T’en as marre des sushis ? T’en as ta claque des mangas ? Tu blaires pas les tortues Ninja ? Les tsunamis et kamikazes te saoulent ? Alors découvre avec nous le Japon sous l’angle du football…
Pourquoi j’ai choisi de présenter cette équipe ?
Parce qu’au vu du décalage horaire et de ma non-réception des chaînes de l’archipel (ayant omis de souscrire l’abo pour le bouquet Japon-Corée du Nord), j’ai au moins une excuse pour ne pas avoir suivi assidûment les qualifications des Samouraïs bleus ainsi que la J1 League.
Et puis le Japon à la Coupe du Monde, c’est un mélange attractif entre une pointe d’exotisme et la tradition d’un onze toujours fidèle au rendez-vous.
Comment se sont-ils qualifiés ?
Pas par miracle en tout cas, car depuis 1998, ils s’invitent toujours à la table des grands.
Il faut dire que la première étape est du gâteau : cette fois-ci, entame certes singapourrie avec un nul vierge, mais suivie de 7 victoires pour un goal-average de 27-0. Bon, le Cambodge, l’Afghanistan et même la Syrie ne sont pas foudres de guerre, si l’on ose dire… En l’occurrence, seule la Syrie nous a sciés et n’a pas été envoyée à la boucherie, passant même à deux doigts (c’est-à-dire souvent une main) d’une qualification pour les play-offs contre le Honduras.
Le Japon a évidemment un peu moins rigolé au dernier level, quant il a fallu dégommer les monstres continentaux que sont l’Arabie Saoudite et les très asiates Australiens. Mais il y avait un poil de marge quand même et ils pouvaient se permettre de perdre le dernier match à Jeddah; excellente idée car s’ils avaient fêté la qualif’ quelque part en Arabie Saoudite, il n’y aurait plus eu grand monde à l’appel du premier match le 19 juin.
Quelles sont les chances de les voir soulever le trophée ?
Le cercle rouge sur le drapeau national ne représente pas un nez de clown. Les Japonais ne seront donc pas franchement à prendre à la légère. Comme le césium 137 de Fukushima, leur demi-vie est extrêmement longue et leur ténacité remarquable.
Toutefois, même si un samouraï sabre certainement très bien le champagne, les bouteilles resteront sûrement au frigo. Quand on pense que la Japon a pris 15-2 contre les Philippines en 17, ça plante le décor ! Ah, on me souffle dans l’oreillette que c’était 1917; OK alors ça va encore, quoique même un siècle plus tard, les Philippines, franchement… Heureusement, ils ont pris leur revanche par un 15-0 infligé au même adversaire en 1967; ça devait être leur génération dorée. (Mais avaient-ils vraiment les mêmes règles que nous pour atteindre des scores pareils ?)
Présente-nous la star de l’équipe.
Au milieu d’un contingent qui évolue à moitié au pays ressort évidemment Shinji Kagawa. Le milieu offensif de Dortmund et ex-Red Devil voudra sûrement faire oublier l’échec cinglant de 2014. L’hallali de Halilhodzic début avril (remplacé par une solution interne) ne devrait pas forcément déplaire au samouraï en chef, avec qui les accointances étaient peu chaleureuses.
On parle du foot japonais, mais il ressemble à quoi le championnat du Japon ?
Tout d’abord, les mercenaires doivent se sentir bien seuls dans la J1-League. Il y en a en effet 10… au total! Soit un taux de 2,2%, en gros comparable à celui du nombre d’étrangers dans la population.
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Au fait, c’est qui la personnalité japonaise la plus célèbre dans le monde ?
Il faut admettre qu’on a souvent un visage en tête sans plus trop se souvenir du nom exact. Vous pensiez par exemple à l’empereur (Akihito) ? Au patineur Yuzuru Hanyu ? A l’écrivain Haruki Murakami ? Bon, on pourrait aussi citer Tsunehisa Katsumata, président de la sinistre Tepco au moment du drame de Fukushima…
Fais-nous rêver avec le Japonais, mais dans un autre sport…
La sumo pardi ! Je ne sais pas si ça doit faire rêver ou cauchemarder de songer à ces gras dadets tentant de déboulonner leur congénère, mais c’est quand même spécial. Peut-être que certains pourraient faire de bons gardiens de futsal, mais pour le onze contre onze, il faudra prendre encore un peu de tour de hanche.
Au fait ça mange et ça boit quoi les Japonais ?
Enfin, à l’inverse, n’oublions pas que nous mangeons aussi parfois des Japonais, tantôt normaux, tantôt en version M-Budget. Ils ont même parfois la consonance du meilleur buteur de notre Nati à nous.
Une coutume surprenante de ce pays ?
Les tsunamis peut-être, coutume surtout surprenante pour les victimes qui vaquaient paisiblement à leurs occupations… C’est peut-être pour ça que ce n’est pas les supporters nippons qui ont osé inventer la ola.
Ton pronostic ?
Un groupe incroyablement équilibré (Colombie, Pologne et Sénégal) permet clairement d’entrevoir les 8e de finale, même si le souvenir de la FARCe de 2014 contre la Colombie (1-4) incite à une certaine retenue. Puis la tâche ne serait pas insurmontable face a priori aux Belges ou aux Anglais, même si les Nippons sont généralement ippon dès les matches à élimination directe, comme les Helvètes, qu’ils affronteront d’ailleurs lors de leur dernier match de préparation.
Vahid Halilhodzic a été jeté comme une vielle chaussette sale par la Fédé nipponne.
Il a succombé à des résultats très indigents en en préparation (nul 1-1 contre le Mali, défaite 1-2 face à l’Ukraine) sans oublier plusieurs conflits avec la fédération locale. C’est Akira Nishino qui a été désigné pour le remplacer.
Merci pour le rectificatif (et désolé d’avoir raté les nouvelles japonaises toutes fraîches! L’article a été mis à jour.