La dernière étape

La Suisse et l’Italie partagent l’enjeu devant 30’000 personnes à Genève. Auteur d’une prestation solide, l’équipe à croix blanche nous a rassuré bien que, pour battre l’Espagne, il y a encore pas mal de boulot !

En route pour l’Afrique du Sud

Après une arrivée intempestive au stade, je fus ravi de découvrir une enceinte quasi pleine. Mi-rouge, mi-bleu, le stade de Genève n’est pas habitué à un tel monde tout comme l’organisation visiblement… Un peu dépassé, le personnel de la Praille a plutôt l’habitude des affluences du Servette, on les pardonnera !
C’est dans une ambiance magique que commença une partie entre une Suisse proche de celle qui devrait jouer en Afrique du Sud et les coiffeurs de l’Italie. Très vite, on sent que l’équipe d’Ottmar Hitzfeld a la volonté de se racheter de sa bévue de mardi face au Costa Rica. Tout est plus fluide, les imprécisions sont plus rares et la volonté plus présente. Inler, comme le souhaite Ottmar, prend le jeu à son compte et étale son aisance technique. Le milieu de l’Udinese ouvrira le score à la dixième minute de jeu après une belle percée. Le stade explose !

On se dit alors que l’Italie fait peine à voir et on n’a probablement pas tout faux. La formation transalpine de samedi fait alors penser à la Suisse de mardi, statique, sens envie voire triste. Il faudra l’application de deux Suisses pour que Quagliarella rétablisse la parité. En premier, Senderos. En plus d’avoir les pieds carrés à la relance, le Genevois de 1m90 arrive à perdre deux duels consécutifs de la tête dans ses seize mètres. Le deuxième est Benaglio. Habituellement irréprochable, le gardien de Wolfsburg semble bien endormi au moment où il aurait dû aller cueillir le ballon pour empêcher l’égalisation.
Puis la partie va baisser en intensité et les actions se raréfier au fil des minutes. A vrai dire, ce n’est pas avec le mouvement de Frei ou la fougue de Nkufo que l’on risquait de l’emporter. La paire d’attaquant composait le seul compartiment de jeu qui faisait autant peine à voir que l’équipe d’Italie au point que le capitaine suisse se fera siffler à sa sortie ! Nkufo, lui, ne sera pas sifflé mais remplacé par un Derdiyok bien plus convaincant. Ne serait-ce pas le moment d’enfin aligner le joueur du Bayer Leverkusen ? Avec une moyenne d’âge de 33 ans, nos attaquants auront bientôt besoin d’un déambulateur pour avancer et d’une jambe articulée pour shooter. Trêve de plaisanterie, les profils de Nkufo et Frei sont tellement similaires (finisseurs) que l’apport d’un Derdiyok ne serait pas négligeable.

Manque de magie

Avec la titularisation de Fernandes à la place de Barnetta, Ottmar a surpris son monde. Force est de constater que le sélectionneur allemand a eu le nez fin puisque le Valaisan a disputé un très bon match, à l’instar de Padalino qui avait remplacé Behrami mardi. Ce n’est pas la tranquille entrée de Tranquillo (hahaha) qui changera la donne. Le demi de Leverkusen a peut-être perdu sa place avec son enchaînement de mauvaises performances. A qui le tour ? Frei ? Senderos ?
On notera une défense plutôt solide, à l’exception de Senderos. Grichting intraitable, Lichsteiner transformé et Ziegler irréprochable. A l’exception de l’une ou l’autre petite inattention, on peut dire que ce compartiment a disputé une bonne partie tout comme le milieu du terrain. Heureusement que la blessure de Behrami n’est pas grave car le demi de West Ham semble être le seul capable d’amener un peu de magie au jeu suisse.

Effectivement, le gros reproche que l’on peut faire à cette équipe c’est de ne plus savoir que faire du ballon à l’approche des seize mètres. L’entrée de Yakin n’y changera rien, l’équipe helvétique est orpheline d’un vrai meneur de jeu. Il manque ce type capable de faire la passe décisive ou d’affoler trois défenseurs… Bref, un joueur de classe mondiale capable de faire la décision. Et ce n’est pas la tentative de mettre Frei à cette place qui a eu beaucoup de succès…
J’ai tendance à positiver par rapport aux échéances qui attendent l’équipe de Suisse. Si un entraîneur du calibre de Hitzfeld affirme que son équipe sera prête le 16 juin, je crois qu’il faut lui faire confiance et attendre patiemment la première rencontre. Honnêtement, si l’entraîneur allemand trouve la solution pour ajouter cette magie manquante au collectif rouge et blanc, notre rôle pourrait être bien moins figuratif que certains ne le pensent.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Suisse – Italie 1-1 (1-1)

Stade de Genève, 30’000 spectateurs (guichets fermés)
Arbitre : M. Piccirillo (Fr).  
Buts : 10e Inler 1-0, 14e Quagliarella 1-1. 
Suisse : Benaglio (46e Wölfli); Lichtsteiner, Senderos, Grichting, Ziegler (81e Magnin); Behrami (58e Barnetta), Inler, Huggel, Fernandes (88e Shaqiri); Frei (75e Yakin), Nkufo (68. Derdiyok). 
Italie : Marchetti; Maggio, Bocchetti, Chiellini, Zambrotta (81e Criscito); Gattuso (86e Iaquinta), Palombo (88e De Rossi); Cossu, Montolivo, Quagliarella (66e Di Natale); Pazzini (77e Gilardino).

Écrit par Ernest Shackleton

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13 Commentaires

  1. T’es un peu sévère avec le Senderos. D’accord il se troue 2 fois en 2 matchs et on prend 2 goals. Mais tu veux mettre qui à sa place? Et je le trouve plutôt solide…

    Magnifique match de Gelson! Lui et Berhami montrent aux autres le chemin à suivre et l’engagement qu’il faut mettre quand tu portes le maillot suisse!

  2. On dirait un article d’agence de presse. Shackleton, lâche-toi un peu, fais nous rire ! A quoi ça sert de nous raconter ce qu’on a vu ?

  3. Senderos a fait des bonnes relances samedi.. c’est assez rare pour être noté.. donc je suis pas d’accord avec toi sur ce point.

    Huggel a été invisible, et je suis étonnée que personne le relève. Dommage qu’on puisse pas le remplacer par Gelson, et qu’on ait pas un Barnetta plus performant.

  4. des passages fort bien amenés et décapants sur notre attaque…quand tu vois la gueule de nos stats offensives ces 4 derniers matchs, pourquoi ne pas chambouler un peu tactique et joueurs ?

    Ca fait peur a qq jours du début du tournoi….

  5. Question organisation, un ÉNORME ZÉRO POINTÉ:

    1) Venant du Jura, je ne suis jamais allé à la Praille. Trop bien, c’est indiqué sur l’autoroute. On nous fait même parquer au bord de la route à Plan-les-Outes, dans la zone industrielle. Je ne savais pas que je devais encore prendre un bus pendant 20 minutes pour aller au stade, sympa quoi! Heureusement que des gens nous ont aidés, sinon….

    2) Au retour, c’est bien beau de nous mettre le nom des quartiers genevois sur le devant des bus, mais la zone industrielle de Plan-les-Ouates, tu vois comme je la connais moi… Bref, j’ai quand même retrouvé ma voiture!

    3) Arrivé au stade, je vois qu’il y a des colonnes hommes et des colonnes dames pour les fouilles. Devant moi, une maman et son petit garçon de 5 ans. Le sécuritas, très gentil…hum, a séparé la maman de son enfant pour passer à la fouille. Pleure du petit, qui a dû attendre sa maman 5 bonnes minutes le temps qu’elle se fasse fouiller. Bon j’ai attendu avec le gosse, mais fallait-il vraiment séparer ce gamin de sa maman dans une foule si grande???

    4) Mi-temps, mmmmh un bon sandwich. Comment? Il n’y en a plus??? Alors un hotdog svp. Ah bon? on ne peut plus manger? Suuuuper… vous pensiez que les gens viendraient avec leur nappe de picnic et le panier???

  6. On veut Derdiyok Shaqiri pour avoir une attaque un peu explosive, et pas des papy avec un soit disant talent de finisseur qui reste muet depuis trop longtemps!!

  7. Je crois qu’il faut vraiment reléguer Frei sur le banc. C’est le seul qui ne courrait pas samedi.
    Même Nkufo courrait, certes lentement, mais il courrait, … comme un gars de 35 ans.

  8. @ titu

    c’est pas faux!! et j’adhère complétement avec ton point de vue!!

    On a une génération de jeunes besogneux, et on les veux aux avant poste pour qu ils bouffent le gazon!!

    loin les papys-> place au renouveau!!

  9. Frei touche le fond, vraiment ça devient grave…Il faut jouer avec une seule pointe (Nkufo, c’est son job) et Derdyiok ou Yakin en soutien (mais là faut le remplacer après 40 minutes)

    Shaqiri est une bonne surprise. Gelson très bon aussi et ça fait certainement le plus grand bien à Barnetta de chauffer un peu le banc, qu’il voit ce qui l’attend s’il continue

    Senderos…bon ben oui..mais qui d’autre…si seulement Djourou n’avait pas planté sa saison

    Je rejoint ce cher Ernest sur le fait qu’il faut faire confiance à Hitzfeld…en tout cas pour 3 raisons : 1 – le palmarès, il l ‘a pas acheté avec des coupures de monopoly, 2 – il a réussi à nous qualifier malgré une défaite contre une certaine équipe de winners… 3 – De toute façon maintenant on a plus le choix

    @Jérome

    t’es mignon de faire confiance à « l’organisation genevoise » on voit que tu viens pas souvent. Ici, ils sont même dépassés quand il s’agit de gérer le championnat régional des boulistes vétérans

  10. @Jérôme

    T’as raison, l’organisation, que ce soit au niveau transports depuis PLO ou au niveau bouffe, est plus que cahotique lorsqu’une partie se déroule à La Praille à guichets fermés.

    Pour les stands à bouffe, soit on loupe la moitié de la 2emi-temps, soit on fait abstinence et on voit le match.

    Pour les transports par contre, si je puis me permettre un conseil pour la prochaine fois, laisse ta titine en ville, disons pas trop loin de la gare, prends le train qui t’amène devant le stade en 6 minutes depuis Cornavin et pareil au retour. Tu te feras 10 fois moins tartir que de prendre un bus à PLO dont le trajet dure 20 minutes et je n’ose imaginer combien au retour.

  11. Benaglio; Lichsteiner, Eggimann/Senderos, Grichting, Ziegler; Behrami, Inler, Gelson, Padalino; Derdiyok, Shaqiri/Nkufo

    Alleeeeeeez Gottmar steuplé ^^

  12. @ Mixy,

    Comme Frei, tu ne peux pas avoir la gueule tout le temps ouverte et marquer en même temps. D’où son mutisme prolongé.

    Je sais qu’elle était facile, mais je n’ai pas pu m’en empêcher avec ce connard fini.

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