Djokovic et Federer peuvent remercier Davydenko

Proche de l’élimination par trois fois durant le tournoi, Nikolay Davydenko s’est sublimé pour remporter le Masters Serie de Miami, le second de sa carrière après Paris-Bercy en 2006. En finale, le Russe a balayé Rafael Nadal qui égare ici quelques points précieux pour la suite. Après l’improbable défaite au premier tour de Djoko face au jeune Sud-Africain Anderson, Federer pouvait réduire l’écart qui le sépare du jeune Serbe à la Race, mais le Bâlois s’est malheureusement heurté à un Andy Roddick qui confirme son bon début de saison.

Surprise(s)

Contrairement à sa défaite d’Indian Wells, on ne pourra pas reprocher grand-chose à Federer qui est tombé face à un Roddick des (très) grands jours. Au terme d’un premier set très fermé, l’Américain s’adjugeait le jeu décisif avant de laisser passer l’orage et de remporter la troisième manche. À ceux qui seraient étonnés par cette défaite, il faut rappeler que Roddick n’a remporté que deux matchs contre le Maître sur… dix-sept ! Après onze défaites consécutives, il a bien le droit de battre le Suisse une petite fois…

 
Roddick is back !

La grande, la vraie surprise est venue du jeune loup Djokovic. Après un premier Masters Serie négocié de la meilleure des manières une semaine auparavant, il s’est fait sortir par le surprenant Anderson qui commence à aligner les performances de choix après sa finale à Las Vegas, il y a un mois. On a accusé la fatigue (Mardy Fish s’est aussi fait sortir au premier tour) mais en jouant une finale le dimanche et en entamant un second tournoi le jeudi, un sportif de haut niveau doit être capable d’être prêt. Nole n’a cette fois aucune excuse.

La course continue sur la terre désormais

Mais comme on dit, le malheur des uns fait le bonheur des autres : alors que le Serbe se rapprochait petit à petit de Nadal au classement technique, le Majorquin se retrouve désormais avec plus de 1’200 points d’avance sur son rival contre moins de 500 la semaine précédente. Des points très précieux puisqu’avec la saison sur terre battue qui débute après le week-end réservé à la Coupe Davis, l’Espagnol n’aura pas le droit à l’erreur s’il entend rester numéro deux mondial. Si Nole n’a qu’une victoire à Estoril, deux quarts et un troisième tour en Masters ainsi qu’une demi-finale à Paris à défendre, Nadal va au-devant de quatre tournois remportés ainsi qu’une finale (Hambourg, face à Federer). Le Maître est quant à lui toujours à plus de 600 points de son premier dauphin et n’a pas quantité de points à défendre sur terre battue, hormis sa finale à Paris et sa victoire à Hambourg.

Rafa est-il toujours à 100% ?

Bref, vous l’aurez compris, la saison sur terre s’annonce comme l’un des points culminants de la saison. Federer jouera d’ailleurs son premier «tournoi bonus» (Estoril, qu’il n’avait pas disputé l’année passée) durant cette période. Dans une situation encore assez confortable, le Suisse sera donc probablement toujours numéro un jusqu’à Wimbledon. Pour la seconde place, il faut espérer pour Nadal que les propos tenus par un proche sur une éventuelle blessure ne soient que des rumeurs infondées, sinon, le moindre abandon pourrait avoir de fâcheuses conséquences.
Mais avant la terre, nous aurons droit à un week-end de Coupe Davis avec un choc entre les Américains et les Français. Un Roddick retrouvé associé à Blake face à des Tricolores qui se sont toujours sublimés dans cette compétition, ça va faire des étincelles ! Les Suisses, eux, se déplacent en Biélorussie pour un match piège face à une équipe emmenée par Max Mirnyi, qui ne vaut assurément pas sa 188e place mondiale actuelle et qui reste très dangereux en double (18e). Une équipe qui n’a d’ailleurs perdu que deux fois sur douze chez elle. Federer ne sera bien sûr pas présent et la Suisse comptera une nouvelle fois sur Wawrinka pour tenir la baraque. Lammer ou Bohli devront tenter de gagner au moins un point. Non, le match de play-off pour remonter dans le groupe mondial n’est pas acquis.

Écrit par Nicolas Jayet