Ô joie à Saint-Denis !

Ce vendredi 28 avril avait lieu à Châtel-Saint-Denis le contre-la-montre individuel du Tour de Romandie 2023. L’occasion rêvée pour Carton-Rouge d’aller encourager ces forçats de la route et aussi, et surtout, de s’illustrer au bord du bitume et derrière les caméras. En plus, ce qui est bien avec les contre-la-montre, c’est qu’on ne passe pas des heures à demander « C’est quand qu’ils arrivent ? » puisqu’il passent toutes les minutes devant nous. Voici donc le récit de cette journée bien remplie et franchement haute en couleur :

Car oui, on pourrait penser bêtement qu’aller voir une course de vélo se résume à se déplacer sur site, galérer à dénicher une place de parc, trouver un spot pas trop dégueu pour voir passer les coureurs et rentrer avec des goodies qu’on ne ressortira plus jamais. Mais chez CR, on fait les choses en grand.

Préparation

La course commence pour nous dès le matin, avec la préparation du kit beauf de Suisse du parfait supporter de cyclisme. Voyez plutôt :

Dans l’ordre, de gauche à droite et de haut en bas : Un maillot de l’Union Berlin fort à propos, qui nous a valu les félicitations de Pierre Poullier (anecdote très sérieuse) ; Des lunettes-décapsuleur de très bon goût ; Un magnifique bob avec un peu d’auto-promo dessus, à défaut d’en avoir reçu un Cochonou au dernier Tour de France ; une batterie de natel externe pour être sûr de pouvoir vous capter en photo les meilleurs moment de cette journée ; Un paquet de mouchoir parce que mine de rien la saison du rhume des foins a commencé ; Un parapluie parce qu’il faut pas oublier que malgré le soleil matinal, on est au Tour de Romandie et il fait toujours mauvais ; et du carburant dans le cas où notre perchoir ne serait pas tout près des stands officiels.

Ensuite, on dit toujours qu’avant une course, pour pouvoir bien performer, il faut privilégier les sucres lents. C’est pour cela qu’on a choisi une bonne assiette de spaghettis avant la course, histoire d’être en forme. Spaghettis sans gluten bien sûr, puisqu’on suit les préceptes de Saint-Novak. Puis vint le moment de l’atelier pancarte, qui a fait ressortir nos âmes d’artistes. Et là, franchement, on ne pouvait faire autrement que de rendre un bel hommage à nos célèbres voisins de la FFL – Fédération Française de la Lose :

D’autre part, on avait à cœur de soutenir l’un de nos chouchous également, le Canadien Michael Woods :

Avec une jolie mise en abyme en prime.

Avant-course

Ensuite, déplacement vers Châtel. Une stricte connaissance des lieux nous permet de trouver une bonne place de parc, même si on doit un peu zigzaguer entre Egan Bernal et Thibault Pinot, qui font leur reconnaissance. Puis direction le village du Tour pour prendre la température, où notre pancarte fait déjà sensation. Mais pas le temps de trop traîner car notre objectif est de nous placer sur la montée de la Frasse, d’où l’on pourra bien voir les coureurs. Notre procession commence donc, avec un passage à côté des bus des équipes, pour enfin trouver, après une bonne marche, l’endroit idéal.

Bon, il faut pas oublier qu’on est quand même dans la campagne fribourgeoise…

Et il faudrait peut-être expliquer à certains coureurs que la reco est quand même bien plus agréable quand on passe sur le truc gris à côté du pré.

La course

Ensuite, entre les bourrasques, la course démarre. L’occasion pour nous de voir défiler les coureurs. Parmi ceux-ci, certains nous marquent plus que d’autres. On pourra citer le très jeune espoir suisse Jan Christen, impressionnant malgré ses 18 ans, le vétéran Thibault Pinot, le solide jeune américain Matteo Jorgenson ou bien sûr le très fort Juan Ayuso, vainqueur de l’étape du jour. Mais on a également appris que Jan Sommer était passé au vélo, certainement après en avoir eu marre d’avoir une défense du Bayern qui lui rappelait ses grandes heures derrière Djourou et Klose.

Avec également une vieille connaissance de notre site, le Français Romain Bardet…

… Et le barbu le plus célèbre du cyclisme, Simon Geschke, 3ème du TdR en 2022

Comme mentionné plus haut, l’impressionnant Juan Ayuso a fait coup double, gagnant l’étape et prenant le maillot jaune, du haut de ses 22 ans (avant de le perdre le lendemain au profit d’Adam Yates). Il s’est imposé devant Jorgenson, Yates et Oliveira. Côté suisse, on soulignera la belle perf’ de Gino Mäder, 9ème après une sacrée montée vers Rathvel. Notre chouchou Michael Woods a fini loin. Mais on a découvert un autre cycliste qui nous a beaucoup plu, le Danois Mikkel Bjerg, bon septième au final.

Avec même une photo de Mikkel Bièreg en pleine action.

L’après course

Puis, les derniers coureurs passés, nous nous redirigeons vers le village du Tour pour voir la fin de la journée. Le tout en étant un peu frustrés car nos belles pancartes ont été coupées au montage de manière systématique. Mais avant d’arriver au centre, nous repassons vers les bus des équipes. L’occasion de se rendre compte que le cyclisme est probablement le seul sport du monde où les coureurs sont largement plus sympas et accessibles que les membres du staff. Pour preuve, cette « discussion » avec le mécano de l’équipe Jayco-Alula, qui nous snobe purement et simplement au moment de lui demander s’il n’a pas un bidon en trop à nous filer, alors que dix mètres plus loin, nous tombons sur Tobias Foss, rien de moins que le champion du monde en titre du contre-la-montre et qui vient de terminer huitième de l’étape du jour, qui signe un autographe en rigolant avec un fan :

Mais c’est juste après cela que notre moment de gloire arrive, lors de l’émission Autour du Tour de la RTS. Le sommet de notre carrière de supporter cyclistes. Profitez :

Et on a même eu un hommage de la fameuse FFL :

Superbe placement félicitations aux voisins <3 https://t.co/0UezhoT5AZ

— Fédé 🇫🇷 de la Lose (@FFLose) April 28, 2023

On pèse nos mots en disant qu’on était aussi fiers que des Genevois.

La suite de la journée

Mais ce n’était pas fini. Car, lancé dans notre journée décidément très sportive, nous avons appris que la Deux du FC Châtel jouait un match contre le FC Haute-Sarine au Stade du Lussy. Ni une ni deux, nous avons parcouru les quelques mètres qui nous séparaient de ce bel écrin et avons pris fait et cause pour les locaux, vainqueurs finalement 3-1 de ce match comptant pour le groupe 1 du championnat de 3ème ligue.

Châtel c’est les jaunes si jamais.

Par contre, autant la chance était avec nous niveau météo pour l’après-midi, autant on s’est pris une sacrée roille en 2ème mi-temps. L’occasion pour nous, grâce à l’intervention salvatrice d’un véhicule de dépannage neutre, d’aller nous abriter dans un bar de la cité veveysane où, surprise, se déroulait un karaoké. Toujours dans l’optique de soutenir les performances, nous avons pu y encourager les participants…

… Tout en apprenant à notre grande surprise qu’à Châtel, Pâques était fêtée trois semaines plus tard qu’ailleurs !

Cet évènement marqua la fin de notre mémorable périple en terre fribourgeoise. Même si nous allons y retourner, pas plus tard que demain, pour célébrer la saison d’Alexis Monney, dont on s’est retrouvé pour notre plus grand bonheur dans le fanclub. Vivement demain et vivement l’année prochaine !