Le LS revient dans le rétroviseur de Vaduz

Le Lausanne-Sport est revenu à 3 unités du leader liechtensteinois, Jocelyn Roux is back et le FC Chiasso est aussi chiant qu’un cours de répétition sans alcool, tels sont les principaux enseignements à tirer de la victoire des Vaudois mercredi soir. On ne retiendra pas grand-chose d’autre de ce match où tout s’est joué en l’espace de 5 minutes.

Comment débuter ce papier sans évoquer le climat sibérien qui régnait sur le Stade Olympique hier soir ? Encore convalescent après une vilaine grippe, j’avais quand même décidé de braver le froid et de monter aux Plaines-du-Loup, muni de la combinaison complète du sherpa népalais. Cela n’a apparemment pas suffi puisqu’aujourd’hui, après avoir toussé toute la nuit, j’ai contribué à la prospérité de l’industrie pharmaceutique helvétique… Ce froid ne fera pas seulement monter la fièvre de ton serviteur, il va également paralyser les deux équipes. Privés de Tosi (puni par l’entraîneur ?) et incapables de poser leur jeu, les Lausannois vont présenter un football méconnaissable dans une première mi-temps soporifique. Rien. En un mot comme en mille, il ne se passera absolument rien durant les 45 minutes initiales où les deux portiers auront autant de travail qu’un fonctionnaire à deux semaines de la retraite. Pas d’action construite, zéro tir cadré, deux cartons jaunes et la sortie de Meoli sur blessure : tel est le bilan de la première mi-temps chez les bleu et blanc.

De leur côté, organisés dans un 5-4-1 modulable en 7-2-1, les Tessinois sont clairement venus pour tenir le 0-0, défendre en bloc et marquer sur un malentendu. Et dire que cette formation pointe au 5e rang de la Challenge League… «Au-delà de la 4e place, ce championnat de LNB ne vaut décidément pas grand-chose», analysera justement mon compère Julien Mouquin. A noter tout de même une échauffourée au crépuscule de la mi-temps où les Tessinois nous rappelleront au bon souvenir des finales de 1ère ligue 2008-2009. Ce jour-là, opposés à l’ES Malley au Bois-Gentil, les «Italiens de Suisse» avaient affiché un état d’esprit exécrable couplé à un jeu aussi séduisant que Joe Jordan après une baston. Force est de constater qu’ils n’ont rien perdu de leur triste mentalité. Avec un homme comme Raimondo Ponte à la barre, le contraire nous aurait étonné.

Roux gagne des points

Après le faux-pas de dimanche à Yverdon, la formation de Martin Rueda filait donc tout droit vers une deuxième contre-performance de suite, ce qui aurait constitué un sérieux coup d’arrêt en vue de l’objectif avoué du club, les deux premières places du classement. Mais voilà, ce LS 2010-2011 n’a pas passé trois tours de Coupe d’Europe pour rien et va réussir à faire exploser le verrou tessinois en l’espace de 5 minutes.
Tout d’abord par Jocelyn Roux qui, après une belle remise de Silvio, se faufile entre deux défenseurs et crucifie le portier adverse d’un plat du pied parfait. Cette réussite marque le retour en forme du «héros de la Praille» qui a incontestablement gagné des points hier soir, même s’il vendangera une belle occasion quelques secondes plus tard. L’ex-attaquant du Stade Nyonnais a paru plus en jambes que Matt Moussilou, son remplaçant, qui a traversé les 25 dernières minutes comme un fantôme.
Le match va ensuite s’emballer avec deux occasions successives pour Avanzini et Roux avant le deuxième but de Silvio, entaché d’une faute du Brésilien que M. Huwiler n’a jugé bon de siffler. Si les arbitres de ce 2e tour sont aussi cléments avec le LS que ceux de la FIFA avec l’Espagne en Afrique du Sud, on ne s’en plaindra évidemment pas. 

2-0 pour le LS à la 65e minute, le match est plié et les 3 points dans la besace. Enfin, le croit-on un peu vite… Car les Tessinois vont, comme redouté plus haut, marquer sur un malentendu et se faire enfin menaçants. Non contents de trembler de froid, les supporters lausannois vont alors trembler de peur à deux-trois reprises. Le ballon ne quitte plus la zone de défense vaudoise mais Anthony Favre et ses coéquipiers vont tenir la baraque, parfois de manière un peu brouillonne, à l’image du jeune Bigambo Rochat sur son flanc droit.

A l’italienne

Le Lausanne-Sport fait donc une excellente opération comptable et revient à 3 points du leader, avec un match en moins. Autre point positif de la soirée, les Vaudois ont gagné en jouant mal, en scorant sur leurs rares occasions et en bénéficiant des largesses de l’arbitre, ce qui est paraît-il la marque des grandes équipes. En tout cas, c’est ce qui a suffi à l’Italie pour être championne du monde en 2006…
C’est désormais un calendrier abordable qui attend les hommes de Rueda avec un déplacement à Locarno ce week-end avant la réception de Wohlen et Nyon à la Pontaise. Si ces trois confrontations devaient se conclure par 3 victoires, nul doute qu’on commencera vraiment à s’enflammer. Car oui, quitte à se répéter, le LS a une très belle carte à jouer cette saison, d’autant plus qu’il aura l’avantage de recevoir ses trois principaux concurrents ce printemps : Servette en avril puis Lugano en mai avant le feu d’artifice espéré contre Vaduz. J’ai déjà coché toutes ces dates dans mon agenda… toi aussi j’espère ! 
Photos Pascal Muller, copyright www.mediasports.ch

Lausanne-Sport  – Chiasso 2-1 (0-0)

La Pontaise, 1150 spectateurs selon le speaker, 500 selon CartonRouge.ch.
Arbitre : M. Huwiler.
Buts : 61e Roux 1-0, 65e Silvio 2-0, 81e Carrara 2-1.
Lausanne : Favre; Rochat, Katz, Meoli (24e Buntschu), Sonnerat; Avanzini, Bah, Marazzi, Pasche (85e Gétaz); Silvio, Roux (68e Moussilou).
Chiasso : Capelletti; Russo, Lodigiani, Reclari, Quaresima; Polli (79e Tarchini), Perrier, Carrara, Kalu (74e Croci-Torti), Magro (74e Magnu Virtuoso), Magnetti.
Cartons jaunes : 24e Avanzini, 45e Katz, 45e Lodigiani, 51e Buntschu, 85e Russo, 87e Carrara.
Notes : Lausanne sans Steuble (blessé). Tosi, N’Lundulu et Fabrizzyo n’ont pas été convoqués.

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5 Commentaires

  1. Et c’est reparti avec l’Espagne….

    La frustration vous passera d’ici 2014 ou pas ? Je vous le souhaite du fond du coeur, autant à l’auteur de ce torchon qu’à son pitoyable collègue cité plus haut dont le simple fait d’épeler son nom me donne les frissons.

    Bref, petit, comme souvent sur ce site malheureusement…

  2. 1150 spectateurs.. j’ai eu de la peine à les voir, par contre quand on a eu la finesse d’esprit de venir en pull le froid on le sens bien !

  3. @Zero

    Faut avouer que ton commentaire est à la hauteur de ton pseudo…

    A peine un article entache un (tout) petit peu la réputation de l’Espagne cela devient automatiquement un torchon. Que je sache les Italiens ne s’offusquent sur le petit pic fait sur leur victoire en 2006…

    Cordialement.
    Gildou

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