HC Bienne : Jour J+1

Bon ben voilà, il n’aura pas fallu attendre par trop longtemps pour assister à la première victoire de Bienne en LNA. Elle est tombée hier comme un fruit agréablement mur au terme d’un duel nerveux qui aura au final plus valu par l’enjeu que par le jeu.

Les hasards du calendrier, ou la petite histoire de deux destins qui se croisent. 13 ans après leur dernier match en LNA, le 14 mars 1995 pour être précis-précis (merci aux fans visiteurs pour leur piquante banderole, je n’aurais pas fait mieux), c’est à nouveau contre un Rapperswil devenu «lacustres» entre-temps que Bienne accueillait à nouveau une rencontre à domicile en tant que titulaire de A. Certains visages familiers dans les entourages des deux formations étaient d’ailleurs déjà présents à cette époque… Tempo Fugit… Toujours est-il que les points communs entre ces deux coordonnées temporelles s’arrêtent là, et force est de constater que les parcours actuels des deux clubs sont d’exacts négatifs l’un de l’autre. Si les Lakers sont parvenus à chiper un point à leurs voisins les Lions au premier soir tandis que Bienne subissait la loi d’un CP Berne forcément favori sans sombrer dans la dramaturgie, les Seelandais ont pris ce soir une jolie revanche sur l’histoire.Il convient d’être lucide, peux nombreux seront les adversaires qui oseront se présenter face au néo-promu dans un tel état de délabrement mental que ce Rappi-là ! De là à imaginer un quelconque péché de vanité, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement, hop. Sans ça, comment expliquer la vacuité des tentatives allémaniques ? Ou leur constante confusion des genres, se prenant dès que les occasions étaient valables pour le XV de Bavière ou je ne sais d’où et balançant des envois certes cadrés dans la largeur mais toujours trop hauts, des envois qui à la fin ne touchèrent que filets de protection ou plexis. Avec un peu plus de flair et de volonté, leur récolte offensive aurait eu un autre aspect.


Ehlers donne ses consignes…

Mais les Biennois eux ne se sont posé aucune question. Ils ont patiné simplement, livré leur jeu, respecté –presque tout le temps – les consignes générales d’Ehlers, pataugé dans la choucroute à quelques rares moments mais le tout avec un courage et une énergie qui ont enthousiasmé une assistance un brin décevante mais reconnaissante des efforts fournis par leurs favoris. L’entente naissante entre David Ling et les MT’s (entendez Matthieu Tschantré et Marco Truttman) laisse augurer de beaux mouvements collectifs à venir, tandis que la globalité de l’équipe à pris ses responsabilités en jouant simplement mais avec allant. Sans les nombreuses maladresses encore tolérables alors qu’on est que tout début septembre et certains mauvais choix offensifs consécutifs à un manque évident d’automatismes qui peuvent encore s’expliquer par la profondeur de la mutation de l’effectif, les Seelandais eux aussi auraient eu tout loisir d’alourdir encore l’addition.
Son royaume étant tout sauf pourri, le coach danois peut se réjouir de l’état d’esprit affiché par ses troupes. Par rapport à la veille, terminé les pénalités douteuses et autres fantaisies. Une belle solidarité est d’ores et déjà perceptible au sein de sa troupe et les nouveaux venus semblent d’ores et déjà avoir plutôt bien assimilé son concept de jeu.


Marco Truttman décisif !

Hier, c’est donc sans complexe que Bienne a remporté l’entier des points et enfoncé un peu plus son adversaire dans ses doutes actuels. Un succès mérité qui les voit occuper un officiel 9ème rang un tantinet étrange après 2 rondes, les termes du règlement de la ligue étant probablement librement interprétés. Mais qu’importe c’est dans 48 matches que le classement sera important. Pour le moment c’est la manière qui compte, c’est le panache. Et au vu de cette entame de championnat, le Biennois, il se bat, il se bat, il se bat…
«We’re back», et ça fait du bien !
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

HC Bienne – Rapperswill 4-1 (1-0 2-1 1-0)

Stade de Glace :  4316 spectateurs.
Buts : 3e David Ling (Marco Truttmann, Martin Steinegger), 22e Marco Truttmann (Thomas Nüssli), 28e Loic Burkhalter (Christian Berglund, Raeto Raffainer), 32e Eric Himelfarb (Stefan Tschannen, Jörg Reber), 41e David Ling (Marco Truttmann, Jörg Reber).    
Pénalités : 5×2′ pour EHCB, 11×2′ pour Rappi

Écrit par Jean-Philippe Ritz

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1 Commentaire

  1. Très bon article qui décrit parfaitement le Fighting Spirit et la solidarité quil règne dans cette équipe.
    A Bienne, pas de vedettes….tout le monde enfile son bleu de travail et tire à la même corde.
    Comme aime à le dire Hellers, a bienne le meilleur homme cest léquipe.

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