LHC : une défaite rageante et deux points de perdus !

Le Lausanne HC a laissé filer deux points importants hier après-midi. Malgré la présence de renforts estampillés LNA et une nette domination, les Vaudois ont concédé un revers rageant face à un SC Langenthal bien regroupé autour de son gardien Marc Eichmann, auteur d’une performance gargantuesque, et évoluant principalement en contre-attaque.

Une heure après le coup de sirène, la déception était encore bien palpable sur les visages déconfits des pensionnaires de Malley. En net progrès en comparaison de leur piètre prestation en terre soleuroise, les Lausannois ne méritaient pas de connaître pareille désillusion.Dès les premières minutes, on découvre des Lausannois appliqués et volontaires, finissant les charges et ne rechignant pas à mettre de l’intensité dans le jeu. Malheureusement, suite à une perte de puck d’Himelfarb à la ligne bleue, Muller trompe la vigilance de Tobler, très mal placé en la circonstance. Une perte de puck, un mauvais placement, un tir, un but : Langenthal réalise une entame parfaite avec un 100% de réussite.
Les Lausannois ne se découragent pas pour autant et égalisent sur un magnifique travail de l’excellent Rüfenacht qui récupère la rondelle dans le camp bernois avant de trouver Pecker devant le but grâce à une splendide transversale. Le casque d’or n’a plus qu’à subtilement glisser le palet à Conz qui crucifie celui qu’on baptisera ensuite la «muraille bernoise». Cette réussite concrétise une forte domination lors des vingt minutes initiales (11 tirs cadrés contre 6).

Un match à oublier pour Lardi & Cie

Même scénario

On croit dès lors les locaux capables de faire la différence et d’enfin prendre le large. Il n’en est rien en raison d’un manque de lucidité dans la dernière passe (Pecker à 5c4, 26e) mais surtout dans le geste final. On vient de passer la mi-match, c’est le moment choisi par «le Lausannois par le cœur, Genevois par l’employeur» (…) Rivera pour nous gratifier d’un effort solitaire qui échoue de peu alors que le LHC évolue en infériorité numérique. Mais c’est Langenthal, au terme d’une partie de billard devant la cage lausannoise, qui arrive à sortir son épingle du jeu et à crucifier un Tobler à terre, en l’occurrence aussi prompt à se lever qu’un éléphant sortant de sa sieste… A quand la prochaine titularisation de Sébastien Pellet ?
Une chance de but d’Himelfarb seul face au dernier rempart bernois (34e) et un poteau de Conz (37e) plus tard, la troupe de Ryan trouve enfin le chemin des filets sur un lancé rapide de Bernasconi relâché par le cerbère bernois devant un Jérôme Bonnet opportuniste. Deux buts sur deux pour les renforts du bout du lac, autant dire que les Grenats ne se sont pas déplacés pour rien en ce dimanche après-midi.
Le troisième tiers voit des Vaudois dominer outrageusement leur adversaire sans pour autant réussir à concrétiser les montagnes qu’ils se sont procurés (pas moins de 14 occasions franches entre la 43e et la 56e !). Lausanne a notamment raté le coche entre la 50e et la 55e, lors de six minutes de supériorité numérique généreusement accordées par l’homme en noir, déguisé en Père Noël en la circonstance. A ce sujet, on invite le comité du LHC à offrir une caisse de vins vaudois à M. Favre, à moins que cela n’ait déjà été fait… avant le match ? 
Le manque de réalisme y est pour beaucoup, mais lorsque les lancés sont cadrés c’est le portier Eichmann qui réalise des miracles en arrêtant toutes les tentatives de Pecker & Co. L’arbitre «offrira» même un penalty discutable aux Lausannois (56e) mais le diminué Himelfarb, en progrès mais peu en verve, rate la balle de match en se compliquant la tâche.

Conz, très bon hier soir

Malgré les cadeaux de l’arbitre et les efforts de Lausanne, Langenthal ne craque pas et c’est aux prolongations que le match va se jouer. Et comme souvent dans ce genre de situation, c’est l’équipe dominée qui marque le but décisif en mort subite (Plante à 4c3, 64e), consécutive à une pénalité regrettable de Malik Benturqui, pourtant bon tout au long de la soirée en compagnie d’un Merz inspiré.

Les mercenaires dans le creux

Langenthal réalisant l’hold-up du jour, les joueurs de Kevin Ryan n’ont pas à avoir honte de la prestation livrée ce dimanche après-midi. Il n’empêche que certaines individualités peinent énormément lors de ce deuxième tour. On pense ici tout particulièrement au duo Lussy-Bodemann et à l’ex casque d’or Himelfarb. Ce dernier a galvaudé un nombre important d’opportunités et on peut légitimement se demander, lorsqu’on voit son état de forme et son rendement, si le directoire vaudois n’a pas fait une erreur en le faisant revenir au jeu plus tôt que prévu, alors que sa blessure n’est pas encore complètement guérie. Le Lausanne HC est, comme toutes les équipes de LNB, dépendant de la forme de ces mercenaires. Force est de constater que ni Pecker ni Himelfarb ne jouent à 100% de leur capacité, et l’efficacité s’en fait clairement ressentir.
Les Vaudois laissent donc filer deux points qui leur tendaient les bras et sortent d’un week-end noir – le premier de l’exercice – conclu par deux défaites évitables. Malgré les excellents renforts genevois, le Lausanne HC n’arrive pas à se sortir de cette période délicate et à se guérir de sa «genèvite de novembre aigue». A voir le calendrier et l’enchaînement des rencontres, on ne peut que s’inquiéter de la suite des événements. D’autant plus que le LHC ne pourra pas à chaque fois bénéficier du soutien extrêmement précieux de son club partenaire. 
Photos copyright www.mediasports.ch – Pascal Muller

LHC – Langenthal 2-3 ap (1-1 1-1 0-0)

Malley : 3758 spectateurs.
Arbitre : M. Favre.
Buts : 4e Müller (Larouche) 0-1, 19e Conz (Pecker, Lardi) 1-1, 33e Käser (5c4) 1-2, 38e Bonnet (Bernasconi, Himelfarb) 2-2, 64e Plante (Larouche/4c3) 2-3.
LHC : Tobler; Lardi, Grieder; Villa, Schäublin; Merz, Benturqui; Bernasconi; Bonnet, Himelfarb, Tognini; Rivera, Lüssy, Bodemann; Pecker, Rüfenacht, Conz; Sigrist, Morandi.
Langenthal : Eichmann; Stoller, Bochatay; Haldimann, Gurtner; Schneeberger, Kradolfer; Käser, Larouche, Baumgartner; Gähler, Müller, Plante; Rezek, Schär, Schäublin.
Pénalités : 4×2′ contre LHC et 5×2′ + 1×10′ (Müller) contre Langenthal.
Notes : Staudenman malade (gastro) n’a pas participé à la rencontre, tout comme les blessés habituels.

Écrit par Daniel Corthésy