Un derby de monarques de seconde zone entre deux équipes jouant un football virevoltant ? Mais que demander de plus pour lancer la phase à élimination directe ? Pas grand chose si ce n’est une énorme chope de Carlsberg même pas rafraîchissante qui nous aidera à tuer le temps pendant ce duel d’opportunistes. Ha, attendez, il y a quand même eu 4-0 ? J’ai dû louper quelque chose.
Le match en deux mots
Bref, wait.
L’homme du match
Si vous aviez encore un doute, la plus grande force des Danois dans ce tournoi est clairement leur puissance collective. Pourtant le petit Kasper Dolberg, tout sauf fantomatique durant ce match, a démontré que les Scandinaves pouvaient aussi s’appuyer sur de belles individualités.
La buse du match
Kieffer Moore était, comme David Lemos nous l’a si bien dit tout au long du match, toujours un peu court. Difficile à encaisser pour un petit bonhomme dépassant le mètre 95.
C’est ce qu’on appelle prendre « sur le Moore », ça paraît assez « Kjaer ».
Le tournant du match
La capacité des Danois à résister aux charges rageuses des Gallois durant les 20 premières minutes. Ce bloc solide constitué de «Gaard» assidus et de «Berg» infranchissables n’allait plus être inquiété et filait vers un raid d’été qui allait ravager les lignes galloises.
L’esthète du match
Neco Williams et son assurance naturelle à la relance. Un talent pur encore une fois démontré à la 47ème minute au moment d’offrir un décalage somptueux à Dolberg qui inscrira quelques centièmes de secondes plus tard le 2-0 pour les Danois.
Le geste pourri du match
Pas si simple à déceler dans ce match rempli de respect et marqué par l’impuissance et l’abnégation un poil tristoune des Britanniques. On aurait peut-être voulu en voir des coups rageurs de la part de ces infatigables crocheurs Gallois, ceux-ci auraient au moins eu le mérite de pimenter un tantinet une partie qui n’a finalement jamais vraiment décollé. Ouf, au moment même où nous nous apprêtions à décrocher nos yeux fatigués de ce récital scandinave, le jeune Harry Wilson faisait enfin honneur au football musclé normalement pratiqué par les « Welsh » (et oui, nous ne sommes pas les seuls à nous faire appeler comme ça). Mais quel geste, quelle élégance, quelle sensibilité dans ce tacle de la 90ème minute qui valut une belle biscotte rougeâtre au meneur de jeu de Cardiff. C’est sûr, c’était bien le geste pourri du match.
Wilson récompensé pour son match plein et conclu par un exploit individuel remarquable.
Le chiffre à la con
787 après J-C. Date à laquelle remonte la première incursion viking dans les îles britanniques. Cela fait donc un peu plus de 1230 ans que les guerriers du King Gareth se font botter le cul par des nordiques.
Une petite image inédite de l’arrivée des danois à la Johan Cruyff Arena hier soir.
L’anecdote
Gareth Bale en est à 15 matches sans marquer le moindre but en sélection. Un trou dans sa carrière tout de même moins important que celui dans lequel il pourra swinger sa petite balle blanche dès demain.
La rubrique du stagiaire : Et si la Nati avait joué ?
Les protégés de Petkovic auraient donc certainement pris la place des Gallois en tant que deuxième du groupe A. Cela va de soi qu’ils auraient assez rapidement mené 3-0 en déroulant un football spectaculaire et créatif. Mais le tout avant de concéder 3 buts entre la 83ème et la 94ème minute et de s’incliner aux penalties sur un tir trop centré de Marco Streller.
Et si le match avait eu lieu en 2020 ?
Eriksen, auteur d’une prestation à nous couper le souffle, aurait eu la chance de trouver Poulsen à tous les coups dans la profondeur. Quant à Braithwaite, attaquant très moyen de Leganés, il aurait certainement eu la chance de rentrer en jeu à la 82ème minute.
La minute Pierre-Alain Dupuis
David manie Lesmo(t)s à la perfection, ce qui fait de lui un commentateur intouchable. Dommage.
La rétrospective du prochain match
Avec cette qualification historique, le Danemark pourra peut-être prendre part à un derby des Plats Pays en ¼ de finale. Un Schick match si les Bataves parviennent à s’extirper de leur premier Tchèque-Point.
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