La Sarraz-Epalinges, match nul

Bon, on va le dire d’entrée, cette rencontre entre La Sarraz et Epalinges n’a pas donné naissance au match du siècle. Epalinges a obtenu ce qu’il voulait, un point, et La Sarraz a tout tenté, mais de manière beaucoup trop stéréotypée et maladroite.

On va commencer cet article par la fin, pour une fois ! Le coup de sifflet final est donné par M.Cardoso et quelques joueurs palinzards lèvent les bras au ciel. Contents du 0-0, les joueurs de Mario Astolfi ? Certainement ! Sur la pelouse d’un des favoris du groupe, un point est toujours bon à prendre, en plus après un autre match nul 0-0 à La Pontaise face à l’ogre Team Vaud. Le plus amusant dans l’histoire, c’est quand même de voir que ces joueurs se sont satisfait du point acquis…à 11 contre 9 ! Je sais pas vous, mais moi, je me dirais plutôt que c’est deux points de perdus et je lancerais mes chaussures contre un panneau publicitaire, bref je montrerais mon mécontentement. Là, non. 0-0 à 11 contre 9 ? La fête.

4 occasions pour Kamel Tahri

Bon, on recommence, mais par le début cette fois. Epalinges, privé de nombreux titulaires, se déplaçait à La Sarraz, bien décidé à mener la vie dure à une équipe locale pas forcément en confiance. Après de brillants matchs amicaux, les Sarrazins avaient quelques ambitions, tout-à-fait justifiées vu la richesse de leur effectif, encore renforcé depuis hier par la qualification de leur ancien nouveau buteur Kamel Tahri (qui était parti à Vevey mais vite revenu), mais peinent à les confirmer en ce début de championnat assez poussif, que ce soit sur le plan des résultats ou celui du jeu. Bref, La Sarraz voulait se mettre en confiance en battant Epalinges, mais savait que la tâche allait se révéler délicate face à une défense très compacte et deux lignes très rapprochées. Kamel Tahri se créait pourtant les plus belles occasions de la partie, dans l’ordre : superbe double contrôle de la tête et face-à-face remporté par Michaël Diserens (31e), reprise au premier poteau de peu à côté sur un centre de Maurizio Rocca (33e), but…de la main à la 44ème et frappe à 10 mètres complètement dévissée (48e). A part ça ? Rien ou pas grand-chose ! Du côté d’Epalinges, signalons simplement une grosse occasion à la 83ème minute suite à la faute de dernier recours de Flavio Da Silva sur Robin Dobler mais le coup-franc aux 20 mètres d’Hector Restrepo passait largement à côté des cages de Damien Gfeller. Sinon, quelques banderilles ici et là, mais rien de bien dangereux pour l’ancien gardien de Donneloye.

Epalinges a très bien défendu

Comme déjà mentionné, La Sarraz allait finir à 9 après les expulsion de Yann Weber (deux cartons jaunes pour jeu dur, une expulsion à mon sens très sévère) et de Flavio Da Silva (signalé par l’arbitre assistant et je trouve ça très bien). Bon, pour en revenir à ce 11 contre 9, j’aurais quand même pensé qu’Epalinges allait tenter de profiter de l’aubaine pour mettre un peu la pression. Mais non, on en restait à ce bloc défensif. Sans exagérer, dans les dix dernières minutes, c’est encore La Sarraz-Eclépens qui faisait le jeu avec ses huit joueurs de champ ! Reconnaissons pourtant qu’Epalinges a très bien défendu, de manière très propre mais autoritaire. Les Palinzards n’étaient pas venus à La Sarraz pour gagner, c’est une certitude, mais ils n’ont pas non plus cassé le jeu en se montrant trop agressifs ou en faisant preuve d’anti-jeu, bien au contraire. Ce sont même plutôt les locaux qui ont fini par s’énerver et récolter de nombreux cartons, les Blancs restant sereins et bien disposés, à la manière de la Grèce de 2004 comme le faisait remarquer un Camilo Suarez très fair-play à la fin de la rencontre. Epalinges n’a pas volé son point, il l’a gagné.

Bonne entrée en jeu de Baptiste Laffely

En ce qui concerne la traditionnelle désignation des deux meilleurs joueurs de chaque équipe, je dois reconnaître que sur ce coup-là, c’est relativement compliqué. En fait, il a fallu une bonne dizaine de Boxer pour arriver au choix suivant, bien aidé par les derniers survivants à la buvette : pour La Sarraz, mention bien à Baptiste Laffely, dont l’entrée peu après l’heure de jeu a apporté du dynamisme et de la percussion aux Rouge et Jaune. Autre joueur à s’être mis en évidence, Yassine El-Azzaoui (remplacé par…Laffely) dont la première mi-temps, malgré quelques lacunes dans le jeu court, s’est révélée très intéressante, notamment balle au pied. Il faut reconnaître que l’ancien joueur de la Vallée de Joux et de Genolier-Begnins a un pouvoir d’accélération face auquel peu (pour ne pas dire aucun) de joueurs en 2ème ligue peuvent rivaliser (peut-être Raphaël Vanotti ou Jérôme Ruch, mais je suis même pas sûr, faudrait faire un test une fois). Du côté d’Epalinges, je signalerais le très bon match de Robin Dobler en attaque, très volontaire et pas du tout maladroit balle au pied, mais ça on le savait. Autre joueur à s’être mis en évidence, le latéral gauche Baptiste Jaccard, très sûr balle au pied et à la relance et intraitable dans les duels, notamment face à Roberto Dieguez.
Voilà, tout est dit, prochain rendez-vous pour les Palinzards vendredi soir face à Thierrens (20h) tandis que La Sarraz jouera dimanche matin à 10h au Bois-Gentil face à Concordia. Et bientôt, c’est Servette en Coupe Suisse !

La Sarraz-Epalinges 0-0

La Sarraz : Gfeller; Rocca, Pittet, Ruch, Da Silva; Weber, Besson (28e Vermot), Benayad (46e Müller), Dieguez, El-Azzaoui (65e Laffely); Tahri
Epalinges : Diserens; Jaccard, Rexhaj, Fayet, Di Cento; Simecek, Rey (83e Zeballos), Loche, Selimovic, Restrepo; Dobler
Notes : En Gravey, 150 spectateurs environ. M.Alcides Cardoso, assisté de M.Pereira et de M.Rota, avertit Tahri (44e, but de la main), Ruch (45e, jeu dur), Weber (49e, jeu dur) et expulse Weber (67e, jeu dur) et Da Silva (85e, dernier recours)