Putain, 8 jours c’est long !

Et bien cette fois ça y est, le HCC a atteint l’objectif qu’il s’était fixé en début de saison. La faute aussi à une phalange viégeoise qui ne s’est jamais remise de la défaite initiale de la série. Pour les supporters, il faudra prendre son mal en patience en attendant le début d’une finale qui sent la revanche à plein nez. Que ces 8 jours seront longs pour les supporters qui ne manqueront pas d’alimenter les forums sur ce que sera le comportement de Jonathan Roy durant cette finale. Mais l’homme l’a dit, il sera 100% chaux-de-fonnier jusqu’à la fin. L’occasion est belle pour se remémorer la démonstration de Bozon et Stehlin un certain soir de 1996 pour faire taire les mauvaises langues.

Est-ce la neige qui a retenu les supporters haut-valaisans à la maison, ou ceux-ci n’y croyaient-ils tout simplement plus ? Toujours est-il que cette partie s’est déroulée devant une assistance à 99.75% acquise à la cause des joueurs locaux, puisque seule une petite dizaine de personnes parlaient ce dialecte si incompréhensible qu’est le walliserdeutsch dans les travées des Mélèzes.Facile dès lors de lancer une hola depuis les places assises (tout arrive), hola reprise par les joueurs fêtant comme il se doit l’accession à leur deuxième finale consécutive.
Mal remise du grain de sable introduit par Roman Schild à la 10e minute des prolongations de l’acte I, la phalange à John Fust est totalement passée à côté d’une série que tout le monde annonçait serrée, voire même dans la poche pour les hommes du président Kuonen. Mais la baisse de régime des Valaisans est aussi à mettre sur le compte d’une première triplette chaux-de-fonnière totalement retrouvée depuis le début des séries et qui aura fait sauter le verrou posé par le capitaine Schüpbach.
Mise sous l’éteignoir de Forget-Fuchs-Türler, la ligne de parade des Valaisans avait été remaniée hier soir avec la séparation de Pecker de ses deux acolytes habituels, Brûlé et Botta. Las pour Triulzi et ses potes, les Chaux-de-Fonniers n’avaient visiblement pas envie de se taper six heures de car aller-retour pour refaire le voyage du côté de la si lointaine Litternahalle, même avec un kebab à la clé. On peut bouffer autre chose le dimanche non ?
Les situations spéciales auront eu un goût amer pour les Valaisans durant cette série. Le taux de réussite des Chaux-de-Fonniers s’avérant impressionnant en l’occasion. Dolana et consorts boiront encore le calice jusqu’à la lie puisque les deux seules périodes de supériorité numérique des Valaisans déboucheront sur autant de buts chaux-de-fonniers, la fusée Jonathan Roy se chargeant à chaque fois de crucifier Reto Lory, ultime rempart valaisan.
Malgré le «rotoillon» inscrit par Masa en fin de premier tiers, jamais les Valaisans ne parurent en mesure de pouvoir poser le moindre problème à la bande à Sheehan. L’attribution du prix de meilleur joueur à un gardien ayant encaissé six buts au cours de la partie en dit long sur la performance des attaquants valaisans. L’addition aurait pu être encore plus salée tant les occasions furent nombreuses. Mais tout ce qui n’est pas rentré hier soir rentrera bien un jour ou l’autre, dès dimanche prochain par exemple.
Même si elles n’ont que peu marqué, les lignes trois et quatre ont ajusté leurs automatismes et la ligne Pochon le fidèle, Pasqualino et ses kilos retrouvés ainsi que le peut-être futur viking Lussier sont prêts pour la bagarre. Tandis que les rapides Krebs, Chiraiev et Bochatay voudront donner le tournis à leur futur adversaire.
En rappelant Jonathan Roy à deux reprises hier soir, les supporters chauxois ont aussi montré qu’ils étaient derrière leur équipe, prêts à se déplacer en masse. Oubliée la mauvaise période de décembre janvier et ce cinquième tour de misère, oubliées les annonces de départs. Place à la finale attendue depuis 56 matchs à présent, et que la fête soit belle. Mais 8 jours, purée 8 jours…

Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Chaux-de-Fonds – Viège 6-2 (2-1 2-0 2-1)

Patinoire des Mélèzes, 4235 spectateurs.
Arbitres : M. Kunz, assisté de MM. Huggenberger et Jetzer.
Buts :  7e J. Roy (Pochon/4c5!) 1-0; 13e Neininger (Schild, Fäh/5c4) 2-0; 18e Masa (Bühlmann) 2-1; 26e Neininger (Schild, J. Roy/5c4) 3-1; 32e J. Roy (Membrez/4c5!) 4-1; 54e J. Roy (Neininger, Wütrich) 5-1; 56e Lussier (Pasqualino) 6-1; 58e Triulzi 6-2.
Pénalités : 2 x 2′ contre la Chaux-de-Fond; 5 x 2′ contre Viège.
Chaux-de-Fonds : Todeschini; Fäh, Wütrich; Vacheron, Membrez; Daucourt, Dubois; Emery; Fuchs, Forget, Türler; Schild, Neininger, J. Roy; Pochon, Pasqualino, Lussier; Krebs, Bochatay, Chiraiev; Müller.
Viège : Lory; Anthamatten, Schüpbach; Heldstab, Portner; Summermatter, Bucher; Kienzle, Wiedmer; Pecker, Triulzi, Brunold; Botta, Brulé, Dolana; Masa, Brühlmann, Furrer; Imhof, Ischi, Bürgin.

Écrit par Jean Dreier