Dans une partie aussi ouverte qu’un Färjestads–New Jersey Devils, la décision est tombée sur un coup de dé. Ce sont finalement des Bernois, plus remuants mais pas plus dangereux, qui profitent d’une rare légèreté défensive.
Cher lecteur, mon ami, mon frère, j’espère que tu compatis au sort du pauvre rédacteur contraint de couvrir cette rencontre sous la pression d’un tyrannique rédacteur en chef, lausannois par surcroît. On rentre à 1h en ayant cherché en vain l’inspiration pendant le voyage, on réessaie un peu en rentrant, sans succès. Alors on va se rafraîchir les idées en regardant ce qu’il se passe du côté du Prudential Center, ce qui a pour effet de nous plonger instantanément dans les bras de Morphée. Et on passe l’essentiel de son dimanche devant une page blanche.Ce n’est pas que la partie fut inintéressante. (Berne–GS, donc. L’autre, c’était terrible.) Deux équipes au sommet de leur art qui se neutralisent parfaitement, c’est très enrichissant, sauf évidemment pour le hockeyix de base qui considérera toujours plus hautement un 8-6 avec des défenses de niveau LNB. (Salut Maïque.) Mais enfin bon, pour trouver matière à article satirique, ça relève de la gageure.
Résultat, cet article est un peu comme le match, on en arrive à la moitié, c’est vraiment passionnant, mais il ne s’est pas passé grand-chose en fin de compte. Heureusement, la partie, elle, finissait par voir quelques actions d’éclat. En l’occurrence, le faux-frère Jean-Pierre Vigier trouvait la mire juste avant la deuxième sirène d’un tir puissant.
Les Aigles se voyaient alors contraints de décadenasser un peu le jeu et s’en voyaient récompensés par les dieux du hockey sous la forme d’une égalisation façon renard des surfaces signée… Morris Trachsler. Les dieux du hockey (à ne pas confondre avec Paul DiPietro, le Jésus du hockey) sont un peu bizarres, mais bon, on prend.
Les Nounours auraient pu tout de suite repasser devant, mais Dany Kurmann se montrait un tantinet sensible du sifflet et interrompait l’action prématurément. Là encore, on pouvait y voir une intervention supérieure pour venger un fameux (non-)but de Yorick Treille. Ce d’autant plus que peu après, c’est Reto Suri, tel un Moïse ukrainien, qui fendait la mer Noire pour aller donner l’avantage aux siens, profitant d’un Marco Bührer à son niveau, c’est-à-dire assez moyen.
À ce moment, il suffisait de remettre en fonction la clôture électrique et d’attendre patiemment la fin de la partie. Malheureusement, comme il est courant (ho ho) dans ce genre de situation, les Grenat faisaient du zèle et établissaient ladite barrière trop près de leur but, ce qui avait pour effet d’abandonner le haut de leur zone à leur adversaire.
Les fourbes alémaniques n’allaient pas se priver d’en profiter. Travis Roche avait ainsi tout le temps d’ajuster un de ses redoutables slaps. Simon Gamache, qui avait réussi à passer sous les fils barbelés sans s’y emmêler les cheveux, pouvait dévier l’envoi hors de portée de Tobias Stephan. Les prolongations ne duraient pas bien longtemps, puisqu’Ivo Rüthemann bénéficiaient d’une latitude incompréhensible pour aller inscrire le but décisif.
Mais peu importent ces basses contingences, nous savons maintenant que les puissances divines sont du côté des hommes de Chris McSorley, et c’est bien l’enseignement le plus important de ce premier acte.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch
Berne – GE-Servette 3-2 ap (0-0 1-0 1-2)
PostfinanceArena, 17’131 spectateurs (guichets fermés).
Arbitres : MM. Kurmann, Reiber ; Abegglen et Kaderli.
Buts : 39e Vigier (Josi) 1-0, 42e Trachsler (Toms) 1-1, 50e Suri (Rivera) 1-2, 55e Gamache (Roche, Josi) 2-2, 62e Rüthemann (Josi, M.Plüss) 3-2.
Pénalités : 4 x 2′ contre Berne ; 5 x 2′ contre GE-Servette.
Berne : Bührer; Roche, Furrer; Josi, B.Gerber; Jobin, Hänni; Do.Meier; Vigier, McLean, Reichert; Neuenschwander, M.Plüss, Rüthemann; P.Berger, Froidevaux, Ziegler; Gamache, Dubé, T.Scherwey; T.Meier.
GE-Servette : T.Stephan; Mercier, Bezina; Vukovic, Malik; Höhener, Breitbach; Gobbi; Déruns, Savary, Salmelainen; Rivera, Trachsler, Suri; Rubin, Toms, Kolník; M.Maurer, Hürlimann, F.Conz.
Notes : Berne sans Gorén (blessé), Forget, Stettler, Da.Meier, R.Gerber, Rytz, Châtelain ni Fey (tous surnuméraires) ; GE-Servette sans Cadieux (blessé) ni Antonietti (surnuméraire).
Écrit par Yves Grasset
J’adore le « Berne sans (…) Forget, Stettler, Meier. Gerber, Rytz, Chatelain, ni Fey (tous surnuméraires) ; Genève sans Cadieux (blessé) ni Antonietti (surnuméraire).
En gros, 2 blessé à Genève et il nous reste plus qu’à trouver un gamin de 15 ans pour aller jouer la finale..
Juste en passant et sans vouloir te contredire sur M. Buhrer (je n’ai vu que les reflets filmés), sur le but de Suri, le tir est dévié par la canne du défenseur. Difficile de paraître bien pour un gardien quand tu pars dans une direction et que le puck est dévié dans l’autre.
Encore une preuve que les (y en aurait-il donc plusieurs ?) dieux du hockey sont avec Genève ?
Si les dieux du hockey étaient vraiment avec Genève, le GS aurait gagné!
Par contre ce qui est sur, c’est que le dieux de la frustration est bien en toi, et bien profondément. Mais fais gaffe à pas non plus à te réincarner en la déesse de la stupidité, t’es pole position pour le devenir!
Quand je repense aux inombrables commentaires et tes paris de début de saison sur GS et FG sur divers forum ou articles, je suis mort de rire! Magnifique pavel, je crois que tu te rends pas compte à quel point tu nous fait plaisir ! Arf
De toute façon pavel reste fidèle à lui même!!.
Un anti servettien qui trouveras toujours à redire sur notre équipe.
Bonne vacances pavel :0)
le fait de dire que le tir est dévié ne fait pas de qqn un anti servettien.. tout comme le fait de dire que si les dieux du hockey n’étaient pas avec GSHC, on aurait droit à une finale qui, à défaut d’etre géniale, serait tout du moins regardable…
Quand on voit les comentaires de pavel sur d’autres site permets moi d’avoir des doutes sur tes dires!!.
Il est toujours entrain de critiquer le genève-Servette et ne reconnait pas du tout le travail qui a été acompli à Genève pour être 2x en 3 ans en finale!!.
Frustration quand tu nous tiens!!
Vous me faites marrer, les anti-Genevois, sans ironie pour une fois. Alors que vous parliez de « plaisanterie » il y a deux ans, lorsque le GSHC avait frisé le titre après avoir notamment terminé second de la saison régulière, voilà qu’on a maintenant droit aux « interventions divines ».
Et en 2012 les cocos?
Je n’ai pas vu le match, juste les reflets filmés. Donc je ne porte aucun commentaire sur ce match. J’ai juste relevé que le puck avait été dévié. En quoi ai-je été anti-genevois en relevant ceci ?
Quant aux dieux du hockey, c’est Y. Grasset qui les mentionne. Serait-il donc anti-servettien ? Le connaissant, j’en doute fortement.
Allez, rendez-vous en septembre les pleureuses.
@pavel.
On se demande qui sont les pleureuses!!.
On est heureux nous sommes en finale.
Les fribourgeois ont besoin de mouchoirs??
LOL
Les déviations de cannes tout comme celles des bandes, des arbitres et des auto goals font partie du jeux et n’a rien à voir avec les dieux. Le fait est qu’il faut savoir les provoquer. Mais le hors jeu litigieux sur le but de Vigier, c’est les Dieux ou l’arbitrage? A moins que les Dieux soient les arbitres? Le juge de ligne en a siffler trois ou quatre avant sur le même bloc offensif, n’a-t-il pas oser sur celui là? Mais le but de Vigier est magnifique et il a compter, ça aussi c’est le jeu!
Je penses qu’il faut reconnaître que c’est les deux meilleures équipes du championnat qui se disputent la finale 2009/2010 et ça c’est une évidence et ça ne tient pas des Dieux mais d’une réalité bien terrestre!
Allez Servette, le meilleur club Romand de cette saison!!! Au moins ayez l’honnêteté de le reconnaître une fois pour toute.
@pavel,
allez gamin, c’est que du sport! rendez vous en septembre pour tes super paris! mdr
Malheureusement pavel ne l’admettras jamais que Genève est « une fois de plus » meilleur que gotteron!!.
On commence à en avoir l’habitude :0).
Allez sans rancune pavel la pleureuse à tout bientot :0)