Mottet vite dans le Carr, on rentre à la Casa

Comment passer de zéros à héros en moins d’une semaine ? Demandez au public fribourgeois, il saura vous répondre. Avec 3 victoires consécutives face à de « grosses » équipes, Fribourg-Gottéron a clairement le vent en poupe.

Le match en deux mots

Deux Mot(s)tet.

Les trois étoiles du match

⭐️ Kiki Mottet alias notre Kiki national qu’on aime trop mais que tous les autres détestent.

Comme à son habitude, le petit Kiki n’a pas fait dans la dentelle mardi soir. Bien loin de lui l’idée de noircir la feuille de match en délicatesse, non non avec Kiki c’est toujours à grands coups de pinceau qu’il vient laisser son nom dans la légende ! Et boum, et BOUM ! Les deux pétards envoyés en pleine loutche servant à chaque fois de but égalisateur sont un peu les arbres qui viennent cacher la forêt de l’irréalisme de Dzodzets.

⭐️ ⭐️  Alessio Bertaggia.

Premier buteur du match, le lutin presque transalpin mérite clairement cette deuxième étoile. Le pire c’est qu’on s’en fout un peu de son but qui n’aura finalement pas un grand impact sur le match. Non, Bertaggia c’est plus que ça, c’est le plaisir procuré à chaque fois que le réalisateur le montre à l’écran. C’est cette bouille de cueilleur de champignons soixantenaire qui parcourt les chênaies tessinoises au gré des saisons, ou cette moustache prise dans le vent à chaque accélération assassine du patineur de poche des Bianconeri. Fin, bref, vous l’aurez compris Bertaggia a tout d’un poème, que dis-je d’une Ode à la Joie sur patin.

⭐️ ⭐️ ⭐️  Yannick Herren.

Le Haut-valaisan de la vallée de Saas vit une saison haute en couleur. Encore une fois auteur d’une splendide et solide prestation sur la glace de St-Léonard, Yannick ne fait que consolider le fait qu’il soit indispensable au système de jeu fribourgeois : Tirer au but, le reste n’est que garniture. Avec une fiche de stats de…. 0 point en 8 matches, Herren patine sur un très bon rythme cette saison !

Alessio Bertaggia, toute moustache à l’air, n’est autre que le petit-fils d’un plombier japonais. Sacrée famille.

La buse du match

On sait tous qu’en 2021, même chez Carton-Rouge, on doit faire attention à ce qu’on dit en ligne ou à l’antenne. Et pourtant, ma buse revient à Fabian Guignard, consultant sur MySports hier soir, dont certains journalistes auraient pris un malin plaisir à détourner les propos pour créer la polémique. Allez, je le pose comme ça, là, hors-propos, vous en dites quoi ?

« J’ai un petit peu de peine de manière générale avec les étrangers ».

Le tournant du match

21h22, Chris McSorley demande à Peco, son chef mat, de commencer à charger le Carr, afin d’avoir un trajet de retour rapide et confortable jusqu’au « Palm Canton ».

21h42, Daniel, chargé dans le bus se demande bien pourquoi en Suisse on joue seulement deux tiers.

21h52, Chris demande gentiment « MAIS BORDEL IL EST OÙ CE CARR »…. Ben dans le bus.

Le slapshot en pleine lucarne du match

C’est pas souvent qu’on peut l’écrire mais cette fois il y en a littéralement eu deux. Merci Kiki.

Le vieux rotoillon en cloche du match

42ème minute de jeu, Gottéron vient de retourner le match, des gouttes de sueur ruissèlent sur le front démoniaque de McSorley, les fans bianconeri commencent à avoir des crampes aux avant-bras à force de gesticuler dans tous les sens, mais c’est à ce moment-là que Nathan Marchon, pur produit AOC du terroir fribourgeois s’échappe en 1 contre 0. Schlegel le fixe, Marchon lui retourne un regard assassin, les deux jeunes hommes s’apprêtent à en découdre, enfin. Gauche, droite, gauche, Schlegel est battu, c’est incontestable, Marchon va la foutre au fond nonteutcheu ! Ding, la cage vide résiste pourtant à la tentative de Nathan et c’est le poteau qui sauve l’arche de Chris du naufrage. Fallait le faire quand même !

A Fribourg, nous ne Marchon pas très fort niveau finition.

Le chiffre à la con

J’aurais pu dire 0, comme le nombre de tirs au goal de Chris DiDomenico après le match, mais je préfère vous dire 6’613. Soit le nombre de spectateurs ayant assisté à un Fribourg-Lugano, une belle soirée de mardi à la fin du mois de septembre. Ça paraît presque irréel, et pourtant. Encore plus flatteur, osons même comparer cette affluence avec celle du LHC le même soir, pour un derby historique avec le voisin bernois, verdict : 4’567 spectateurs. Et à Rappi ça se passe comment contre Ajoie… ? Bam : 2’647 spectateurs. Si ça continue comme ça, on pourrait bien s’offrir un deuxième Bertschy d’ici quelques semaines…ou alors n’y a-t-il vraiment plus de sous dans les caisses ?

Un grand merci à la diaspora fribourgo-tessinoise venue en nombre renflouer les caisses du HC Fripauvre-Gottéron.

L’anecdote

Samuel Walser a marqué. Bien assez rare pour ne pas le faire remarquer.

Ps: Yannick Herren a marqué.

Ps 2: Non je déconne, quand même.

Et sinon dans les tribunes ?

Les Friburgensis, ces irréductibles casseurs (de voix), sont de retour dans les patinoires après quelques mois d’interdiction. Tant mieux, les arénas de toute la Suisse ainsi que les aires de repos de l’A1 commençaient presque à s’ennuyer d’eux.

Un autre grand merci, cette fois à MySports, pour avoir préflouté les visages des ultras fribourgeois.

La minute David Aebischer

La mine déconfite, Jordann Bougro est toujours en train de calculer le nombre de secondes qu’il lui reste à ne pas jouer.

« J’espère qu’ils ont fait des gaufres au sucre pour le tiers-temps, j’adore les gaufres au sucre. »

La rétrospective du prochain match

Vendredi soir, Gottéron affrontera le SC(O)L(ofsson) Tigers, dans sa charmante étable de l’Ilfis. Mhhhh, que voudrait-on de mieux pour prolonger une série de 3 victoires d’affilée ? Et dire que le HC Bienne se posait la même question il y a une semaine.

A propos Nathan Clot 7 Articles
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