Quelle bourrasque dans le ciel tessinois !

Déplorable, consternant, affligeant. La liste des adjectifs pour décrire le revers essuyé par Servette au Lido de Locarno est inépuisable. Retour sur ce gros couac qui, lors du décompte final au soir du 25 mai, pourrait peser très lourd…

Non, il n’y avait pas de nuages menaçants dans le ciel tessinois hier après-midi. Oui, le terrain était en bon état. Cependant, fraichement arrivés à Locarno, telle la foudre une nouvelle nous abasourdissait. Blessé, Patrik Baumann n’était pas en mesure de tenir son rôle et l’homme aux gants noirs optait pour la paire centrale Schneider-Mendes. Un des hommes en forme du moment, qui enchainait les bonnes prestations et qui était boosté par une confiance indéboulonnable, se voyait forcer de céder sa place à un joueur qui, depuis son retour de blessure, était apparu très fébrile.Un premier signal négatif qui allait, au cours des 90 minutes de jeu, se transformer en triste réalité. Comme si ces incroyables bourrasques qui ont rythmé l’après-midi tessinois avaient violemment ébranlé les Servettiens, déstabilisant les équilibres qui s’étaient mis en place au cours de cette série de 6 victoires consécutives.
Et pourtant, tout avait magnifiquement commencé. A la 5e minute déjà, Eudis lançait Esteban qui pouvait aller inscrire son troisième but de la semaine. Tout allait bien dans le meilleur des mondes. Seulement voilà, le SFC n’est pas Candide, et le Lido n’était de loin pas la terre promise que d’aucuns avaient pu espérer.
Ainsi, suite à une inquiétante amnésie défensive, le FC Locarno revenait au score 2 minutes plus tard par l’intermédiaire de Sadiku. Un accident de parcours, se forçait-on de croire afin de se tranquilliser. Or, 25 minutes plus tard, un nouveau but des locaux venait enfoncer davantage les Genevois. Le SFC était maintenant opposé à une équipe qui allait ériger un mur défensif. Servette, qui aurait pu profiter du pressing haut exercé par son adversaire qui tôt ou tard lui aurait fait perdre sa lucidité, se voyait désormais obliger d’affronter une équipe fermée et repliée, luttant sur chaque ballon avec le couteau entre les dents. Locarno devait sauver sa peau, l’enjeu était aussi important que pour les visiteurs. C’est pourquoi la tournure du match avait fait pousser des ailes aux Tessinois.

Confronté à une telle situation, le club du bout du lac se devait de garder son sang-froid et faire preuve de réalisme. Et ce sont justement ces deux derniers éléments qui ont fait défaut hier. La première occasion dorée de recoller au score tombait à un moment idyllique, juste avant le thé. Eudis, suite à une frappe puissante de Goku repoussée par Mitrovic, manquait complètement son tir. Non, ce n’était vraiment pas le jour du SFC.
Au vu de la tournure que la rencontre avait pris, la seconde mi-temps ne fut que le triste et logique acheminement vers un épilogue dramatique. Locarno devenait toujours plus méchant et les Servettiens doutaient toujours plus. Les hommes d’Alves, dont le milieu de terrain naufrageait en l’absence de son valeureux matelot Kouassi, galvaudaient deux autres occasions : Eudis ratait une deuxième montagne tandis que Goku Esteban, dans un mauvais jour, transformait son irréfrénable égoïsme en altruisme exacerbé et passait la sphère alors qu’il se trouvait en position de tir.
Le vent locarnais a siphonné sans pitié l’estime en soi que ce Servette-là était enfin parvenu à trouver. Eudis, complètement à côté de ses pompes, a même agressé un joueur tessinois. Dans un premier temps, il l’a arrêté de façon irrégulière le faisant chuter au sol, puis il a pris son ventre pour un ballon de football. La raison de ce geste ? Il avait tenté un débordement et avait été aussitôt stoppé par le défenseur adverse.
Gageons que nous ne le verrons plus à l’œuvre cette saison. Tandis que Goku, touché aux adducteurs en fin de rencontre, sera soumis à des examens dans la semaine.
Tout est allé vite, trop vite. Les hommes forts du moment se blessent (Baumann, Kouassi, Esteban) ou se font expulser (Eudis) et la confiance si difficilement acquise s’effrite. Mais, on le sait et il faut le marteler : après les ténèbres, le Servette ressurgit. Le club genevois n’a jamais aimé se rendre la vie facile. Dès lors, il s’agit de remporter les 6 points restants et de regarder le classement final qui se dessinera mercredi 25 mai sur le coup de 22h.
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

FC Locarno – Servette FC 3-2 (2-1) 

Lido, 1’340 spectateurs. 
Arbitre : M. Amhof. 
Buts : 4e Esteban 0-1, 7e Sadiku 1-1. 29e Hassell 2-1. 56e Routis 2-2. 67e Sadiku 3-2. 
FC Locarno : Mitrovic; Decarli, Ziccardi, Diallo, Milani; Maccoppi (82e Milosevic), Rapp (59e Caballero), Facchinetti, Fermino; Hassell (89e Aguirre), Sadiku. 
Servette FC : Gonzalez; Rüfli, Mendes (52e Routis), Schneider, Moubandje; Vitkieviez (69e De Azevedo), Nater, Pont (55e Camara), Karanovic; Esteban, Eudis.
Cartons jaunes : 31e Milani, 52e Hassel, 57e Fermino, 82e Ruefli, 88e De Azevedo. 
Cartons rouges : 93e Aguirre, 95e Eudis.

Écrit par Grégory Soldati

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5 Commentaires

  1. TOUS ENSEMBLE TOUS ENSEMBLE HEY HEY!!!!! LAUSANNE QUI MET 3.1 A LUGANO! 1ER DU CLASSEMENT 3 PTS D’AVANCE SUR SERVETTE!!!!!
    M-E-R-VEILLEUX!!!!!!

    ALLEZ LAUSAAAAAAAAAAAAAANNE!!!!!!!

    P.s. VIVE MATT MOUSSILOU!!!!!

  2. Eh Mickey Mouse tu veux pas attendre la sortie de l’article sur ton club pour te la raconter… et puis, c’est vrai, les récents résultats nous ont poussé à être (trop?) optimiste, tâche de faire de même et on verra au soir du 25 qui rigolera !

    Alllez Servette !

  3. Et si au lieu de se tirer dans les pattes on se réjouissait que deux clubs comme Servette et LS montent ensemble ?

    Bordel, je suis le LS et j’espère qu’ils vont monter directement…mais je ne vais pas jusqu’à souhaiter du mal à Servette ! ça serait être aussi limité mentalement que ceux qui sifflent Frei ou que ceux qui ont sifflé Rey hier soir !

    Que le meilleur gagne, voilà tout…

    Go SFC, go LS et merde aux cons !

  4. Eh j’ai pas souhaité du mal à Servette! Moi aussi ça me manquerais de pas pouvoir enfiler deux but en 2 minutes à la Praille l’année prochaine. Mais n’empêche que Servette était le plus grand danger pour le LS. Et ‘pis c’est de bonne guère, non?

    ALLEZ LAUSAAAAAAANNE!!!!

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