God Save the Green !

Même en envoyant ses galopins de Princes Harry & Willy au Cap, la Reine n’a pu influencer cette rencontre du groupe C qui fut aussi fade qu’une infâme gélatine à la menthe. On aurait pu rigoler la moindre si Capello n’avait pas abdiqué sous la pression médiatique «anti-Verte», mais bon au final, les deux équipes auraient pu mettre des chameaux berbères aux goals qu’on y serait encore à cette heure-ci. Analyse vite faite : un 0-0 pitoyable à cause des Anglais aussi nerveux qu’une dinde la veille de Noël et des Algériens autant ambitieux qu’un Domenech aux Iles Féroé !

1. Le résumé.
  
C’est le moment de vous mettre à l’anglais. Première mi-temps awful, dreadful, pointless ; et deuxième mi-temps f***ing awful, dreadful, pointless. Pour flatter «ze English», y’a bien eu une occasion pour Frank Lampard seul à une encablure des goals ainsi que quelques tirs mal branchés pris des 40 mètres en fin du match. Coté Algérie, on peut juste relever quelques essais lointains pas bien méchants pour des Fennecs tant égocentriques qu’ils auraient essayé d’allumer David James depuis leur vestiaire souterrain. Bref, si vous avez loupé le match USA-Slovénie à l’heure du thé pour faire les courses à la Migros avec la femme, that was a big mistake ! 2. L’homme du match.
Ça aurait pu être cet espèce d’Ouzbèke d’arbitre Irmatov pour le remercier d’avoir mis fin à ce match qui a sûrement choqué un Nihiliste convaincu. Mais bon, remettons quand même une cocarde au sociétaire de l’Office des Poursuites de Porstmouth, Hassan Yebda. Entre triangulations rapides avec ses potes de l’attaque et son contournement du «cône» Carragher d’un extérieur du pied et ce, dos au but, il aura réussi à remonter le moral aux reporters anglais aussi dépités que les oreilles d’un gentil cocker.

3. La buse du match.
Avec une cascade d’amortis partis à cinq mètres et des feintes dignes d’un trax de chez Caterpillar, Emile Heskey aurait plus sa place dans les stades en pente du Val d’Anniviers qu’en bas au Cap. Idéalement placé à la 70ème minute, Heskey «oublia» d’allumer le portier Bohli ce qui fit dire à mon voisin de bar que même avec un TomTom attaché au milieu de son front, ce «donkey» d’Heskey ne saurait toujours pas où se trouve les buts adverses.
4. Le tournant du match.
Son coup d’envoi. Ce match fut si insipide qu’il est venu gâcher une journée plutôt folichonne au niveau foot avec des buts en abondance et une rare défaite des Allemands en tour préliminaire.
5. Le geste technique du match.
Le sens du placement du corbeau noir incrusté sur les buts algériens en première mi-temps. Avec la spectaculaire maladresse du duo Rooney-Heskey, les chances de se faire dégommer étaient plutôt restreintes. Apparemment, la FIFA est à la recherche du pauvre volatile pour n’avoir pas payé sa place comme tout le monde.
6. Le geste pourri du match.
L’espèce d’arrachage de cuissette d’Ashley Cole sur ce pauvre Medjani à la 78ème minute. Une sorte de duel qu’on voit plutôt dans la sciure à une Fête Fédérale de lutte en-ça à Einsiedeln que dans une arène de foot. Montrer ses couilles au monde entier pendant un match de foot, priceless.
7. L’analyse tactique.
Les Anglais avaient pour une fois laissé au placard leur «kick and rush» style pour adopter la perte systématique de ballon à mi-terrain et les contrôles déficients finissant soit en touche, soit 10 mètres derrière les panneaux Coca-Cola. Tout en restant embourbés dans une médiocrité crasse, les Algériens ont été plus énergétiques et inspirés techniquement mais c’est bien joli de faire les mariolles balle au pied si la seule occasion que tu as, c’est quand Terry décide de scier son propre gardien avec une passe en retrait suicidaires.  

8. L’anecdote.
C’était l’anniversaire de Capello aujourd’hui, mais bon Carton Rouge n’a pas le budget pour faire de cadeaux, alors parlons de Wayne Rooney, de nouveau invisible hier soir et qui a critiqué les fans anglais à la fin du match, coupables selon lui d’avoir sifflé les Three Lions. D’autre part, dans une interview dans le Times de jeudi, ce bon Wayne avoue s’ennuyer sec en Afrique du Sud. «C’est terrible, tu es juste ici à rien foutre de la journée. Heureusement qu’il y a trois matchs par jour et juste de les regarder, ça atténue un peu mon ennui», a-t-il dit. En effet, terribles moments de solitude pour Wayne, lui qui ne sait pas s’occuper s’il n’a pas un bordel rempli de petites vieilles aux alentours.
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
Décidément, il n’y a plus de petites équipes.
10. La rétrospective du prochain match.
Avec le couteau sous la gorge, je verrais bien les Roasbeefs se «viander» contre les loups slovènes et rentrer à la maison, la queue entre les jambes pour certains et autour du cou pour cette fine gâchette de John Terry. Quant aux Algériens, ils risquent bien de se faire exploser par les Ricains, bref un peu le monde à l’envers !