Après une lutte sans merci, c’est donc Raphy Martinetti, l’Azéro-valaisan qui a réussi à mettre au tapis le Pithivier du foot suisse, Sébastien Wütrich. 41% contre 39%, le vote pour le pigeon d’octobre fut décidément aussi serré qu’une file de skieurs au départ des télécabines sur les hauts de Zermatt. Au troisième rang, on retrouve Vladimir Petkovic qui se remettra sans doute bien vite de cet échec vu que, d’après nos sources, il aurait été aperçu en train de célébrer sa première victoire de l’année avec des délégués de la FIFA dans les bas-fonds du Niederdorf.
Mais place à l’ex-président de la FILA, l’homme qui s’est fait pincer en train de s’amuser avec quelques millions reçus de l’Azerbaïdjan, juste comme ça, parce que là-bas, les cadeaux sont obtenus à bas coûts.
Comme révélé dans la presse romande au début du mois d’octobre, Martinetti aurait touché la somme mirobolante de 6,5 millions d’euros en provenance d’Azerbaïdjan. Un premier versement de 1,5 millions en 2010, puis un autre de 5 millions trois ans après. Autant dire qu’on se place presque au même niveau que le chèque de Noël offert par sa grand-mère qui, à la dernière minute, aura eu la justesse de diviser les montants par cent mille. Quand on a encore la tête sur les épaules…
Évidemment, rien n’indique que la transaction est illégale comme le souligne Grégoire Baur du journal Le Temps, dans un excellent papier paru début octobre. Il n’empêche qu’à la lumière des faits, l’homme ne semble pas être un fin stratège dans cette histoire. Une manœuvre ratée qui se positionne au même niveau que celle de pondre un gamin après un adultère ou de virer un tiers des joueurs de ton équipe par WhatsApp. Valais, ton univers impitoyable…
En poste durant près de dix ans, Martinetti démissionnait en 2013 de son rôle de président. À l’époque, faire du lobbying pour son sport de toujours n’était sûrement pas son plus grand atout puisque, sur recommandation de la commission exécutive du CIO, la lutte devait être retirée du programme des Jeux Olympiques 2020. Situation caucas(s)e, celle-ci était réintégrée neuf mois plus tard dans le programme olympique au détriment du squash et du baseball. Un home run manqué pour Raphy.
Toutefois, difficile de ne pas mettre en relation un cadeau d’anniversaire de 1,5 millions d’euros en 2010, l’année de l’attribution du championnat du monde de lutte à l’Azerbaïdjan, ou encore la fin d’un contrat de sponsoring par ledit pays suite au retrait de l’ex-président trois années plus tard. Même le Tribunal fédéral, dans un arrêté du 8 juin dernier, ne s’y méprend pas de ces relations sordides. Le dévoilement de cette histoire met surtout en lumière la faculté des instances sportives (ou des personnages qui y sont liés) à ne pas balayer au loin des manigances propres à salir l’esprit sain du sport de compétition. L’Union World Wrestling (UWW), anciennement FILA, s’est même avouée consternée face à ces agissements.
Bravo Raphy pour ta victoire dans ce Pigeon d’Or d’octobre qui te qualifie d’office pour l’élection suprême du Pigeon d’Or 2020 !
Les Pigeons de novembre 2020
La sélection pour la course au Pigeon d’Or du mois de novembre sort un tout petit peu des sentiers battus en laissant de côté les hockeyeurs et les footballeurs bien trop habitués à cette rubrique. Tous ? Non. Car il restera toujours un irréductible footeux qu’on pourra dégommer pour ses choix de clubs aussi bien réfléchis que les discours de Parmelin. Partir en Chine pour se remplir les poches, n’y jouer absolument aucun match et revenir en Suisse pour mieux timbrer au chômage, bravo Monsieur et bienvenue dans notre sélection du mois. Notre deuxième candidat est un ex-basketteur du BBC Monthey qui a tellement eu les chocottes du Covid valaisan qu’il a préféré rentrer comme un voleur aux US, là où Donald Trump a démontré toute ses capacités à gérer cette crise sanitaire avec précaution. Welcome home boy, tu dois t’y sentir en toute sécurité si tu t’es muni d’un détergent que tu pourras ingurgiter dès que les premiers symptômes se feront sentir.
Par ailleurs, comme vous le savez, Carton-Rouge.ch aime à prendre le contre-pied de l’actualité si bien que nous n’avons pas hésité à convoquer la ‘Valaistar’ du mois de Novembre, fraichement élu par les lecteurs du Nouvelliste ! Avec son manque de modestie qui n’aurait pas lieu d’être au vu de sa carrière un brin décevante, ce cycliste martignerain régate à des année lumières des Reichenbach et Morabito si bien qu’on se demande pourquoi il existe tant de prosternations envers le vainqueur du maillot des sprints intermédiaires du Giro 2020 (si, si, ça existe !). Une remise à niveau en le sélectionnant dans nos pigeons du mois s’imposait avant qu’il ne prenne définitivement la grosse tête.
Finalement on s’est penché sur le scandale qui secoue le vraiment petit monde de la gymnastique artistique et rythmique suisse en épinglant le directeur général de la fédé, un gars bien inféodé et qui a laissé passer des horreurs au niveau du traitement des jeunes gymnastes lors de son double mandat de plus de 20 ans. On est encore étonné que ce véritable scandale n’ait pas fait plus de vagues mais vu que c’est une affaire entre Suisses allemands, ceci explique cela. Tous ces petits héros seront présentés ces prochains jours avant l’ouverture des votes. N’oubliez pas de venir déposer votre voix d’ici au 31 décembre 2020, avant de lever une petite coupe de champagne pour enterrer cette belle annee de merde. Et promis, on mettra un système de comptage des voix plus performant qu’au Michigan pour eviter d’éventuels recours !
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