Ligue 1 : 14ème journée, rapport de crise

On la veut, on l’aura, la crise de novembre au PSG ! A défaut, comme le directoire parisien semble y mettre de la mauvaise volonté, on trouvera de quoi parler ailleurs sur la Ligue 1… mais toujours pas de ce qu’il se passe sur le rectangle vert.

On peut commencer par l’élu PS M. Frèche, qui déclare à qui veut l’entendre que neuf «blacks» en équipe de France, ce n’est pas normal. Ce «Monsieur» sensé être de gauche et connu pour ses frasques et ses déclarations à l’emporte-pièce n’en est pas à son coup d’essai, il avait, il y a quelque temps, qualifié des harkis de sous-hommes… Il avait alors été suspendu des instances du PS. Osons espérer cette fois qu’il sera soit pendu haut et court par les doigts de pied, soit radié à vie de toutes fonctions officielles ! En passant, peut-être que deux trois (all-)Blacks de plus en équipe de France de rugby éviteraient de telles déculottées… Après le transfert de Dieudonné au FN, heureusement que la politique est là pour cacher la misère du terrain en France !

Je ne vous donne pas l’impression de me répéter quand je vous dis que l’ASPPT Lyon a gagné «par les poils» ? Un but contre son camp d’Abdou à 10 minutes du terme de la rencontre a permis aux Rhodaniens de compter 37 points sur 42 possibles. Qui dit mieux ? Avec 12 points d’avance, les Lyonnais sont sur des bases encore plus élevées que celles de leurs cinq derniers titres… Sans Benzema, Fred et compagnie, avec un Carew ménagé pour l’affrontement en Ligue des Champions cette semaine à Bernabeu, Lyon évolue toujours dans un autre championnat.
Au rayon des grosses écuries en perdition, Monaco a sauvé le nul sur son terrain contre l’ogre lorientais (2-2), Nantes continue de s’enterrer en subissant la loi de Lens sur deux réussites africaines de Coulibaly et de Seydou Keita à Bollaert, Marseille s’en sort par miracle contre une vieille connaissance, le Valenciennes de Kombouaré. Le coup d’envoi de cette rencontre a été donnée par le pompier blessé à Nice, et Pagis a joué lui aussi au pompier de service en marquant le seul but du match. Après de longs moments de panique, l’OM remporte tout de même la totalité de l’enjeu pour éviter de connaître une cinquième défaite d’affilée pour égaler le record datant du début des années 80. L’atmosphère était très spéciale autour de ce match, qui était la première rencontre entre les Nordistes et les Phocéens depuis le funeste 20 mai 1993 quand Bernard Tapie, Jacques Glassmann et leurs copains prirent des cours de jardinerie.
Du côté parisien, rien de bien neuf. Une nouvelle défaite à domicile pour un bilan «Lacombien» qui stagne toujours à 8 victoires en 31 matches. Le président Cayzac garde entière confiance en lui, les actionnaires sont contents qu’il aligne des p’tits  jeunes du centre de formation, car ceux-ci seront plus rentables dans quelques années que les pseudo-stars telles que Yepes ou Kalou ; vu leur salaire et leurs prestations, Paris devra casquer pour s’en débarrasser.

Revenons au cas Lacombe. Après avoir reconverti Rozenhal en milieu défensif ou Edouard Cissé en latéral droit, que va-t-il dorénavant nous inventer ? Alonso en attaque, Bernard Mendy à la construction ou Jérôme Rothen dans les tribunes ? Comment se fait-il qu’un entraîneur au si maigre bilan, au tâtonnement tactique évident et qui n’a pas trouvé la formule depuis bientôt une année n’est pas contesté dans ce «grand» club français ? Il a remplacé Fournier qui n’était qu’à deux points de la Ligue des Champions et adoré par les joueurs et le public, pour emmener actuellement le club de la capitale en 14ème place de la L1.
Est-ce l’exemple de stabilité «Made in Lyon» qui fait des émules, comme Marseille a tenté de le faire également à l’intersaison ? Mais est-ce que la stabilité dans la médiocrité est une bonne chose ? Viser l’Intertoto est-il suffisant pour un des deux seuls clubs de l’Hexagone à avoir gagné une Coupe d’Europe ? On peut en douter, mais il est à noter la patience affichée par le public du Parc, qui commence tout de même à se faire entendre au Camp des Loges.
Comment se fait-il qu’un des clubs les plus populaires du pays soit si décevant années après années ? C’est également le cas de Marseille ou dans une moindre mesure Bordeaux. Affichant des comptes dans le rouge à tous les coups pour un résultat mitigé, les comparer aux grosses écuries des autres championnats est une insulte. Spécificité française ? Niveau homogène de la L1 ? Personnellement, je pense que malgré ce qu’on veut bien en dire, le niveau est très élevé. Tactiquement et physiquement s’entend. La preuve ? Nancy, qui réalise un très bon début de championnat avec un budget quatre fois inférieur aux Marseillais, a éliminé Schalke 04 en Coupe de l’UEFA.
Ce qui nous donne un championnat très serré, car tout le monde (surtout Lyon) peut battre tout le monde (sauf Lyon). Le revers de la médaille de ce championnat ultraserré est que les coachs sont frileux et tournés vers la défensive. Quand il n’y a que neuf points qui séparent Lille 2ème de Paris 14ème, la moindre défaite vous fait immédiatement plonger dans le ventre mou et explique la frilosité offensive des équipes.

Écrit par Robin Carrel

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