Tranquillo Barnetta, la patte de velours

Le carton du Bayern, l’option de l’OM et de la Fiorentina, la déception du Werder, la démission de Tottenham ou encore le rêve de Getafe. Les matches aller des 8es de finale de la Coupe de l’UEFA ont livré leurs premiers enseignements. Parmi ceux-ci, la confirmation que Tranquillo Barnetta appartient chaque jour un peu plus à la catégorie des (très) bons joueurs du continent.

Bayer Leverkusen – Hambourg 1-0. Un corner tiré de la droite. Il est parfait. Gekas s’élève. Leverkusen s’impose 1-0 au terme d’un affrontement germano-allemand serré, tendu, intense et qui reste très ouvert pour le match retour. L’auteur de cette passe décisive ? Tranquillo Barnetta, bien sûr. Le demi offensif suisse tient la forme. Sans être toujours transcendant dans le jeu – ce qui est normal avec la répétition des matches – le lutin du Bayer s’affirme toujours plus comme un excellent tireur de balles arrêtées, n’étant de loin pas à son coup d’essai en matière de corners décisifs. Une question m’interpelle alors. Que faut-il pour que Köbi Kluhn lui confie le rôle d’artificier en chef de la Nati ? Car, même s’il a connu une fois ou l’autre une réussite certaine, Magnin n’est pas vraiment un grand tireur de coups francs. Et comme Hakan «Marianne James» Yakin ne tient pas toute une rencontre, la place est à prendre.

Anderlecht – Bayern Munich 0-5. Une victoire fleuve à Bruxelles et voilà le Bayern déjà sur les rails des quarts de finale. Les Bavarois font finalement honneur à leur rang de grandissimes favoris dans une compétition où ils figuraient, dès le début des joutes, comme les épouvantails que tout le monde rêvait d’accrocher à son palmarès. Certes, l’expulsion de Wasilewski à la 44e a fortement aidé la troupe de Gottmar Hitzfeld dans sa recherche d’espaces. 2-0 à la mi-temps (Altintop et Toni), les Belges ont très vite compris que leur parcours européen allait prendre fin. Podolski, Klose et Ribéry, en aggravant le score, ont définitivement enterré les espoirs d’Anderlecht de réussir un gros coup. Malgré des sursauts spasmodiques durant la campagne UEFA 2007/08, le club de la capitale n’a plus les moyens de rivaliser hors de ses frontières. Tiens, ça me rappelle quelque chose… Que disions-nous déjà de Bâle et Zurich ?
Glasgow Rangers – Werder Brême 2-0. Contrairement à leurs rivaux du Celtic en Ligue des Champions (éliminés par Barcelone), les Rangers sont en passe de se qualifier pour les quarts de finale. Même si le match retour s’annonce compliqué pour les Ecossais, qui devront contenir des joueurs de Brême finalement très décevants à Glasgow. Un but juste avant le thé, un autre juste après. Le coup est dur à digérer pour un Werder qui partait, eu égard à sa deuxième place en Bundesliga, avec les faveurs de la cote. Il risque d’y avoir du spectacle le 12 mars.
Bolton – Sporting du Portugal 1-1. Simon Vukcevic, 22 ans, fera peut-être un jour son entrée dans le club des meilleurs attaquants du monde. Le Monténégrin, auteur du doublé contre Bâle au match aller du tour précédant, a signé son troisième but en deux rencontres UEFA cette saison (son compteur était resté vierge en Ligue des Champions). En arrachant le nul sur la pelouse de Bolton – toujours sans Dzemaili, qui devrait songer à relancer sa carrière du côté de Yeovil Town, en League 1 (D3) –, le Sporting semble être le club portugais le mieux placé (voire le seul encore placé) pour être encore de la partie sur la scène européenne en quart de finale, Ligue des Champion comprise.
Fiorentina – Everton 2-0. Une affiche qui ne paie pas de mine sur le papier, mais qui met aux prises les meilleurs «seconds couteaux» des deux plus grands championnats européens. Or, le club viola, qui a trouvé le chemin des filets par l’ancien du FCB Kuzmanovic le clairvoyant et par Montolivo, a pris une sérieuse option sur la qualification. Les Florentins ne sont pas sortis d’affaire pour autant, le duo Yakubu-Cahill ayant certainement dans l’idée de leur faire vivre un cauchemar à Liverpool lors du match retour.
Tottenham – PSV Eindhoven 0-1. La démobilisation semble avoir sonné du côté de White Hart Lane. Après un succès inespéré en finale de la Coupe de la Ligue anglaise, les Spurs ont visiblement tiré la prise. Une défaite 4-1 contre Birmingham, une autre jeudi contre le PSV. Faut-il encore attendre quelque chose d’une équipe qui a semble-t-il d’ores et déjà terminé sa saison ? Ce n’est certainement pas pour déplaire à Eindhoven, qui peut ainsi encore croire avoir une équipe compétitive face aux clubs des grands championnats. Ah, Tottenham, éternel philanthrope…

Olympique de Marseille – Zenit St-Pétersbourg 3-1. Le fan de l’OM est sans doute partagé après le match. Partagé car il a vu une bonne équipe de Marseille qui a pris l’initiative, qui s’est créé bon nombre d’occasions de buts et qui a mené 3-0. Mais partagé aussi car, à force de les vendanger, ces occasions de buts, on finit par le payer. Et si Arshavin avait joué un mauvais tour à Gerets & Cie en inscrivant un but à la 82e ? Vous savez, ce fameux but à l’extérieur…
Benfica Lisbonne – Getafe 1-2. Getafe, c’est un peu le FC Sion de l’Espagne. Bon, le talent en plus. Bon, le président mégalomane et incohérent en moins. Enfin, bref, si c’est un FC Sion d’Espagne, c’est surtout (et seulement) par sa relation particulière avec le format «coupe». Finaliste de la Copa del Rey 2007, demi-finaliste victorieux 3-1 à l’aller contre Santander de la présente édition, le club madrilène réalise un parcours européen au-delà de toutes ses attentes. Sa victoire 2-1 à Lisbonne place la bande à Fabio Celestini-Delon sur orbite. D’autant que Benfica n’est pas vraiment brillant cette saison. Porto éliminé, Sporting accroché et Benfica en ballottage défavorable, le football portugais ne vit pas une très grande année. A moins que, le 29 juin prochain…

Écrit par Psyko Franco

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7 Commentaires

  1. Fabio Celestini remercie Psyko Franco pour lavoir comparé à Alain Delon mais tient à faire remarquer quil joue beaucoup mieux au football quAlain Delon. Dailleurs Fabio Celestini joue mieux au football que tout le monde, tout le temps.

    Fabio Celestini est un modèle pour tous les jeunes joueurs, il est un phare pour la nation, il est le moteur de léquipe nationale pour gagner lEuro.

    En vérité, je vous le dis, Fabio Celestini est la réincarnation du Roi-Soleil.

    Mais si on met Fabio Celestini sur le banc, cest du manque de respect et il ne viendra plus. Faut pas déconner non plus.

    Fabio Celestini.

  2. @ ah bon?

    Nous tinvitons à lire larticle du même Psyko Franco

    « Rien de grave, Margairaz est out »

    qui se trouve sous « Football », catégorie « UEFA Euro 2008 ».

    Bon week-end !

    La rédac

  3. « Car, même s’il a connu une fois ou l’autre une réussite certaine, Magnin n’est pas vraiment un grand tireur de coups francs. »

    Oui on peut parler de réussite… chanceuse. Pour moi sans Magnin sur le terrain, mais avec par exemple un Spycher à sa place cest LA solution… mais comment KK na jusquici pas vu en Spycher LE titulaire incontesté au m^me titre que le remplacement du « rigolo » Degen par Lischsteiner

  4. Si Magnin nest sûrement pas le joueur le plus habile techniquement que KK puisse aligner, il nen este pas moins indipensable tant sa grinta sont inégalables en suisse!
    Trouver moi un joueur capable de motiver une équipe comme lui et de se battre jusquà la dernière seconde comme lui! Si tous sen inspiraient un peu on aurait moins de problèmes…

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