Et un scandale, un !

Je ne te le cache pas : en tant que grand fan de l’Ekipa, j’espérais que la Slovénie allait remporter une deuxième victoire historique et obtenir ainsi déjà son billet pour les huitièmes. On le dit souvent, mais c’est tellement vrai : créer la surprise c’est bien, mais si l’on veut aller loin dans le monde du sport, il faut confirmer (n’est-ce pas nos p’tits gars, on compte sur vous !). Après un match très intéressant, les deux équipes se quittent sur un score de parité. Tout se décidera lors des deux derniers matchs de ce groupe C !

1. Le résumé.  Les Slovènes débutent bien ce match en ouvrant le score à la 13ème minute déjà avec Birsa. Les Ricains ? Rien lors des 30-35 premières minutes. Dès le départ, ce match s’annonce comme une bataille à armes égales puisque les deux entraîneurs font évoluer leur équipe respective en 4-4-2. Pourtant, les Slovènes sont plus à l’aise techniquement  que les marines d’en face et en plantent deux en première mi-temps. Mais les joueurs de l’est, trop repliés derrière la balle, laissent faire le jeu aux USA après le thé. Le résultat ? Une domination totale exercée par la bande du Field Marshal Bob Bradley couronnée par 3 buts. J’ai dis 3 ? Oui, seulement… Coulibaly…
2. L’homme du match.
Koman Coulibaly, sans aucune hésitation. Ce brave bonhomme a réussi l’exploit de sanctionner d’un carton jaune le pauvre Findley pour un contrôle malheureux de la joue droite alors qu’il se trouvait à quelques centimètres de l’Américain. Un homme qui possède un esprit tellement artistique qu’il parvient à confondre une main avec une joue mérite le respect ! De plus, ce bon Malien, habitué aux chocs de Bamako, a trouvé bon d’annuler le but on ne peut plus régulier d’Edu. Pourquoi donc ? Parce que… pas hors-jeu, pas d’irrégularité de la part des fusiliers marins. Non, je ne sais pas. Ah voilà ! Parce que… ceinturage des défenseurs slovènes ! Le premier vrai scandale de cette Coupe du Monde.

3. La buse du match.
Je dirais bien le beau positionnement du très athlétique Oguchi Onyewu qui garde Ljubijankic en position régulière et permet aux Slovènes d’inscrire un but valide. Cependant, je n’ai pas envie de tirer sur une ambulance. J’ai dit ambulance ? Eh oui comme celle qui a transporté le malheureux Oguchi à l’hôpital à la suite de sa grave blessure au tendon rotulien lors d’un match contre le Costa Rica. Et ce après avoir dispute un seul match sous les couleurs milanaises contre Zurich en CL. Alors, je préfère plutôt voter pour l’énorme raté de Cesar qui a permis à Landon Donovan d’inscrire le premier but américain de ce match.
4. Le tournant du match.
Le goal de Ljubinjankic aurait dû être le tournant du match. Cependant, les marines ont su marquer dès le début de la deuxième période. Ainsi, ce but leur a mis les ailes et les Américains se sont acharnés encore plus en parvenant à battre de nouveau Handanovic à deux reprises. Oups, une seule fois pardon, le deuxième goal n’a pas été validé.
5. Le geste technique du match.
Le geste de Samir Handanovic, de bleu ! Sur l’action du premier but américain, Landon Donovan s’approche du but gardé par Handanovic et ce dernier se recroqueville tout en dessinant une grimace digne du clown Dimitri. Cette Coupe du Monde aura au moins servi à à voir un Slovène se faire dessus.
6. Le geste pourri du match.
Le  geste d’Edu qui ose frapper la balle et marquer alors que ce brave Koman Coulibaly venait de siffler, quel culot ! De plus, ses coéquipiers et lui ont osé remettre en question la décision du juge de ligne !
7. L’analyse tactique.
Les deux équipes évoluaient en 4-4-2 aujourd’hui. Simplement, le football est conçu de manière différente par les deux coachs. En effet, Bob Bradley laissait toujours au moins deux joueurs en avant même lorsque son équipe subissait le jeu. En revanche, Matjaz Kek faisait revenir toute son équipe derrière la ligne du ballon. Bon, il faut dire que lorsque l’on mène 1-0 après 13 minutes de jeu et que l’on ne possède pas une artillerie offensive stratosphérique, cela paraît justifié.

8. L’anecdote.
Nous avons découvert de source sûre que le Field Marshal Bob Bradley est plus en forme que ses joueurs ! D’après lui, l’endurance, le fighting spirit ainsi que la forme physique sont les éléments clés pour gagner des matchs de soccer. Et pas seulement d’après lui, car si l’on n’est pas d’accord avec lui, les bretelles se font remonter, n’est-ce pas Michael ?
D’ailleurs, on voit bien que ses joueurs ont un physique très imposant : on pense surtout à Onyewu et à son corps statuaire. Le fils du Field Marshal n’a pas un physique si impressionnant mais dispose en revanche d’un atout non négligeable pour convaincre son père de le titulariser : il a le crâne d’œuf d’un beau G.I. !
9. La minute Pierre-Alain Dupuis.
…qui sera aujourd’hui remplacée par la minute Thierry Roland : «Il n’y a rien d’autre qu’un arbitre malien pour diriger un match de Coupe du Monde ?»
10. La rétrospective du prochain match.
La Slovénie obtiendra un match nul face à la bien pâle troupe de Capello et sera qualifiée pour les huitièmes de finale. Les Etats-Unis, en pleine bourre, exploseront les Fennecs 5-2 et finiront premiers du groupe.

Écrit par Grégory Soldati

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3 Commentaires

  1. «Il n’y a rien d’autre qu’un arbitre malien pour diriger un match de Coupe du Monde ?»

    Ben, je crois bien qu’il a raison notre ami Roland. Quand on voit le nombre de « clowns » qui ont officié à la dernière CAN on aurait pu pensé que la FIFA aurait quand même fait les choses correctement pour la CM.

  2. Pour l’anecdote, Goochie Onyewu, qui a été blessé durant toute la saison, a purement et simplement renoncé à son salaire pour la saison prochaine (je crois en échange d’une année de contrat supplémentaire). Il jouera gratos sur la base du principe « vous m’avez payé à ne rien foutre, je vous rembourse en bossant à l’oeil ».

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