Qui Vaduzment va sûrement

En 1999, pour mon premier match du LS à la Pontaise, je me retrouve perdu en tribune au milieu des verts-Play (oups, va savoir pourquoi) lors d’un derby face à Yverdon. Je manque de peu d’être traumatisé par ces individus vêtus de vert et de blanc qui crient toutes sortes de choses inaudibles à l’encontre des joueurs et de l’arbitre. 21 ans plus tard, pour ma première au stade de la Tuilière, je prends place dans un stade vide, avec une température avoisinant zéro degré, pour une rencontre face au terrible FC Vaduz. Les premières réussies, ça me connaît.

Le match en deux mots

Hier, c’était la tuile. Aujourd’hui, c’est la Tuilière.

L’homme du match

Aldin Turkes, who else ?

Pourtant, comme lors des derniers matches, l’attaquant du LS s’est rapidement agacé sur chaque ballon perdu par ses coéquipiers. La frustration était bien palpable pour un joueur en panne de but et de confiance. Il faut dire qu’avant cette rencontre, le dernier truc positif d’Aldin était son test Covid.

En bon capitaine, Kuki a d’ailleurs préféré le laisser tirer le penalty plutôt que de s’en charger lui-même et ainsi devenir le premier buteur lausannois de la Tuilière. Beau geste.

La buse du match

On a vu des Lausannois en grande difficulté pendant près de 60 minutes, multipliant les glissades et les mauvaises passes. Comme s’ils ne s’étaient pas encore adaptés à leur nouveau synthétique. Le bilan offensif aura ainsi été très pauvre pendant près d’une heure.

Il faut dire que les Vaudois avaient annoncé la couleur d’entrée de jeu, en décidant de parquer le bus avant même le coup d’envoi :

Le tournant du match

Sans hésiter, l’entrée en jeu de Brazao.

Non, évidemment ce pénalty et ce rouge pour Sandro (auf)Wieser(sehen). A partir de là, le LS a pu dérouler. Avec une confiance retrouvée et, accessoirement, un joueur de plus. Ça aide aussi.

Le geste technique du match

Chapeau bas aux architectes qui ont eu la bonne idée de construire ce stade avec les quatre coins et tout le haut du stade ouverts. Tout ça pour que le design claque. Aucun doute là-dessus, on peut dire que c’est la 8ème merveille du monde. À l’époque, si je dis pas de bêtise, les merveilles étaient souvent construites en l’honneur des Dieux.

À Lausanne on a choisi Éole, le Dieu du vent.

Le geste pourri du match

Revenons deux secondes sur le nom du stade. Tuilière, sérieusement ? Perso, quand je tape ce mot dans le moteur de recherche de Google, voilà le premier résultat qui sort :

Une prison, oui. Comme si on avait pas déjà assez donné avec la Pontaise.

J’aurais préféré quelque chose comme Stade du Léman. D’autant plus qu’on a déjà le jet d’eau.

Le chiffre à la con

760’000. En kWh, l’énergie produite annuellement par les panneaux solaires du stade de la Tuilière. De quoi se faire quelques allers-retours Lausanne-Nice en jet privé sans trop dégrader son bilan carbone.

L’anecdote

L’avantage avec les matches à huis-clos, c’est que tu peux entendre tout ce qui se dit sur le terrain. Et il est toujours intéressant de voir comment l’entraîneur guide et motive sa troupe. Ou comment un gardien dirige son équipe depuis l’arrière et donne ses consignes à ses coéquipiers.

À ce titre, on a bien apprécié le « Arrête de parler ! Ferme ta gueule. » de Mory Diaw.

On a également pu voir que Flo maîtrisait bien l’allemand grâce à son « Das ist schlecht » adressé à l’arbitre assistant suite à une touche donnée au FC Vaduz.

La rétrospective du prochain match

Zurich a quand même réussi l’exploit de perdre face à Servette. Je pense donc qu’on peut raisonnablement viser une victoire.

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