Le drôle état du sport dans la Capitale Olympique

Olym pique, et ça démange

Chaque mois, Carton-Rouge a le plaisir de sortir ses griffes dans l’hebdomadaire régional répondant au doux nom de Riviera Chablais votre région. Notre mission : croquer une thématique d’actualité sur le sport suisse avec impertinence. Nous publions quelques jours plus tard cette chronique sur notre site. Ce nouvel épisode vous donne la définition de la folie dans sa version lausannoise.

Mercredi 5 avril 2023, la nouvelle tombe: la Suisse est désignée pour organiser l’Euro 2025 de football féminin. Le pays jubile, tout le monde se congratule, la vie est belle. Une surprise cependant à la lecture de la liste des 8 villes hôtes: Sion et Thoune y figurent, mais pas Lausanne, la Capitale Olympique dotée enfin d’un stade tout neuf.

Raison invoquée: l’organisation de la Fête fédérale de gymnastique 2025 du 12 au 22 juin 2025. On ne peut s’empêcher de penser qu’avec un peu de bonne volonté une solution aurait pu être trouvée et que « Lausanne-Olympique » aurait pu figurer en bonne place parmi les villes hôtes. Ce n’est malheureusement pas la première fois que la ville en pente n’est pas digne de son statut international.

On ne va pas épiloguer sur le cirque permanent régnant au sein du LHC, avec des propriétaires russo-américano-tchèques, des contrats faramineux et hors-réalités, un bal de « renforts » étrangers, des déclarations ubuesques, des factures impayées et des résultats catastrophiques. Ni sur l’accouchement au forceps de la nouvelle patinoire de Malley en 2019, entre problèmes de gestion du personnel, accidents durant les travaux et nombre de spectacles surévalué.

La cerise sur le gâteau a été l’éviction de Lausanne pour l’organisation des Championnats du monde de hockey de 2026 au profit de Fribourg, alors que la ville était prévue lors de l’édition annulée pour cause de Covid de 2020. Les politiques ont beau s’insurger contre cette décision et la dénoncer, ils feraient mieux de se pencher sur ses causes : d’après un article de Watson du 27.01.2022, la raison serait la culture de travail locale : « trop d’interlocuteurs, trop de complications, trop d’ego, trop de problèmes ».

Quant au club de football du Lausanne-Sport, il court depuis de nombreuses années après son glorieux passé, peinant à se relever de sa faillite de 2003 et faisant régulièrement l’ascenseur entre les deux plus hautes divisions du football suisse. Le groupe britannique INEOS est propriétaire du club. Eh oui, encore un propriétaire étranger pour ce club. Lueurs à l’horizon, le nouveau stade de la Tuilière est enfin sorti de terre en 2020, et même s’il ne fait pas l’unanimité parmi les supporters du club, l’outil semble adapté. Cette année, le club est entraîné par l’un des joueurs vaudois les plus charismatiques de l’histoire, soit Ludo Magnin, et figure encore en course pour obtenir une promotion, même si la saison est ponctuée de hauts et de bas.

Il serait temps pour nos amis vaudois de se rendre compte que l’appellation de « Capitale Olympique » implique également des responsabilités, et que rien n’est éternel. La remise en question, vous connaissez ?

 

Crédit photographique:

Wikimedia, Category:Capitale olympique – Wikimedia Commons

A propos Mike Gouverno 30 Articles

Commentaires Facebook

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.