Irantreront vite à la maison

Largement pressentie comme l’équipe la plus nulle du Mondial, l’Iran n’a à première vue aucune chance de créer la moindre sensation dans cette Coupe du Monde brésilienne. Qu’on se le dise, cet été, l’objectif des Perses sera de marquer un but, de faire un bon match et de réussir à aligner plus de 10 passes à la suite.

1) Pourquoi j’ai choisi de présenter ce pays ?Je tiens tout de suite à le préciser, je n’ai pas choisi de présenter l’Iran. C’est l’Iran qui m’a choisi en tant que spécialiste émérite du football perse en Europe (je connais le nom de quatre clubs). Elle a reconnu en moi le seul rédacteur de ce site qui ne va pas évoquer sans cesse le voile islamique et faire des gags à la chaîne sur son programme nucléaire douteux.
2) A quoi sert ce pays ?
Il y a quelques années encore, ce pays aurait principalement servi à ce qu’une catégorie de la population ne se sente pas discriminée à la Coupe du Monde. Je veux bien entendu parler des moustachus. Malheureusement pour eux, la moustache n’est apparemment plus à la mode non plus du côté de Téhéran. Du coup, on dira que l’Iran sert avant tout à nous rappeler que l’équipementier Uhlsport existe toujours et qu’il ne s’agit pas que d’une marque de gants de gardien. Ce pays sert également, d’un point de vue sportif, à fournir des athlètes au sport le plus disgracieux qui existe sur terre, l’haltérophilie. Franchement des mecs qui deviennent tout rouges et qui se font limite dessus pour porter des plots disposés sur une barre qu’ils reposent de toute façon parterre. Il n’y a bien qu’en Iran que l’on doit trouver un tel spectacle fascinant. Enfin, ce pays sert aussi à justifier le budget de l’armée dans plein de pays, bref il fait fonctionner l’industrie mondiale de l’armement.
3) Comment se sont-ils qualifiés et surtout pourquoi ?
En devançant la Norvège, l’Ecosse et la Roumanie dans un groupe difficile. Revendiquant une minuscule partie de son territoire située à la frontière avec l’Azerbaïdjan comme faisant partie de l’Europe, la Fédération iranienne a obtenu de la FIFA le droit de participer à la zone de qualification européenne. Après tout le Kazakhstan y est bien parvenu. Non, plus sérieusement, l’Iran s’est sortie de la zone asiatique où seul le dernier tour est digne d’intérêt. Après avoir dans un premier temps écarté les Maldives, les Perses se sont débarrassés de l’Indonésie, de Bahreïn et du Qatar, pour finalement s’extirper d’un groupe qui comprenait le Liban, l’Ouzbékistan, le Qatar à nouveau et la Corée du Sud. Terminant en tête de son groupe, l’Iran s’est tout de même permis le luxe de s’imposer deux fois face à la Corée du Sud par 1-0. Par contre, elle aura disputé pas moins de quatre matchs face au Qatar durant cette campagne. Vous trouvez ça normal vous ?

4) Pourquoi vont-ils gagner la Coupe du Monde ?
C’est un plan machiavélique mis en place depuis longtemps déjà (après le mini fiasco de 2006). Tout le monde l’ignore mais l’équipe d’Iran est en réalité extrêmement forte. Pour ne pas éveiller les soupçons, la Fédération iranienne a décidé d’interdire à ses meilleurs éléments de s’exiler à l’étranger. Elle a néanmoins permis à quelques joueurs, d’ailleurs tous à moitié européens, d’évoluer en Europe comme Ashkan Dejagah ou le gardien Daniel Davari. En réalité, ces joueurs ne sont que des couvertures et ne sont que des seconds couteaux qui ne seront de toute manière jamais alignés cet été. Avec sa super équipe inconnue que tout le monde prend de haut, l’Iran remportera sans aucun problème le tournoi. Une fois le trophée ramené au pays, les autorités iraniennes commettront un des plus abominables actes terroristes de l’histoire de l’humanité : faire fondre cette belle coupe en or que tout le monde convoite, juste pour faire chier le monde. Il ne fallait pas le placer sur la liste de l’Axe du Mal. Bon à part cela il s’agit quand même de ce qui se fait actuellement de mieux en Asie si on se fie au classement FIFA qui est, c’est bien connu, la vérité absolue.
5) Pourquoi vont-ils se faire éliminer au premier tour ?
La réponse trop facile serait de dire parce qu’ils sont nuls. C’est possible, mais surtout l’Iran ne compte plus dans ses rangs des joueurs aussi charismatiques et talentueux qu’Ali Daei et ses 109 buts en sélection, que Karim Bagheri ou encore qu’Ali Karimi tous parti à la retraite. Fini donc la génération dorée iranienne, place à celle des inconnus ou presque. On voit mal ce qui pourrait empêcher les Lions iraniens de connaître une nouvelle élimination au premier tour. La formation de Carlos Queiroz devrait donc rentrer au pays dans les plus brefs délais et cela même s’ils sont tombés dans un des groupes les plus faibles du tournoi.
6) Qui sont les joueurs à surveiller ?
On surveillera tout particulièrement les faux Iraniens, en d’autres termes les joueurs iraniens élevés au grain étranger, car on en est persuadé : ce qui vient d’Europe est toujours meilleur. Pour commencer, on se méfiera d’Ashkan Dejagah, le Germano-Iranien a réalisé une bonne saison à Fulham, même si les Cottagers ont connu une mortifiante relégation après près de 15 ans de Premiership. On gardera également un œil sur Reza Ghoochanejhad, surnommé «Gucci», joueur de Charlton, auteur de deux buts décisif pour la qualification, mais pas titulaire dans un mauvais club de seconde division anglaise. On suivra enfin avec intérêt le capitaine Javad Nekounam, ancien joueur d’Osasuna qui compte près de 140 sélections en équipe nationale.  En même temps vous n’aurez que deux matchs pour les surveiller alors pas besoin de s’y attarder plus longtemps, surveillez plutôt des joueurs dans d’autres équipes.
7) Qui sont les joueurs à ne pas surveiller, mais dont on peut éventuellement se moquer ?
Difficile de se moquer d’un joueur en particulier dans une équipe qui ne ferait probablement pas mieux qu’un match nul face au Lausanne-Sport. Du coup, on peut éventuellement se moquer de Sosha Makani, gardien remplaçant de la sélection iranienne. En effet, le portier réserviste fait partie d’une liste VIP de 3 joueurs (avec Fredy Guarín et  Mario Mandžukic) qui seront suspendus pour la première rencontre du Mondial. Le suppléant du titulaire Davari s’est fait suspendre suite à la fin de match houleuse entre Coréens et Iraniens lors du dernier match de qualification. La Corée du Sud et l’Iran s’étaient pas mal allumés avant cette rencontre décisive. Revanchard, Sosha Makani avait alors, aux yeux de l’impartiale FIFA, été d’un peu trop près narguer le banc coréen lors de la célébration de victoire finale. On ne le dit jamais assez mais un gardien remplaçant ça sert de temps en temps à remplacer mais ça sert surtout à aller narguer le banc adverse. Une suspension qui risque néanmoins de le faire écarter du cadre des 23.

8) Une bonne raison de les supporter ?
Alors que la plupart des gens supportent les meilleures équipes. Que d’autres supportent des pays comme le Japon, car ils ont une civilisation curieuse mais magnifique ; les Etats-Unis car c’est un pays fantastique et que New York et la Californie c’est génial ; ou encore la Côte-d’Ivoire car en Afrique ils sont pauvres mais ils ont la joie de vivre. Personne, mais je dis bien personne, ne sera jamais là pour soutenir l’Iran. Donc si vous détestez les gens et l’humanité, supportez l’Iran, vous êtes à peu près sûr de vous retrouver seul à la soutenir. Ça marche aussi assez bien avec l’Algérie ou le Nigéria.
9) Une bonne raison de ne pas les supporter ?
L’Iran joue en blanc, quel manque d’originalité. Rien que pour cela on n’a pas trop envie de les supporter, même s’ils auront une superbe tête de guépard imprimée sur leur maillot (un peu bizarre pour une équipe surnommée les Lions). Hormis cet énorme scandale, on peut aussi invoquer le fait que Carlos Queiroz ait cédé à cette nouvelle manie assez détestable d’aller draguer des joueurs aux quatre coins du monde, afin qu’ils acceptent de défendre les couleurs de la sélection. Des joueurs comme le gardien germano-polaco-iranien Daniel Davari (nouveau gardien des sauterelles zurichoises), le défenseur américano-iranien Steven Beitashour, la star germano-iranienne Ashkan Dejagah ou encore le batavo-iranien Reza Ghoochanejhad ont donc finalement accepté de jouer pour la Team Melli après avoir été approchés par le sélectionneur portugais. Depuis quand ce sont les sélections nationales qui doivent démarcher des joueurs ? Ah oui depuis Ivan Rakitic.
10) Bon d’accord, mais sinon ?
L’ensemble de l’équipe d’Iran s’est récemment offusqué du matériel fourni par son équipementier Uhlsport en prétextant que celui-ci était de mauvaise qualité. Si on en croit la bande à Queiroz, le mythique équipementier allemand ne sait donc effectivement que fabriquer des gants de gardien. Pour le reste il y a les trois géants Nike, Adidas et Puma qui se partagent 27 des 32 équipes de ce Mondial. A quand une Coupe du Monde qui se résume à un duel 3 bandes vs. V de la victoire ?