…), «Mathias Seger, ce joueur si attachant» (particulièrement lorsqu’il ceinture un joueur) ou encore «il semblerait que cela soit le poteau qui ait repoussé le tir de Kenins» (après le 18ème reflet et 14 ralentis). Pendant l’entracte, l’autre comique Laurent Bastardoz prenait le relais dans la continuité de son compère. Il ne manquerait plus que Stéphane Henchoz commente le hockey et cela serait carrément le bêtisier du sport. Heureusement qu’il y a Fabian Guignard (l’ex-stagiaire de Jean Gagnon au LHC) alors qu’il n’était même pas ado. Ses analyses à la Mika de The Voice a permis à Laurent Bastardoz de comprendre le sujet de la soirée.

Entame frileuse

Alors qu’on joue déjà la carte nostalgie en voyant Alain Reist à l’échauffement, le début de match s’apparente à une mission «résistance» pour les Lausannois lorsque d’entrée de jeu, Kenins joue les métallurgistes de service en faisant trembler le poteau d’Huet à la 2ème minute. Seule véritable occasion nette de ce début de rencontre, l’ouverture du score arriva sur un fait rare – une bourde d’Hytonen – qui rata sa passe pour profiter à Ryan Shannon de réveiller les cravatés zurichois. On utilisera ce fait de jeu pour rappeler les trois fautes d’Hytonen cette année : casser sa canne contre Genève alors que le but était vide, tirer un pénalty à la Streller lors de l’acte II de cette série et enfin, cet assist à Shannon.

L’improbable renversement de situation

En supériorité numérique, Hytonen se rattrapa en égalisant sur un puck relâché par Flüeler qui semble avoir un peu d’huile dans sa mitaine durant cette série. Puis, à une minute du terme, c’est au tour de Roman Wick de perdre le puck en zone neutre pour laisser Thomas Déruns gagner son face-à-face pour donner l’avantage au LHC. Une action, un but, on croirait la réincarnation de Trezeguet, la barbe en plus. Hallucinerait-on sur Comédie Comédie ? Et non, c’est bien 1-2 pour les visiteurs à l’entame de l’ultime période.

Encore une histoire de surnombre

Devenu l’arme secrète de corruption zurichoise, le fameux «surnombre» a encore fait parler de lui avec une pénalité mineure sifflée contre le LHC, qui provoqua l’ire du banc et des fans lausannois, encore choqués par le scénario de l’acte II. Dans le genre surnombre «politiquement correct», on ne pourra que constater la nette domination zurichoise dans le dernier tiers en mode FC Barcelone – Levante. Mais ce sentiment de surnombre et ce 80% de possession de puck ne sont pas une science exacte au hockey sur glace et les Vaudois l’ont prouvé contre toute attente.

Un hold-up qui vaut de l’or

Et oui ! Malley aura le droit à son match supplémentaire samedi prochain. Une rencontre qui permettra au club d’engranger un bon pactole dans le but de faire une patinoire de 30’000 places durant l’été. Vu que cette fin de saison s’apparente à un rêve côté lausannois, on pourrait imaginer tel scénario. Il faudra encore rêver un moment pour voir le même scénario pour la partie foot mais pour l’instant place au hockey.

Top-3 :

– Thomas Déruns : une nouvelle fois match-winner, le grand barbu du LHC a été décisif.
– John Gobbi : pour son sens du sacrifice et sa phrase «on s’est battu comme des lions».
– Cristobal Huet : est-il encore nécessaire d’ajouter quelque chose à son sujet ?

Flop-3 :

– Lukas Flüeler : un puck relâché par match coûte parfois des matchs.
– Cunti/Nilsson/Bärtschi : un Roman Wick délaissé pour tourner autour des Lausannois.
– Le public du Hallenstadion : certainement le pire de Suisse.
Photos Pascal Muller, copyright EQ Images

Zurich Lions – Lausanne 1-2 (0-0 1-2 0-0)

Hallenstadion, 8’886 spectateurs.
Arbitres : Kämpfer/Kurmann, Arm/Küng (un peu mezzo une nouvelle fois).
Buts : 23e Shannon (Schäppi, Hytönen) 1-0. 30e Hytönen (Genoway, Gobbi/à 5 contre 4) 1-1. 39e Déruns 1-2.
Pénalités : 4 x 2’ contre Zurich, 8 x 2’ contre Lausanne.
Zurich Lions : Flüeler; Blindenbacher, Geering; Seger, McCarthy; Stoffel, Bergeron; Schnyder; Nilsson, Cunti, Wick; Bärtschi, Trachsler, Kenins; Fritsche, Senteler, Bastl; Keller, Shannon, Schäppi; Baltisberger.
Lausanne : Huet; J.Fischer, Lardi; Gobbi, Leeger; Genazzi, Stalder; Seydoux, Reist; Conz, Savary, Déruns; Antonietti, Hytönen, Bang; Setzinger, Genoway, S.Fischer; Neuenschwander, Froidevaux, Augsburger.
Notes : Zurich sans Tabacek (étranger surnuméraire), Lausanne sans Morant, Gailland (blessés) ni Fleury (étranger surnuméraire). 2e tir sur le poteau de Kenins. 59’04 Temps-mort de Zurich, qui joue sans gardien dès 58’45.
Tirs : 20-21.
Possession de puck : 80-20%.

Écrit par Sylvain Pelletier

Commentaires Facebook

2 Commentaires

  1. Ahahahah
    Sacré Jean-François Rossé… C’est vrai qu’il est zéro le gaillard.
    Sinon, bravo LHC !!! Faites-nous rêver encore 2-4 jours 🙂

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.