22ème journée, les arbitres sur le devant de la scène

On va de nouveau me taxer de chauvinisme, même de machisme en cette occasion. Mais Nelly Viennot n’a pas sa place au plus haut niveau. Elle l’a prouvée une nouvelle fois lors de Le-Mans – OM. A l’instar de ses collègues, l’arbitrage français est un gros problème qui n’a pas pris le train du professionnalisme.

Dans la Sarthe : une dizaine de minutes de jeu, Ribéry frappe un coup franc excentré. Le ballon passe toute la défense et Ronald Zubar, esseulé au deuxième poteau, ouvre la marque pour l’OM. Jubilation des Phocéens. De courte durée. La petite Nelly lève son drapeau. Pourquoi ? A-t-elle cru que le ballon avait été dévié par un Marseillais ? Le mystère reste total. Certes l’OM n’a pas montré grand chose dans ce match, mais quand à dix minutes de la fin, l’arbitre offre le 2-0 sur penalty aux Manceaux parce que le petit Valbuena a eu l’outrecuidance de piquer le ballon à son adversaire, le match était scellé ; d’autant plus que Mamadou Niang a mangé la feuille de match en première période en frappant le poteau alors qu’il affrontait seul Pelé.Paris : au Parc des Princes, le PSG presse tant et plus, tentant de faire rompre le roseau sochalien qui plie sous les coups de butoir. Coup franc de Rothen, Yepes s’apprête à reprendre de la tête au deuxième poteau, il est poussé dans le dos par un défenseur et les joueurs du Montbéliard se dégagent. Mario n’y comprend rien, lui qui a si souvent été sanctionné en début de saison dans des cas bien moins flagrants. Paul Le Guen découvre avec stupeur, ces derniers temps, qu’il est plus facile d’entraîner Lyon que le PSG… Certes, Paris et surtout son pigeon des Açores a eu 427 occasions de passer l’épaule, mais comme on dit dans le jargon : «Quand ça veut pô, ça veut pô».

Stade de Gerland : fin de match tendue. Lyon a toute les peines du monde pour passer l’épaule face à l’avant-dernier. Baros a marqué son premier but lyonnais, cinq minutes après que l’attaquant de poche Baky Koné ait pu lober Coupette, de retour aux affaires. Il reste moins de dix minutes quand Ederson prend de vitesse Cris et le déborde sur la droite. En se retournant, le Brésilien de Lyon accroche le maillot et la jambe du Niçois qui s’envole dans les 16 mètres. Rien. Que pouic. Peau de balle. Le match se termine sur le score de 1-1 et Lyon n’a marqué que deux points lors des quatre derniers matches…
Et ce genre de constatations, on peut les faire à chaque journée ! Juste que cette fois-ci, quand j’ai vu trois fois la Viennot en gros plan, ça m’a rendu franc fou, fallait que ça sorte… A signaler autrement ? Le match fou de dimanche soir à Lens. Menés 3-0 à la mi-temps, les Sang-et-Or ont réalisé un de ces moments d’anthologie que nous offre parfois le sport-roi. 1-3 de Keita à la 67ème, pas de quoi s’inquiéter. Par contre le 2-3 de Coulibaly à une minute de la fin du temps règlementaire fait souffler un vent de folie sur Bollaert. Même le gardien Idantje monte sur le dernier corner. Seydou Keita, Malien formé à l’OM, s’élève et propulse le cuir au fond des filets. Jérémy Janot est mystifié. 3-3, la folie, le stade prend feu ! Fin du match ? Eh non, St-Etienne, à la 95ème, se crée une ultime occasion, redoublement de passes, le ballon échoit à mi-auteur à Ilan, qui s’apprête à frapper. C’est immanquable, les Nordistes retiennent leur souffle. La frappe part, s’élève et termine dans le public. Soulagement général. Match comme la L1 devrait en produire au moins un par journée. Là, ça devait faire quatre ans…
A souligner encore la belle victoire de Lille sur le terrain de Bordeaux. Obraniak, arrivé il y a quelques jours de Metz, entre en jeu à la 77ème alors qu’un cou -franc pour le LOSC vient d’être dicté. Il prend le ballon pour faire parler sa patte gauche, enroule le cuir qui rebondit malencontreusement sur la tête de Chamakh. Le Marocain ouvre le score contre son camp, et Obraniak signe son entrée par un «demi-but» après 13 secondes sur la pelouse et permet aux Dogues de prendre la seconde place.

Esteban n’est toujours pas apparu sur la feuille de match pour le Stade Rennais. Bien lui en a pris puisqu’il a du coup été le meilleur homme du match Rennes – Valenciennes. La rencontre a été tellement pauvre que rien que de souligner que Danzé a marqué et permis à Rennes de vaincre à domicile, est une insulte à une analyse d’un match de football.
Ensuite soulignons la fin de l’effet Barthez du côté de Nantes. Imbattable durant ses trois premières parties, le fumeur le plus célèbre de la L1 n’a rien pu faire contre Gignac (quel joueur !) et Abriel qui bâtirent un succès lorientais mérité à l’extérieur. Brouillons et très limités collectivement, les Canaris tentèrent de sauver la baraque individuellement, mais le manque de confiance des équipes menacées par la relégation pèsent sur la faculté à réaliser le bon geste au bon moment…
Et finalement, relevons l’excellent match des Monégasques, qui se sont dotés, avec Yaya Touré, frère de Kolo, d’un des joueurs les plus puissants qu’il m’ait été donné de voir dans le foot français. Plus offensif qu’un Essien, plus fort physiquement qu’un meneur de jeu traditionnel, l’Ivoirien a martyrisé l’entrejeu sedanais. Monaco se contente d’un but du brontosaure Koller dans les premières secondes du match pour se donne run peu d’air et rejoindre tranquillement le ventre mou.

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