Le HC Biel gagne le round d’observation

L’accès à la finale a-t-elle été trop fêtée par les différents acteurs de la partie de mardi, que ce soit au niveau des joueurs que des supporters ? Toujours est-il que l’intensité des demi-finales est retombée tel un soufflé trop cuit et que nous avons pu assister hier soir à 60 minutes d’un match où les acteurs ont plus cherché à s’observer qu’à réellement faire décoller la partie.

Ce n’est pourtant pas l’hymne national, joué dans sa version bernoise, à savoir lente et soporifique, qui aura endormi les joueurs, puisque les Chaux-de-fonniers prenaient les choses en main dès l’entame du match et se montraient les plus dangereux, obligeant ainsi les Biennois à commettre des fautes pour contrer les Abeilles. Sur la première pénalité sifflée par M. Kurmann à l’encontre de Manuel Gossweiler, il ne fallut pas attendre 6 secondes avant que Michael Neininger ne dévie un tir de Charles Simard. Les Chaux-de-fonniers prenaient l’ascendant sur la partie, sans toutefois faire preuve de percussion à la conclusion. Il fallut attendre les premières pénalités chaux-de-fonnières pour voir les Seelandais sortir de leur léthargie. C’est le héros de Lausanne, Antoine Todeschini, coupable aux yeux de l’arbitre d’avoir déplacé sa cage, qui permettait aux Biennois d’égaliser sur un tir puissant du blue-liner Joël Froelicher.
Bienne prenait à son tour la partie à son compte, empêchant les Abeilles de développer les situations spéciales en jouant très haut sur leur adversaire. Pire que cela, les Biennois enfonçaient le clou en marquant en infériorité numérique, le futur Lausannois Alain Miéville déviant un tir de Gregor Thommen dans les buts chaux-de-fonniers.
Autre fait marquant de ce premier tiers, la blessure d’Alex Tremblay lors d’un contact à la bande avec Charles Simard. Le futur Lausannois lui aussi, touché au poignet, devant ainsi délaisser ses coéquipiers pour le reste de la partie, voire de la finale. Les Chaux-de-fonniers ne purent à aucun moment profiter de la désorganisation passagère de la phalange de Heins Ehlers.

Tremblay, alors qu’il brillait,
s’est à nouveau blessé…

Le 2ème tiers allait se révéler très serré mais les actions dangereuses peu nombreuses. Les Biennois profitaient des dernières secondes de la pénalité infligée à Alain Pasqualino pour inscrire leur 3ème but de la soirée, via Matthias Brägger, sur un moment de flottement de la défense meuqueuse.
Sans doute vexés de cet écart de 2 buts, les Chaux-de-fonniers allaient se réveiller un tant soit peu pour porter le danger devant l’excellent Marco Wegmüller. Gary Sheehan redonnait un peu de vie à son alignement en unissant ses 2 étrangers dans la même ligne. C’est sur une action de cette dernière que Jonathan Roy pouvait réduire le score à moins d’une minute de la fin du tiers. Les choses étaient relancées.
Si le début du 3ème tiers se révéla très équilibré à nouveau à son entame, les Abeilles allaient peu à peu élever leur niveau de jeu et le rythme à la partie. Mais la finition continuait de faire défaut et il en faudra nettement plus pour contourner l’arrière-garde biennoise, très compacte. Alors qu’il restait un peu moins de 2 minutes à jouer, Gary Sheehan demandait un temps mort et sortait son gardien pour mettre un homme de champ supplémentaire. La danse du scalp pouvait alors commencer. Bienne devait compter sur un Wegmüller des grands soirs pour ne pas encaisser le but égalisateur. C’est au contraire les gens du lieu qui pouvaient partir en contre-attaque alors qu’il ne restait que 4 secondes à jouer, mais le joueur biennois tardait trop et son but ne fut pas validé par M. Kurmann.

Roy, auteur du but de l’espoir

Côté public, on peut déplorer qu’il y ait eu moins de 5000 personnes présentes. Qui plus est, le public se montrait très amorphe et peu enclin à se déchirer les cordes vocales (bon Malley résonne plus que le Stade de Glace). A noter que les Biennois entamaient dès la 5ème minute du dernier tiers leur chant ô combien lancinant (Allez, Allez, Allez Hooooo..) qui allait perdurer jusqu’à la fin, pour le plus grand plaisir de leur kapo, mais ce chant eu le don d’endormir définitivement les Chaux-de-fonniers présents.
Si quelques Ajoulots (2 selon mon décompte) se trouvaient dans les gradins visiteurs, le kop biennois pouvait quant à lui compter sur l’apport du kop de GCK au grand complet (!), tambour au vent, mais sans banderole cette fois.
A part cela, aucun incident à noter, ni invectives réciproques entre supporters. Cela change des demi-finales, à un tel point que s’en est presque frustrant. Pecker, tu nous manques…

Bienne – HCC  3-2 (2-1 ; 1-1 ; 0-0)

Stade de Glace (ou Eistadion) : 4753 spectateurs
Arbitres : MM. Kurmann, Dumoulin et Fluri
Buts : 2e Michael Neininger (Charles Simard, Jonathan Roy), 11e Joel Fröhlicher (Gianni Ehrensperger, Marco Truttmann), 18e Alain Mieville (Gregor Thommen), 34e Mathias Brägger (Manuel Gossweiler, Marco Truttmann) 39e Jonathan Roy (Charles Simard, Dominic Forget).
Bienne : Wegmüller ; Frölicher, Reber, Kamerzin, Diethelm, Thommen, Gossweiler; Brägger, Truttmann, Beccarelli, Tuomainen, Miéville, Tremblay, Peter, Gerber, Korsch, Tschantré, Ehrensperger, Wetzel, Zigerli, Pasche.
HCC : Todeschini, V. Chirjaev, Vacheron, Simard, Avanthay, Daucourt, Hostettler, Emery ; Forget, Neininger, Dolana, Roy, Botta, Pasqualino, Mano, Aebersold, Lussier, Bochatay, E. Chirjaev, Pochon, Dubois

Écrit par Jean Dreier