Onze idées pour aider Ajoie à gagner le 7e match

Ce n’est pas un hasard si c’est un illustre Jurassien, Jean-François Rossé, qui a inventé la célèbre formule «le dernier point d’une série de play-off est toujours le plus difficile à marquer». Battu au septième match par ses rivaux honnis Bienne (2008) et Lausanne (2010 et 2011), le HC Ajoie en a fait l’amère expérience ces dernières saisons. CartonRouge.ch offre quelques pistes aux Jurassiens pour tenter d’y remédier.

1. Devenir le club ferme de Genève-Servette.C’est le fantasme secret de tous les supporters ajoulots, pouvoir bénéficier de renforts de LNA, des vrais renforts, pas les rebuts du EHC Biel, en pleine série de play-off. La fin du partenariat lausanno-genevois permettra au HCA de réaliser son rêve et de devenir club ferme du HC McSorley pour pouvoir aligner Stephan, Bezina et Salmelainen lors du 7e match décisif des play-offs. Les supporters jurassiens ont déjà pris l’habitude de payer plus cher pour les affiches chocs de la saison, c’est donc sans sourciller qu’ils accepteront de payer 10 francs pour une bière 2dl servie dans un shot en plastique à l’effigie de Florian Conz consigné 3 francs afin de permettre de combler le déficit abyssal du partenaire genevois.
2. Délocaliser la patinoire à Bonfol.
Les supporters du LHC connaissent bien les désillusions que peut provoquer une patinoire bâtie sur un ancien cimetière indien. Cela doit aussi être le cas du Voyebœuf, le Jura ayant toujours été considéré comme la réserve d’indiens du pays. Du coup, la solution serait de délocaliser la patinoire sur l’ancienne décharge de Bonfol. Les Jurassiens développeraient une résistance aux émanations toxiques supérieure à celle de leurs adversaires et financièrement l’affaire serait intéressante puisque le HCA pourrait récupérer la halle de décontamination payée par la chimie bâloise, halle qui ressemble d’ailleurs déjà davantage à une patinoire que le Voyebœuf.
3. Engager Bruno Aegerter comme entraîneur.
S’il est un entraîneur qui a l’expérience des derniers matchs décisifs à Malley, c’est bien Bruno Aegerter. Le coach à la mèche rebelle était en effet l’entraîneur de l’équipe visiteuse lors des matchs décisifs LHC – GC et LHC – Viège, sans aucun doute les deux plus grosses ambiances jamais connues dans une patinoire en Suisse. Seul souci : Bruno Aegerter n’a pas encore trouvé la recette pour gagner un dernier match à Malley, ni avec GC (8-0 en 1995) ni avec Viège (4-2 en 2001 après avoir mené 0-2).

4. Enrôler Armin Barnard comme deuxième étranger.
C’est bien connu, le dernier point d’une série de play-off se gagne avec les tripes et surtout le cœur, qualité dont les mercenaires jurassiens sont dépourvus. Pour y remédier, la solution serait d’engager comme deuxième étranger Armin Barnard, fils de feu Christiaan Barnard, le chirurgien sud-africain rendu célèbre pour avoir réussi la première transplantation cardiaque. Ainsi, les Jurassiens seraient pourvus des qualités de cœur bien plus indispensables à une victoire dans une série de play-off que les simulations grotesques de James «Iniesta» Desmarais. Ce recrutement ferait en plus le bonheur du Matin, bien plus à l’aise pour nous parler de la maman des joueurs que de tactique : Mme Barnard est une ancienne top model.
5. Redevenir Bernois.
À part lorsqu’il est entraîné par John van Boxmeer, le SC Bern est plutôt du genre létal dans un dernier match de play-off, surtout si le titre est en jeu, ce ne sont pas les supporters de Gottéron, Lugano ou Servette qui nous contrediront. Réintégrer le canton de Berne, dont le HC Ajoie a d’ailleurs conservé les couleurs jaunes et noires, permettrait aux Jurassiens de bénéficier de la science bernoise du match décisif. Accessoirement, cela leur éviterait de constituer une vilaine tache rouge (ou verte selon les sujets) sur la carte de la Suisse  à chaque votation fédérale.
6. Supprimer le mouvement juniors.
Généralement, la perte du HC Ajoie en séries est provoquée par un joueur formé au club mais parti exercer ses talents dans un club plus ambitieux et plus fortuné et dans une contrée plus accueillante que les mornes plaines de Pruntrutt. Dès lors, la solution serait de supprimer le mouvement juniors ajoulot pour priver de son traditionnel vivier le Grand Satan arrogant lémanique, lequel serait ainsi contraint de puiser dans les (maigres) ressources de son propre mouvement juniors pour former son équipe. Machiavélique, non ?
7. Organiser un camp d’entraînement chez Rafael Nadal à Majorque.
Difficile de faire mieux que le champion espagnol niveau mental de guerrier. Ne lâchant rien jusqu’au dernier point, le taureau de Manacor saura prodiguer de précieux conseils aux Ajoulots pour gagner ce fameux septième match, lui qui est si fort dans les cinquièmes sets. De plus, ce camp d’entraînement sur l’île des Baléares aura deux autres avantages de choix : Porrentruy étant 365 jours par an sous le brouillard, il permettra aux Jurassiens de voir enfin le soleil et de constater que Lausanne Beach n’est pas la plus grande station balnéaire d’Europe, n’en déplaise à certains Ajoulots qui pensent que les hockeyeurs signent au LHC pour profiter de la plage et parfaire leur bronzage.

8. Se faire sponsoriser par la BCJ.
Comme nous l’avons constaté ces dernières années, avoir des qualités de cœur c’est bien, mais pas suffisant dans l’optique de s’en sortir au septième match. Pour remédier à cela, autant mettre un peu de sa fierté de coté et convaincre la Banque Cantonale du Jura d’allonger des biftons supplémentaires en vue de se payer pour une fois deux blocs au minimum qui tiennent la route. Ceci permettrait d’avoir de vrais renforts et d’éviter aux joueurs d’arriver carbonisés au match décisif. Dans la foulée, le Voyebœuf serait immédiatement renommé en «BCJ-Arena» et des loges VIP installées à la place de la passerelle suspendue croulante sise au haut des tribunes.
9. Demander de l’aide au Groupe Bélier.
S’il y en a qui sont prêts à tout pour arriver à leurs fins, ce sont bien les indépendantistes jurassiens du Groupe Bélier. Grâce à des actions aussi farfelues que médiatiques, ce mouvement autonomiste a réussi son pari : gagner l’indépendance du canton du Jura en 1978. A quelques heures du septième match, nul doute que les membres de cette bande à Baader du pauvre sauront filer un coup de pouce au HC Ajoie. Tels les résistants français durant la Seconde Guerre mondiale, ces derniers seront prêts à tout pour déstabiliser l’adversaire, comme par exemple mettre de la Damassine dans les gourdes des joueurs adverses, faire exploser un pétard Bison sous les fenêtres du Top-Scorer la nuit avant le match ou encore envoyer une menace de mort à l’entraîneur signée au sang de cochon des montagnes jurassiennes. 
 
10. Fusionner avec le EHC Biel.
En 2008, la rivalité entre Ajoie et Biou a atteint son paroxysme au court d’une demi-finales à couteaux tirés (notamment pour crever les pneus des véhicules des supporters adverses). Depuis lors, les supporters ajoulots ont ravalé leur fierté et leur club est devenu le club-ferme de Bienne. Et du partenariat à la fusion, il n’y a qu’un pas qui sera d’autant plus allégrement franchi que le EHC Biel reste le spécialiste incontesté ès démontage du Lausanne Hockey Club en 7e match de play-off. Baptisé EHC BernNordWest Stones, le club établira ses quartiers du côté des gorges de Choindez, dans lesquelles le rédacteur en chef de CartonRouge.ch déclama jadis, un soir de tempête de neige : «Quand j’essaie de me  représenter une vision de l’enfer, cela ressemble à cet endroit !» Ainsi, la nouvelle Von Roll-Arena de Choindez deviendra l’Ali Sami Yen du hockey suisse, un fief inexpugnable pour l’adversaire dès le coup d’envoi des play-offs.

11. Devenir le CSKA Ajoie.
Entre le Jura et l’armée suisse, c’est une longue histoire d’amour. Le HC Ajoie et la grande muette vont donc entamer un partenariat win-win-win permettant au premier d’acquérir à bon compte des renforts, à la seconde d’améliorer son image dans la région et aux joueurs concernés de vivre une aventure humaine extraordinaire. Le principe est simple : tout hockeyeur d’élite en âge de servir devra effectuer un service long de septembre à avril sur la place d’armes de Bure et son microclimat si favorable à l’épanouissement des qualités de cœur et de courage. Avec en parallèle l’obligation d’effectuer une saison complète sous les couleurs du HC Ajoie, rebaptisé le CSKA Ajoie. Le jaune et noir sera abandonnée au profit d’un maillot gris-vert du meilleur effet, Simon Schenk engagé comme entraîneur et Jeannot Martinet comme directeur sportif. Comme ça, en cas d’hypothétique accession à la finale de LNB, les joueurs seront prêts à chanter l’hymne national.

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15 Commentaires

  1. Me réjouis d’éventuellement lire les propositions de CartonRouge au cas où le LHC venait à perdre le 7e match dans la course à la LNA… à Bienne ou ailleurs.

    1. devenir une vraie équipe de play-off
    2. redevenir bernois (ça marche très bien avec le Canton de Vaud aussi 🙂
    3. s’engager dans un partenariat avec Genève (ah non, ça pas besoin, c’est déjà le même club)… etc…

  2. Ce papier pue la sueur, la pétoche de la page blanche et le manque d’idées, choisir un sujet aussi volontairement provocateur aurait pourtant pu être sympa…

    Confucius aurait dit : si tu n’es pas inspiré, abstiens-toi de publier !

  3. …ou bien espérer que le lhc arrête de baffouer la morale du sport en faisant appel aux mercenaires du GSHC , comme conz cette année , pour renouer avec la victoire à quelques matchs des play off et ainsi fausser la donne .

  4. Pour un jurassien, c’est franchement pas drôle. mais pour un romand qui n’es pas forcément au courant de l’histoire jurassienne, c’est bien poilant (en tout cas mes potes ont ri)!

    Attention à parler de politique lorsque l’on ne maîtrise pas du tout le sujet, même si ce 18e degré lausannois a un côté marrant et pas méchant pour une fois!

    ps: même en tant que Jurassien, je me suis trop fendu la gueule avec Choindez et le CSKA Ajoie

  5. A Ajoie il n’y a pas du brouillard toute l’année arrêtez de dire n’importe quoi.

    Il y a du brouillard seulement quand il ne pleut pas la bas.

  6. Vu plusieurs fois sur CR: Pruntrutt.

    C’est Pruntrut, avec un seul « t » à la fin.
    Ou alors, il y a un gag qui m’a échappé.

    ALLEZ FRIBOURG!
    (quoi?)

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